/ 170
96. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Le Théâtre représente l’appartement de la Princesse Delmire : elle est à sa toilette, entourée de ses femmes, qui sont occupées à la coeffer. […] Il sait qu’après s’être retirée elle ne se couche pas tout de suite, qu’elle s’occupe quelque temps à lire ; il veut lui parler un instant, pour entendre de sa bouche la confirmation de sa grace.

97. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Dès que la Vie de Mr de Molière a paru on m’a menacé de la critiquer : Un petit Auteur, étouffé dès sa naissance, voulait avec ingratitude faire son coup d’essai sur mon Ouvrage : Mais la Critique qui m’occupe, est au-dessus de sa portée ; ce n’est point lui qui m’attaque. […] On voit aujourd’hui un Comédien occuper une des premières et des plus importantes places auprès d’un Prince.

98. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Vous jugez de la joie de Molière occupé à écraser, un à un, sous ses deux ongles, M.  […] Jamais comédiens plus heureux et plus illustres n’occupèrent un théâtre. — Eux-mêmes ils étaient, dans ce monde à part, une passion nouvelle, quelque chose d’inconnu dont on s’approchait avec un plaisir mêlé d’un certain effroi.

99. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Maintenant de deux choses l’une : ou bien la foule est disposée à le suivre, et alors, le visage radieux, il entonne l’hymne de l’enthousiasme; ou bien la foule, occupée de choses plus pressantes, le laisse aller seul ; alors le poète, contemplant de haut les mesquines agitations des hommes, leur lance la flèche de l’ironie. Dans tous les siècles, il y a des laboureurs qui ne songent qu’aux fruits de la terre, des marchands uniquement occupés de remplir leurs magasins, des abbés plus soucieux de remplir les celliers du monastère que du salut de leurs vignerons, des Rois qui vivent moins pour le bonheur de leurs peuples que pour celui de percevoir l’impôt.

100. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

D’ailleurs un Auteur, moins gêné dans un monologue, peut plus librement se livrer à la gaieté, y faire dire des choses plus amusantes, y faire faire des lazzis plus agréables que dans une scene dialoguée, dans laquelle les personnages doivent être occupés à répondre prestement aux questions qu’ils se font mutuellement ».

101. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Ils amenent deux rivaux sur la scene, & ne s’occupent que du soin d’en congédier un, comme si sa fuite seule devoit tout-à-coup décider le sort de l’autre, & lui rendre favorables les personnes qui lui sont les plus contraires.

/ 170