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148. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311

Claude Fabre de Vaugelas, à Chambéry l’an 1585.

149. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. M. DE SAINT-FOIX. » pp. 288-296

L’Auteur dit dans la Préface : « En lisant les odes d’Anacréon, la troisieme & la trentieme me firent naître l’idée de cette petite comédie ; il me parut que le tableau en seroit riant ».

150. (1769) Idées sur Molière pp. 57-67

Qu’est-ce qui a un aussi grand nombre de ces vers pleins, de ces vers nés, qui n’ont pas pu être autrement qu’ils ne sont, qu’on retient dès qu’on les entend, et que le lecteur croit avoir faits?

151. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224

Molière n’a point, comme l’Arétin, une sorte d’indulgence pour son hypocrite ; il lui impute forfait sur forfait, il le dénonce hautement à l’animadversion publique, il soulève contre lui autant de haine et de terreur que le théâtre en saurait faire naître.

152. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Ils sont dans la première ferveur de cet amour, qui eût tant fait pardonner à Louis, s’il ne l’eût trahi ; il en naîtra l’année prochaine un fils, à la venue duquel assistera pieusement Colbert. […] On sait la réponse de Louis XIV : le 28 février -1664, l’enfant à Molière six semaines auparavant était tenu sur les fonts de baptême par le duc de Créquy, tenant pour Louis quatorzième, roi de France et de Navarre, et par la maréchale du Plessy, tenant pour Mme Henriette d’Angleterre, duchesse d’Orléans. […] Ce charmant Horace, si bien fait pour Agnès, qui a cette candeur des jeunes hommes, la confiance, née au fond de la même ignorance de la vie et de la même générosité de cœur, cet éventé, toujours débordant d’amour et du besoin d’en parler, si bon, si honnête, qui, devant l’ignorance d’Agnès, et les dangers où la fait se jeter la sottise d’Arnolphe, se sentie devoir du respect, qui aimerait mieux mourir que de l’abuser, cet Horace enfin, si tendre, si dévoué, si fou, — Delaunay l’a été si bien, qu’il en a mis un peu dans tous ses rôles. […] Elle a toutes les qualités charmantes de notre amie : la droiture du cœur, la tranquillité d’âme, jointe à beaucoup de finesse native et à cette vivacité de réplique, dont Arnolphe est si déconcerté au cinquième acte ; Henriette, comme Agnès, est née pour le ménage ; mais avec tout cela, elle sait ; et cela ne diminue pas son charme.

153. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

qui est-ce qui a un aussi grand nombre de ces vers pleins, de ces vers nés, qui n’ont pas pu être autrement qu’ils ne sont; qu’on retient dès qu’on les entend, et que le lecteur croit avoir faits? […] Il y a d’abord le rire qui naît des méprises, des saillies, des facéties, et qui ne tient qu’à la gaieté : c’est le plus souvent celui de Regnard. […] Enfin, il y a le rire de cet excellent comique qui montre le ridicule de nos faiblesses et de nos travers, et qui fait qu’après avoir ri de bon cœur, on dit à part soi : Que cela est vrai! […] On a remarqué, il y a longtemps, que les méprises sont une des sources de comique les plus fécondes; et comme il n’y a point de méprise plus forte que celle que peut faire naître un personnage qui paraît double, aucune comédie ne doit faire rire plus que celle-ci : mais comme le moyen est forcé, le mérite ne serait pas grand, si l’exécution n’était pas parfaite. […] Il donne à Cléanthis un caractère particulier, celui de ces épouses qui s’imaginent avoir le droit d’être insupportables, parce qu’elles sont honnêtes femmes. il porte bien plus loin que Plaute le comique de détails, qui naît de l’identité des personnages.

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