Damon, croyant son amour rejetté par Lucile, tombe malade.
C’est encore Molière qui, dans un intermède du Malade imaginaire, lui a donné le plus grand rôle ; mais il n’est là qu’un prête-nom ; il ne fait que remplacer le Pédant, comme on le verra dans la suite de ce livre, et n’a point son caractère original.
Il était sage conseiller du roi quand il lui montrait ses flatteurs à La Cour du Lion, leur lâcheté envers Le Lion devenu vieux, leur bassesse dans Les Animaux malades de la peste ; le danger des maîtresses dans Le Lion amoureux ; l’esprit des courtisans, les uns à l’égard des autres, dans Le Lion, le Loup et le Renard ; le danger des petits ennemis dans Le Moucheron et le Lion ; la dissimulation des gens prudents à la cour des rois méchants, dans La Cour du Lion.
Un homme que l’on paye pour conter des fariboles dans la chambre d’un malade, jusqu’à ce que la nature l’ait guéri, ou que les remèdes l’aient tué. […] Molière, qui était incommodé, n’avait pu voir le petit Baron les deux premiers jours ; mais tout le monde lui en dit tant de bien, qu’il se fit porter au Palais Royal à la troisième représentation, tout malade qu’il était. […] Cependant il ne laissa pas d’achever le Malade imaginaire, qu’il avait commencé depuis du temps ; car comme je l’ai déjà dit, il ne travaillait pas vite ; mais il n’était pas fâché qu’on le crût expéditif. […] Dix mois après son raccommodement avec sa femme il donna, le 10 de Février de l’année 1673, le Malade Imaginaire, dont on prétend qu’il était l’original. […] Molière représenta avec beaucoup de difficultés ; et la moitié des Spectateurs s’aperçurent qu’en prononçant, Juro, dans la cérémonie du Malade Imaginaire, il lui prit une convulsion.
On m’a assuré que Moliere définissoit un Medecin : Un homme que l’on paye pour conter des fariboles dans la chambre d’un malade, jusques à ce que la nature l’ait gueri, ou que les remedes l’ayent tué. […] Cependant il ne laissa pas d’achever le Malade Imaginaire, qu’il avoit commencé depuis du temps ; car, comme je l’ai déja dit, il ne travailloit pas vîte, mais il n’étoit pas fâché qu’on le crût expeditif. […] le Malade Imaginaire, dont on pretend qu’il étoit l’original. […] Le 17. de Fevrier 1673. jour de la quatriéme representation du Malade Imaginaire, il fut si fort travaillé de sa fluxion qu’il eut de la peine à jouer son Rôle. […] Moliere representa avec beaucoup de difficulté ; & la moitié des Spectateurs s’apperçûrent qu’en prononçant Juro, dans la ceremonie du Malade Imaginaire, il lui prit une convulsion.
Rathery a comparé le début du fameux monologue d’Argan, le malade imaginaire, à l’entrée en matière de la farce du Français logé à l’hôtellerie du Lombard63 : Chinque per chinque, vinte chinque ; Sey per sey, trenta e sey ; Septe per septe, quaranta e nove ; Octo per octo, sexenta e quatre… Ho guadagnato in octo mesi Solamente à logiar Francesi A centanara de fiorini.