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91. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Les expressions en sont belles, Et vigoureuses et nouvelles, Le plaisant, et le sérieux, Y sont assaisonnés des mieux, Et ce Misanthrope est si sage, En frondant les mœurs de notre âge, Que l’on dirait (benoît lecteur) Qu’on entend un prédicateur. […]             Rien au monde n’est si plaisant,             Ni si propre à vous faire rire :             Et je vous jure qu’à présent,             Que je songe à vous en écrire,             Le souvenir fait (sans le voir)             Que j’en ris de tout mon pouvoir. […] Lui-même, donc, avec sa troupe, Laquelle avait les ris en croupe, Fit là le début des ébats, De notre cour pleine d’appas, Par un sujet archi-comique, Auquel rirait le plus stoïque, Vraiment malgré, bon gré ses dents, Tant sont plaisants les incidents. […] Le monde ne connaissait guère alors le genre de comique noble qui commet ensemble des caractères vrais, mais différents, de manière qu’il en résulte des incidents divertissants, sans que les personnages aient songé à être plaisants. […] Ainsi le public, accoutumé depuis longtemps à un comique grossier ou gigantesque, qui l’entretenait d’aventures basses ou romanesques, et qui ne faisait paraître sur la scène que des plaisants barbouillés et grotesques, fut surpris d’y voir une Muse qui, sans mettre des masques à grimace sur le visage de ses acteurs, ne laissait pas d’en faire des personnages de comédie excellents.

92. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Un récit fait le dénouement de l’Etourdi ; mais il est plaisant, mais il est fait par le personnage qui a amusé pendant toute la piece, mais il est arrangé de façon qu’il suffit pour dénouer l’intrigue compliquée de cinq actes, & pour décider le sort de tous les personnages ; & ce dénouement seroit parfait dans son genre, si l’Auteur n’employoit deux scenes à nous répéter très inutilement ce que la narration de Mascarille nous a très bien appris.

93. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Après bien des quiproquo très plaisants, il imagine de lire que celui qui écrit va marier son fils.

94. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

Le sérieux se fait reconnaître comme condition du plaisant, même dans les individus.

95. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Alors un plaisant du parterre s’écria : « Messieurs, les scenes, les actes, la piece n’ont ni commencement, ni milieu, ni fin, & comme l’Auteur le sait bien, il est convenu avec les acteurs qu’ils pourroient se retirer lorsqu’il éternueroit ; ainsi voilà la piece finie. » En effet elle n’alla pas plus loin.

96. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

Un mauvais plaisant du parterre lui applaudit, tout le parterre l’imita, & la piece, qui, peut-être, se seroit relevée, eut simplement une demi-représentation.

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