On dît qu’il ne reviendra pas sitôt, et qu’il pourrait bien aller en Poitou, car Sa Majesté lui accordera son congé fort librement122. » On voit par les lettres de madame de Sévigné que le roi, après avoir disgracié Marsillac, craignant le ressentiment de son impérieuse favorite, sacrifia madame de Ludres qui lui plaisait.
Ce langage franc, loyal, sonnant l’or pur, le ranime et lui plaît. […] Molière avait adopté ce sage principe : Le plus grand précepte de tous les préceptes est de plaire. […] Je ne sais rien de plus tragique que cette confession publique d’un homme qui vient dire à une foule : « Voici quelles tortures supporte un homme de bien bafoué par une coquine, et moquez-vous-en ensuite, s’il vous plaît de le faire ! […] C’est ce côté courageusement altier qui nous plaît dans Dom Juan. […] Il se plaisait à le faire, à dîner, au dessert, entre amis, ou chez les grands seigneurs, ses hôtes.
Donnez, puisqu’il vous plaît d’avoir ces ornements, De plus honnêtes noms à vos ajustements.
Le fait est singulier, piquant ; il plaît à notre malice, en nous offrant une preuve signalée de la vanité et de l’inconséquence des jugements publics ; il tend même à rehausser la gloire de Molière, en nous le montrant supérieur à son siècle ; enfin, il peut servir au besoin à consoler la vanité de quelque auteur dont l’ouvrage n’aura pas été accueilli au gré de ses espérances. […] Après avoir accordé aux bienséances, et plus encore à ses regrets, tout le temps qu’ils pouvaient exiger, le roi ordonna un de ces divertissements magnifiques, où la flatterie et le talent s’épuisaient pour lui plaire.
Je veux, malgré vous, aller où il me plaira, mener avec moi qui je voudrai, & faire à mon aise le je ne sais quoi qui vous tient si fort au cœur, & qui me plaît moins par le délice que j’y trouve, que par le chagrin que vous en recevez.
Les Français ont peu de goût pour cette exagération volontaire, pour cette caricature de soi-même, que nous avons nommée le comique avoué, et pour cette bouffonnerie des rôles de convention, que nous avons appelée le comique arbitraire, parce que l’un et l’autre de ces effets plaisent à l’imagination bien plus qu’à l’esprit. […] L’emportement des sens a bornes fixées par la nature elle-même, mais quand la vanité se plaît à revêtir les formes de la lassitude et de la satiété, elle mène à la corruption la plus révoltante. […] Ils font des efforts inouïs pour plaire, ils profitent comme d’une faveur précieuse de chaque instant qu’ils passent sur la scène.