Arlequin blâme cette jalousie, quand un page de Dona Anna demande le Duc pour lui remettre une lettre : Don Juan se nomme effrontément le Duc Octave, prend la lettre, la lit, voit qu’on y donne un rendez-vous au Duc, projette d’en profiter, & s’introduit chez Dona Anna. […] Un page annonce au Commandeur qu’on le demande : il fort.
À l’instant même je me mis à l’œuvre, et sur la page blanche j’écrivis le titre de mon nouveau chapitre. […] Quelques lecteurs croient « néanmoins le payer avec usure s’ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de l’esprit ; mais il leur renvoie tous ces éloges qu’il n’a pas cherchés par son travail et par ses veilles ; il porte plus haut ses projets ; il agit pour une fin plus relevée ; il demande aux hommes un plus grand et un plus rare succès que les louanges et même que les récompenses, qui est de les rendre meilleurs. » Ce sont là des pages admirables et tout à fait dignes que le critique honnête homme les ait sans cesse sous les yeux.
Le Sosie latin débite à sa lanterne une narration de dix ou douze pages, sans qu’elle daigne répondre un seul mot : aussi la scene est-elle très ennuyeuse ; au lieu qu’elle est très plaisante chez notre poëte.
Il y a quelques Auteurs à qui l’on ne peut certainement pas faire ce reproche ; mais ils n’évitent ce défaut qu’en tombant dans un autre plus grand, puisqu’après avoir décidé le destin des principaux personnages, ils emploient souvent des pages entieres pour arranger les affaires des acteurs les plus subalternes.
Tome I, Section XXI, page 157.
C’est, par exemple, Lazare arrivant avec son faucon sur le poing et son page qui mène ses chiens après lui; Nabuchodonosor commandant à Holopherne de marcher avec son maréchal et le grand-maître de l’artillerie ; la Magdeleine à sa toilette, se mirant dans une glace de Venise, tandis qu’un jeune seigneur de la cour d’Hérode lui chante quelque ballade nouvelle. […] Poésie au XVIe siècle, page 175 de l’édit de 1843.