« Ce mari de chair », qui lui survécut, vengea Molière, a-t-on dit ; c’était un homme volontaire, d’humeur despotique. […] Bayard, Sardou, Augier ont, tour à tour, dans Le Mari à la campagne, Séraphine et Lions et renards, attaqué le jésuitisme, mais leurs aquarelles ne sont rien à côté du tableau primitif. […] Sganarelle dans L’École des maris. […] Cet Anselme, marchand enrichi, est une sorte de Sganarelle de L’École des maris. […] Les infortunes conjugales de Molière forment d’ailleurs le fond ordinaire des pièces dirigées contre l’auteur de L’École des maris.
La Scene Françoise est meilleure que l’Italienne, en ce que la femme, en sentant le portrait, donne à croire au mari qu’elle le baise, & motive par-là sa jalousie : mais elle finit, je pense, moins bien que l’Italienne. Il n’est pas naturel, lorsqu’un mari surprend à sa femme le portrait d’un jeune homme, que cette femme le reprenne de force.
Vous tuez le mari d’une pauvre femme ; vous enlevez la fille d’une autre ; vous débauchez même des religieuses ! […] On se rappelle L’ École des maris (acte I, scène v) et les salutations multipliées de Valère et d’Ergaste à Sganarelle.
Dieu fit dire à madame Fouquet tout ce qui se peut au monde imaginer de mieux, et sur l’instante prière de s’enfermer avec son mari, et sur l’espérance, qu’il avait que la Providence donnerait à madame de Montespan, dans les occasions, quelque souvenir et quelque pitié de ses malheurs. […] On dit sourdement que si son mari partait elle serait du voyage. » Au moment où le roi allait revenir de l’armée de Flandre et où la saison des eaux finissait pour madame de Montespan, on avait agité à la cour la question de savoir si madame de Montespan y reviendrait118.
« Ce fameux auteur de L’École des maris 2, ayant eu dès sa jeunesse une inclination toute particulière pour le théâtre, se jeta dans la comédie, quoiqu’il se pût bien passer de cette occupation, et qu’il eût assez de bien pour vivre honorablement dans le monde. […] Sachez donc, avant que je sorte, que puisque Mascarille vous rend visite, vous devez bien me souffrir ; que s’il s’est acquis par ses farces la réputation d’avoir de l’esprit, que j’en fais aussi bien que lui, sans l’aide des Italiens : et qu’enfin si la veuve de Guillot-Gorju, mon maître et le sien, ne lui eût vendu les mémoires de son mari, ces farces ne lui eussent jamais donné tant de gloire. […] C’est pourquoi presque tout Paris a souhaité de voir ce qu’une femme pourrait dire, à qui il arriverait la même chose qu’à Sganarelle, et si elle aurait autant sujet de se plaindre quand son mari lui manque de foi, que lui quand elle lui est infidèle. C’est ce qui m’a fait faire cette pièce, qui servira de regard au Cocu imaginaire : puisque dans l’une on verra les plaintes d’un homme qui croit que sa femme lui manque de foi, et dans l’autre celle d’une femme qui croit avoir un mari infidèle.
L’École des maris, comédie en trois actes, en vers, 1662. […] George Dandin, ou le Mari confondu, comédie en trois actes, en prose, représentée avec des intermèdes à Versailles, et sans intermèdes à Paris, 1668. […] Jupiter, qui ne veut point que cette brouillerie révolte Alcmène contre son mari, revient une seconde fois sous la forme d’Amphitryon, pour se raccommoder avec elle ; il faut pendant ce temps-là que Mercure défende à Amphitryon, qui survient, l’entrée de sa maison. […] George Dandin, ou le Mari confondu Comédie en trois actes, en prose, de M. […] La femme de Molière alla sur-le-champ à Versailles, se jeta aux pieds du roi pour se plaindre de l’injure que l’on faisait à la mémoire de son mari, en lui refusant la sépulture.