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104. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

On pressent seulement que du milieu des décombres entassés joyeusement par sa verve insouciante, doivent sortir de nouvelles mœurs, une nouvelle religion, un nouvel ordre de choses210. […] Telle est la comédie nouvelle, inaugurée par le Grec Ménandre. […] L’art dramatique accomplit alors la révolution que les tendances satiriques213 de la comédie nouvelle lui avaient déjà fait commencer. […] Ceux qui l’avaient écouté éprouvèrent une nouvelle compassion en voyant qu’un homme d’une si saine intelligence, et qui discourait si bien sur tous les sujets, eût perdu l’esprit sans ressource à propos de sa maudite et fatale chevalerie.

105. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Quelques Auteurs modernes ont adopté une nouvelle façon de corriger les mœurs : ils peignent les hommes comme ils devroient être, & non tels qu’ils sont. […] Il vient de m’ordonner de disposer votre ame A devenir sensible à sa nouvelle flamme. […] Des importuns ne font pas l’acquisition d’une maison, d’une nouvelle caleche, d’un beau cheval, sans en faire la description à tous ceux qu’ils rencontrent : ils font part de leurs projets, de leur bonheur, de leurs infortunes à tout le monde indifféremment.

106. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Comme il y avoit long temps qu’on ne joüoit plus que des Piéces serieuses à l’Hôtel de Bourgogne, & qu’on ne parloit plus de petites Comedies, l’invention en parut nouvelle. […] Ce fut pour Moliere† une nouvelle occasion d’avoir recours aux bontez du Roi qui lui accorda sa Salle du Palais Roial où le Cardinal de Richelieu avoit donné autrefois ces spectacles dont il est parlé dans l’Histoire de l’Academie Françoise. […] Ce sujet est pris d’une Nouvelle Espagnole que Scarron a narrée sous le titre de la Precaution inutile ; & Moliere le trouva propre à accompagner L’Ecole des Maris. […] La Du-Parc, pour se mettre bien avec sa nouvelle Hôtesse, lui donna un billet de Comedie ; celle-ci s’en servit avec joie, parce qu’il ne lui en coûtoit rien pour voir le spectacle. […] Ce fait arrivé en 1664. c’est à dire un an après que le Roi eut honoré Moliere d’une pension, est une nouvelle refutation de la pretendue anecdote.

107. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

On ne peut dire si le caractère de Beltrame existait avant lui ; mais, en tout cas, il le fixa, le perfectionna et lui donna une importance toute nouvelle.

108. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Desronais court annoncer cette nouvelle à Mademoiselle Dupuis. […] A FEMME AVARE, GALANT ESCROC, Nouvelle tirée de Bocace.

109. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

« Molière ouvrait une nouvelle route pour le théâtre ; et comme les nouveautés, quelque sensées qu’elles soient, éprouvent toujours des oppositions, par l’effet ordinaire que l’habitude produit sur les hommes, il n’y avait rien de si naturel aux comédiens et au parterre que d’être contraires, et de faire peu d’accueil à un genre de comédie auquel ils n’étaient point accoutumés, et qu’ils ne connaissaient même pas. […] Molière une occasion nouvelle d’avoir recours aux bontés du roi, qui lui accorda la salle du Palais-Royal, où M. le cardinal de Richelieu avait donné autrefois des spectacles dignes de sa magnificence. […] « Le roi, touché de la perte d’un si grand homme, et voulant lui donner, même après sa mort, une nouvelle marque de sa protection, engagea l’archevêque de Parisa à ne lui pas refuser la sépulture dans un lieu saint. […] Toujours supérieur à ses modèles, et en cette partie égal à lui-même, il donnait une nouvelle vie à ce qu’il avait copié. […] Combien d’ornements et de traits d’une nouvelle invention n’a-t-il pas fallu que Molière ait inséré dans son ouvrage pour le mettre en état d’être applaudi comme il l’a été ?

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