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82. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Jusque dans les vers faits par le grand Corneille, on sent l’inspiration de Molière, et je ne crois pas qu’il y ail de gloire littéraire plus grande que celle-là : Molière faisant travailler Corneille !

83. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Les uns et les autres, ils se sont tous perdus, en mille papotages ingénieux, philosophiques, politiques et littéraires, et ils commençaient à comprendre le danger, lorsque la révolution française est venue interrompre brusquement cette aimable causerie. […] Est-ce vivre, en effet, que de passer à l’état d’une langue morte, d’un chef-d’œuvre oublié, d’une curiosité littéraire ?

84. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Je ne crois pas qu’il y ait, dans l’histoire littéraire, de question qui montre davantage les dangers de l’à-peu-près et du parti-pris en matière d’érudition. […] Car si le livre est odieux, il s’en faut de beaucoup qu’il soit mal écrit ; il a sa valeur littéraire, et assez grande, par sa langue, qui est de la meilleure époque et du meilleur aloi, par son style libre et souple, périodique sans lourdeur, familier sans trivialité.

85. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Son Misanthrope échoue dans sa farouche indépendance et sa révolte ouverte contre la Société, non seulement parce que sa brusque franchise et son mépris des devoirs sociaux lui suscitent des embarras, mais surtout parce qu’il ne peut réussir à s’affranchir tout à fait des bonnes manières d’un homme du monde ; il les retient en dépit de ses maximes, et la scène où il enveloppe dans les formules embarrassées de la politesse la plus correcte, une rude critique littéraire, qui, finalement, rompt ses liens et éclate dans toute sa grossière brutalité, cette scène-là est une des plus profondes et des plus morales de la pièce. […] L’Art, la Morale, l’Ordre social, la Religion, la Raison devaient rester dans leur ciel, et il ne fallait point les en faire descendre sous la forme prosaïque de Dorante, de Cléante, de Philinte, d’Ariste, de Clitandre, d’Henriette ou du bonhomme Chrysale, pour opposer leur caractère divin à l’impiété, au vice, à la vanité folle, au mauvais goût littéraire.

86. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Une de ces convenances que la multitude révère, et que le sage respecte, l’avait privé pendant sa vie des honneurs littéraires, et ne lui avait laissé que les applaudissements de l’Europe.

87. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Quand ce groupe de bouffons fameux disparut, la farce française expira avec eux sur les planches de plus en plus littéraires de l’Hôtel de Bourgogne.

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