Et de fait, après que l’on eut joué Les Précieuses, où ils étaient et bien représentés et bien raillés, ils donnèrent eux-mêmes, avec beaucoup d’empressement, à l’Auteur dont je vous entretiens, des mémoires de tout ce qui se passait dans le monde et des portraits de leurs propres défauts et de ceux de leurs meilleurs amis, croyant qu’il y avait de la gloire pour eux que l’on reconnût leurs impertinences dans ses Ouvrages et que l’on dît même qu’il avait voulu parler d’eux. […] Notre Auteur, ou, pour ne pas répéter ce mot si souvent, le Héros de ce petit récit, après avoir fait cette Pièce, reçut des gens de qualité plus de mémoires que jamais, dont l’on le pria de se servir dans celles qu’il devait faire ensuite, et je le vis bien embarrassé, un soir, après la Comédie, qui cherchait partout des tablettes pour écrire ce que lui disaient plusieurs personnes de condition dont il était environné ; tellement que l’on peut dire qu’il travaillait sous les gens de qualité, pour leur apprendre après à vivre à leurs dépens, et qu’il était en ce temps, et est encore présentement, leur Écolier et leur Maître tout ensemble. […] L’on ne doit point après cela s’étonner pourquoi l’on voit tant de monde à ses Pièces : tous ceux qui lui donnent des mémoires veulent voir s’il s’en sert bien. […] Notre Auteur, après avoir fait ces deux Pièces, reçut des mémoires en telle confusion que, de ceux qui lui restaient et de ceux qu’il recevait tous les jours, il en aurait eu de quoi travailler toute sa vie, s’il ne se fût avisé, pour satisfaire les gens de qualité et pour les railler ainsi qu’ils le souhaitaient, de faire une Pièce où il pût mettre quantité de leurs Portraits. […] Ce n’est qu’un amas de Portraits détachés et tirés de ces mémoires, mais qui sont si naturellement représentés, si bien tou chés et si bien finis, qu’il en a mérité beaucoup de gloire.
Je m’en vais travailler, moi, pour vous contenter, A vous faire, en raisons claires & positives, Le mémoire succinct de nos dettes passives, Et que j’aurai l’honneur de vous montrer dans peu. […] Hector tient parole ; il porte un mémoire écrit à la main, qu’il lit très couramment & très distinctement. […] Ce même Hector qui a fait un mémoire, qui a fort bien lu une écriture à la main, ne sait plus lire un livre imprimé : il le dit lui-même ; écoutons-le : Valere, à Hector. […] Si Regnard a cru qu’il étoit vraisemblable de pouvoir écrire & lire des mémoires sans savoir lire des livres imprimés, pense-t-il que le spectateur soit assez idiot pour ignorer que l’impression des almanachs est la même que celle de tous les livres, & pour oublier qu’il a entendu ce même Hector lire son mémoire ?
Les mémoires de Bussy-Rabutin présentent l’étrange tableau du roi faisant à la fois la désolation de la reine par les honneurs publics décernés à madame de La Vallière, et celle de madame de La Vallière par la faveur secrète accordée à madame de Montespan. […] Les mémoires de mademoiselle de Montpensier nous apprennent que jusqu’à la mort de la reine-mère, arrivée le 20 janvier 1666, « le roi avait gardé quelques mesures de secret sur son amour pour madame de La Vallière, pour ne point donner de chagrin à la reine-mère ; mais que quand il fut hors de cette appréhension, cette affaire devint publique » ; et Mademoiselle ajoute que dans ce temps-là… madame de Montespan, qui était une des dames de la reine, « commença à aller chez madame de La Vallière, qui était ravie de la voir chez elle pour amuser le roi. » C’est cet amusement du roi qui commença l’intrigue dont Bussy-Rabutin raconte si bien l’origine. Les mémoires de mademoiselle de Montpensier nous apprennent plus loin que, dans le commencement de la campagne de Flandre, au mois de mai 1667, le roi étant en marche pour l’armée, accompagné de la reine, de mesdames de Montespan et de La Vallière, dames de la reine, et d’elle, Mademoiselle, on s’arrêta trois jours dans une ville dont le nom est resté en blanc, et que là s’établit la liaison intime du roi et de madame de Montespan, Mademoiselle explique très distinctement la disposition qui fut faite pour assurer la communication secrète de l’appartement du roi à la chambre de madame de Montespan, et la manœuvre de l’un et de l’autre pour se trouver ensemble le plus longtemps qu’il était possible. […] En effet, on voit bientôt, dans la suite de ses mémoires, le marquis de Montespan se déchaîner contre sa femme et contre le roi. […] On lit dans les mémoires de Montpensier « qu’immédiatement après la mort de Madame (le 20 juin 1670), le roi et la reine allèrent à Saint-Cloud pour jeter de l’eau bénite sur le corps de Madame ; de là au Palais-Royal pour rendre visite à Monsieur.
Est-il possible que cinq ou six années m’aient ôté de votre mémoire, & que vous ne reconnoissiez pas le meilleur ami de toute la famille des Pourceaugnac ? […] Je voudrois bien, dit Mendoce, que vous me donnassiez quelques enseignes, pour me rafraîchir un peu la mémoire touchant notre connoissance ; car plus je vous regarde, moins je me souviens de vous avoir vu. […] Sa mémoire avoit de la peine à en demeurer d’accord ; mais il trouva sa faim plus agréable que sa mémoire, & le suivit aussi facilement que s’ils n’eussent jamais bougé d’ensemble. . . . . . . . . .
[Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. […] L’auteur des Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière dit que c’est Éraste, mais il s’est mépris. […] [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. […] [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. […] [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière.
Monsieur le Marquis, voici mon dernier mémoire que je vous prie d’arrêter. […] Arrêter un mémoire ici ! […] Le Marquis, lui arrachant son mémoire. […] Donnez ; j’ai tout entendu : j’arrête votre mémoire. […] Ne m’avez-vous pas fait arrêter leurs mémoires ?