George Dandin est certain que sa femme le trompe, il veut s’en plaindre à son beau-pere & à sa belle-mere, qui, loin de l’écouter, veulent l’obliger à leur parler, son bonnet à la main ; le querellent, parcequ’il les appelle mon beau-pere & ma belle-mere ; exigent qu’il nomme l’un, Monsieur tout court, & l’autre, Madame.
La législation était alors si peu favorable à la propriété dramatique, que, pour jouir exclusivement de l’œuvre dernière et très fructueuse de leur chef et de leur camarade, les comédiens de la troupe de Molière, dont faisait partie sa veuve, furent obligés de solliciter une lettre de cachet portant défense à toute autre troupe de représenter cet ouvrage, tant qu’il ne serait pas imprimé, Aussi ne se hâtèrent-ils pas de le mettre sous presse, et comme ce retard ne faisait pas le compte de la librairie étrangère, habituée dès-lors à vivre an dépens de nos auteurs en crédit, la contrefaçon hollandaise s’avisa cette fois d’un singulier procédé.
Mais quand elle s’excuse de la médiocrité de la somme, l’avocat la rassure : il sait le métier de la vieille, il lui demande de l’obliger.
Mais la grande innovation qu’il faut remarquer et qui nous oblige de fixer à cette date le point de départ d’une nouvelle période dans l’histoire de la comédie italienne à Paris, c’est que ces acteurs commencent alors à insérer dans leurs pièces des scènes en français, des chansons en français, ce qui amène peu à peu une transformation complète dans leur répertoire.
Il fut obligé, en conséquence, de suivre Louis XIII dans le voyage que ce prince fit à Narbonne, en 1642. […] Si l’on ne voit pas que Molière ni sa femme aient démenti le bruit nuisible à tous deux, qui donnait à l’une pour mère l’ancienne maîtresse de l’autre, et allait même jusqu’à donner à celui-ci sa propre fille pour épouse, on n’en doit pas conclure ou qu’ils ne l’ont pas fait, ou qu’ils fussent absolument obligés de le faire. […] Un biographe de Molière ne peut donc se dispenser de la raconter aussi ; mais il n’est pas obligé du moins d’admettre dans son récit cette foule de circonstances romanesques dont Grimarest a la manie de charger tous les siens. […] Ma foi, dit-il à Molière, je vous suis obligé ; car cette affaire-là m’embarrassait : elle avait sa difficulté. […] Lenfant et Lechat, deux prêtres habitués en ladite paroisse, qui refusèrent plusieurs fois de venir ; ce qui obligea le sieur Jean Aubry d’y aller lui-même pour en faire venir ; et de fait fit lever le nommé Paysan !
Sa femme « reçoit compagnie » ; tout le voisinage souffre du bruit des laquais attendant leurs maîtres, pendant que les carrosses affluent, que les chevaux piaffent à sa porte ; elle-même court ou donne des bals, et fait un échange de visites qui oblige à la croire très répandue dans le monde brillant où l’on mène la même vie. […] Ce véritable criminel mis sur la sellette, n’est-ce pas Tartuffe, que Cléante pousse à bout dans deux sévères interrogatoires et oblige dans le second à passer la parole à l’exempt ? […] Poquelin et ses associés s’obligent envers Léonard Aubry à l’indemniser du cautionnement par lui fait pour eux, afin de tirer de prison ledit Poquelin , a été dressé au jeu de paume de la Croix-Noire. […] Rien, de ce côté-là, qui obligeât le théâtre à allumer ses chandelles. […] Si nous avions celle qu’il dût préparer pour Les Frères ennemis, nous verrions de quels soins délicats il entoura le premier essai de Racine, avec quelle chaleur d’affection il amena au jeune poète un public favorablement prévenu, et à quel prix faisant un obligé, il fit naturellement un ingrat.