Je me suis reporté au texte, et j’ai relu, avec un plaisir extrême, non seulement L’École des femmes, mais L’École des maris, qui sont deux fois la même pièce, ou même une seule pièce, si bien que la mémoire fourche quelquefois en les citant et met volontiers dans l’une ce qui est dans l’autre, tant il est vrai que le morceau serait également à sa place dans toutes les deux.
Une place vient à vaquer... elle étoit déja promise.
Ces sollicitations ont bien quelque rapport éloigné avec les tentatives malicieuses de Marinette ayant cherché Éraste et ne l’ayant trouvé Au temple, au cours, chez lui, ni dans la grande place ; mais la scène est beaucoup moins délicate, beaucoup plus brutale ; ce qui se comprend, du reste, Lisette étant désignée non comme une soubrette, mais comme une ruffiana.
D’autres ont cru reconnaître dans Célimène cette haineuse Mlle de Longueville qui, pour une misérable querelle avec Mme de Monbazon, suscita entre son amant et celui de cette dame un duel fameux, qui eut lieu sur la place Royale et auquel elle assista cachée derrière une jalousie.
Je ne crains pas de l’affirmer : dans une fable différemment ourdie, trois des plus grandes scènes du Misanthrope n’auraient pu trouver place, je veux dire la scène du sonnet, celle du cercle, et enfin la dispute entre Célimène et Arsinoé ; en d’autres termes, nous n’aurions pas Le Misanthrope.
Je sais qu’elle n’est pas trop sure ; & j’ai vu par expérience que vous savez me mettre en désordre malgré elle, & me faire quitter la place lorsque je m’y attends le moins.