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76. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Puis, nous avons cherché à dessiner l’attitude qu’il avait prise pendant sa vie, en face de cette « seule chose nécessaire. » Plein de respect pour elle, nous l’avons vu lui prêter, intentionnellement, l’appui de sa satire, sans que nous ayons cru devoir le ranger pour cela au nombre de ses plus fervents disciples. […] Sur lui, le théâtre de Molière est plein de révélations. […] De même, en physique, Descartes, confondant la matière et l’étendue, soutenait que le vide ne pouvait exister, à moins d’un lieu sans étendue, ce qui serait contradictoire, c’est-à-dire qu’il soutenait le plein et la matière subtile.

77. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258

Boileau, en parlant de Regnier, avait dit : Heureux si, moins hardi dans ses vers pleins de sel, Il n’eut jamais mené ses muses au bordel.

78. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401

Le maréchal d’Albret, ancien ami de madame de Maintenon, était mort dans le mois de septembre : il lui avait écrit, avant d’expirer, une lettre pleine d’estime et d’affection.

79. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Si l’on ose lutter contre lui, il se redresse, plein d’un venin mortel, comme le serpent sur qui l’on a marché88. […] Euclion, avec sa marmite pleine d’or, est sans doute un avare fort comique ; mais il n’est pas amoureux en même temps, pour montrer que les ridicules les plus divers et les plus contradictoires s’assemblent dans les âmes qui ont quitté le droit chemin de la raison ; il est volé par celui qui lui enlève sa fille103, et l’on rit de voir ce rapace vieillard pleurer ridiculement sa marmite et son honneur.

80. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Et partout et toujours, quel rire, quel beau et bon rire, coulant de source, coulant à plein godet, honnête, limpide et sincère, jamais jailli du chatouillement obscène ni du sarcasme amer ! […] Le sonnet d’Oronte est dans un goût précieux qui fut fort à la mode pendant plus d’un siècle : les Espagnols n’écrivaient pas autrement, les Italiens raffolaient de ce bel esprit, et vous savez si Shakespeare en est plein. […] Alceste va nous le faire connaître en des vers admirables : Au travers de son masque on voit à plein le traître, Partout il est connu pour tout ce qu’il peut être Et ses roulements d’yeux et son ton radouci N’imposent qu’à des gens qui ne sont point d’ici. […] Ou je me trompe fort,. ou ce personnage, louche et glissant, flaire à plein nez la confrérie.

81. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

Notre apprentissage dramatique a été, sans contredit, très long, plein de haltes, de tâtonnements, de chutes même ; et cette supériorité, que nous avons fini par imposer à toute l’Europe, a été conquise peu à peu et par le plus laborieux progrès.

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