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130. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

Le même auteur voyant Molière au tombeau dépouillé de tous les ornements extérieurs dont l’éclat avait ébloui les meilleurs yeux, durant qu’il paraissait lui-même sur son théâtre, remarqua plus facilement ce qui avait tant imposé au monde, c’est-à-dire, ce caractère aisé et naturel, mais un peu trop populaire, trop bas, trop plaisant et trop bouffon.

131. (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13

Pour être en tout plus pointilleux Vous croyez-vous au fond meilleurs que vos aïeux ?

132. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

Je suis la meilleure femme du monde. — Quel air ingénu ! […] Avec votre permission, & sauf le meilleur avis de votre Divinité, ne seroit-il pas beaucoup plus avantageux, au lieu de multiplier les êtres à l’infini, de trouver un sujet qui rassemblât en lui tous les divers talents ?

133. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Il nous a fait mille civilités, nous a donné la collation, où nous avons mangé des fruits les plus excellents qui se puissent voir, & bu du vin que nous avons trouvé le meilleur du monde. […] Il est bien plaisant de voir un maître fourbe inventer la meilleure moralité qui se soit jamais débitée, donner des leçons de philosophie, & s’offrir pour exemple. […] Ici les personnages sont dans la même situation que dans la piece latine, mais Scapin rend la scene françoise bien meilleure par l’idée qui lui vient de contrefaire le pere.

134. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473

Hobbes, dans son Discours sur la nature humaine, qui est, si je ne me trompe, le meilleur de tous ses ouvrages, après avoir fait quelques observations fort curieuses à l’égard du rire, le décrit en ces termes : « La passion, dit-il, qui excite à rire, n’est autre chose qu’une vaine gloire fondée sur la conception subite de quelque excellence qui se trouve en nous par opposition à l’infirmité des autres, ou à celle que nous avons eue autrefois : car on rit de ses folies passées, lorsqu’elles viennent tout d’un coup dans l’esprit, à moins qu’il n’y ait du déshonneur attaché » A suivre donc les idées de cet Auteur, lorsqu’un homme rit excessivement, au lieu de dire qu’il est fort gai, nous devrions dire qu’il est bien orgueilleux.

135. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435

Une des meilleures scenes de cette piece, est prise dans Don Quichotte : le Lecteur va voir Moliere s’enrichir des idées de Michel Cervantes, sans ternir sa gloire ni celle de son émule.

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