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116. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Mais si vous exigez de moi une justification dans les formes, si vous voulez voir les preuves de mon innocence, que je vous ferai voir plus claires que le jour, ne prétendez plus au cœur de Delmire ; oubliez même que vous l’avez connue, & perdez pour jamais le souvenir de cette malheureuse Princesse, que son innocence & sa vertu n’ont pu défendre contre votre injustice. […] Puisque je m’engage à te faire avouer toi-même ton injustice, tu dois promettre non seulement de n’aspirer plus à ma main, mais de renoncer pour toujours à mon cœur, d’oublier que tu m’aies connue, de ne plus me regarder, & de ne pas prétendre que je jette les yeux sur toi...

117. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Molière le savait mieux que personne ; et, tantôt, comme s’il eût rougi de s’être oublié un instant, écoutez-le poser les bases de la critique. […] Elle était ainsi la femme déclassée, et l’on dirait que Pascal lui-même a voulu tracer le portrait de cette créature malheureuse : « Le peu de temps qui lui reste l’incommode si fort et l’embarrasse si étrangement, qu’elle n’essaye qu’à le perdre : ce lui est une peine insupportable de vivre avec soi et de penser à soi ; ainsi, tout son soin est de s’oublier soi-même et de laisser couler ce temps, si précieux et si court, sans réflexion, en s’occupant de choses qui l’empêchent d’y penser.

118. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Gardons-nous, du reste d’oublier de dire qu’en dehors des morceaux de Don Garcie mis dans la bouche on du Misanthrope ou de Jupiter ou de Tartuffe, il y a des couplets charmants dans Don Garcie. […] Il paraît que le personnage du chasseur a été suggéré à Molière par le Roi lui-même quand la pièce, premièrement jouée chez Foucquet, au château de Vaux, fut reprise chez le Roi à Fontainebleau. « Vous en avez oublié un », aurait dit le Roi à Molière en lui montrant M. de Soyecourt. […] L’École des femmes manque d’action ; Lysidas n’oublie pas de le faire remarquer dans la Critique de l’École des femmes. […] Détail secondaire, mais à ne pas oublier. […] Il est infiniment susceptible, et la vanité d’artiste, la plus vive peut-être qui soit, lui fait oublier toute prudence, et l’auteur en lui l’emporte sur l’intrigant, trait extrêmement caractéristique, lorsque sa vanité a reçu une piqûre.

119. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Présentement que vous êtes heureux, ne m’oubliez pas, je vous en conjure.

120. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

J’espere que Finette N’aura pas oublié que je suis libéral.

121. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150

Quinault, né à Paris en 1635 ; il étoit fils d’un Boulanger : c’est à quoi Furetiere fait allusion en disant : « Quinault est la meilleure pâte d’homme que Dieu ait jamais faite ; il oublie les outrages qu’il a soufferts de ses ennemis, il ne lui en reste aucun levain sur le cœur.

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