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5. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150

Laurette lui persuade, pour éviter, dit-elle, le malheur qu’elle redoute, de retenir le Marquis chez elle, tandis qu’on ira avertir les parents des deux champions. […] Tu connois mes malheurs ? […] Tu connois mes malheurs ? […] « Mon pere, après avoir eu le malheur de vous déplaire, je n’ose paroître à vos yeux ; mais je crois devoir vous avertir de ne pas ajouter foi à ce que Frontin pourra vous dire...

6. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »

chagrins, injustices, malheurs de tous côtés dans cette vie-ci. […] La présence d’esprit de Molière prévint quelques malheurs : tous ces messieurs étaient ivres, et animés contre ceux qui les avaient empêchés de se noyer.

7. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Oui, j’admire mon malheur, & la subtile adresse de ma carogne de femme pour se donner toujours raison & me faire avoir tort. […] Des robes, un chapeau à l’Angloise très galant, loin de soutenir l’attention des spectateurs sur les malheurs d’Eugénie, & lui faire partager les pleurs qu’elle est censée répandre derriere le théâtre, peuvent faire croire au contraire que, pour se consoler, elle va faire sa toilette, & courir les assemblées ou les bals. […] Est-il naturel que des domestiques, affectés du malheur de leur maîtresse, & qu’un pere craignant pour les jours de sa fille, observent exactement les loix de la pantomime ? […] Dans les chœurs des Anciens, un peuple assemblé, & respectable par conséquent, invoquoit les Dieux pour un héros, retraçoit ses malheurs au spectateur, ou faisoit envisager ceux qui le menaçoient encore.

8. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Vous verrez premiérement ma belle-mere Madame Abraham : vous connoissez tous, pour votre malheur, cette vieille folle37. […] Stukéli avoit promis de l’argent à Béverley, il vient lui dire qu’il n’en trouve point, qu’il s’est ruiné pour lui, & lui propose de faire ressource avec les diamants de sa femme : Béverley frémit à cette proposition, mais s’y détermine, pour ne pas laisser dans l’infortune un ami qu’il croit avoir entraîné dans son malheur. […] Cet acte est tout-à-fait semblable à celui de la piece françoise, avec la différence qu’il n’y a point d’enfant ; que les scenes de Jarvis & de Stukéli se passent dans une salle de jeu où Béverley déplore son malheur auprès d’une table couverte de dés & de cornets ; que Stukéli exhorte encore Bates à se tenir prêt pour ruiner Béverley, & que Leuson, voulant prouver à son ami la fausseté de Stukéli, lui dit : « J’ai connu ce Stukéli au College. […] Il voit son fils, se peint les malheurs auxquels il le laisse exposé, s’assied auprès de lui, se leve, veut le délivrer de la vie, prend un couteau dans sa poche : le fils s’éveille, lui tend les bras : le fer tombe des mains du pere.

9. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

Ses malheurs l’ont affoibli au point qu’il n’a pas la force d’y descendre ; il prie Evandra, sa fidelle maîtresse, qui l’a suivi, de le précipiter dans son dernier asyle : il meurt. […] Trouve-t-on que les larmes de Pantalon, que ses exclamations touchantes sur son malheur & celui de sa fille qu’il a immolée, se marient agréablement avec les ris qu’Arlequin excite lorsqu’il veut se cacher dans une cheminée, & que, le feu prenant dans la maison voisine, il reçoit sur la figure l’eau qu’on jette pour arrêter l’incendie ; lorsqu’il veut grimper dans la maison de Colombine par une fenêtre, & que le balcon lui tombe sur la tête ; lorsqu’après s’être fait un lit d’une botte de paille, des voleurs y mettent le feu ; & mille autres folies ? […] Le grand art d’un Auteur Comique seroit de se rendre intéressant sans aucun des moyens employés si souvent en Espagne, en Italie, à Londres, & par malheur sur notre théâtre, en dépit du goût, du bon sens & de Thalie.

10. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Quand, au dernier acte, elle apprend le malheur supposé qui la ruine aussi bien que son mari, sa philosophie, toute pédantesque qu’elle soit, ne se dément pas devant le malheur. […] À tout cet indécent Phœbus, Clitandre réplique : Pour moi, par un malheur, je m’aperçois, madame, Que j’ai, ne vous déplaise, un corps tout comme une âme. […] Noël pense que, dans ce rôle de Célimène, Molière a voulu tracer le portrait de cette jeune Armande Béjart qui, pour récompense de ses bienfaits, trahit la foi qu’il avait mise en elle et fit le malheur de sa vie.

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