Nous placerions l’article de Boissy immédiatement après celui de Destouches, si nous pouvions puiser des leçons bien utiles dans ses imitations : plusieurs de ses petites pieces oubliées nous rappellent seulement qu’il ne faut pas imiter ces faits minutieux, incapables de figurer sur la scene, ou de l’occuper plus d’un jour.
Une telle leçon Me fait ouvrir les yeux de la bonne façon.
Elle ne profitoit point de ses leçons, qui lui paroissoient trop severes pour une jeune personne, qui d’ailleurs n’avoit rien à se reprocher. […] Mais ce n’est pas le seul endroit par lequel il nous ait fait voir qu’il a sû profiter des leçons d’un si grand Maître. […] Le Philosophe touché de cette leçon, qui étoit en sa place, se mit sur les sentimens ; Moliere n’en fut pas fâché : Car plus homme de Cour que Bernier, & plus occupé de ses affaires que de celles du grand Mogol, la relation ne lui faisoit pas beaucoup de plaisir.
C’est un trait du génie de Molière et la leçon même de la comédie.
L’oubli dans lequel ils languissent doit nous servir de leçon.
Guichard ne se faisait pas faute de raconter ce qu’il imprima depuis dans ses factums, la basse extraction du musicien, le moulin des environs de Florence où son père était meunier, son admission, en qualité de marmiton, dans les cuisines de Mademoiselle, et comment « il sut adroitement se tirer de la marmite avec un archet » ; puis les leçons de violon et de clavecin que la princesse lui fit donner, la place qu’elle lui accorda parmi ses musiciens et aussi la noire ingratitude dont il la paya en la livrant aux rires de toute la cour. […] Écoutez Chamfort sur ce point : le spirituel écrivain va répondre à l’objection que me fait M. du Boulan, quand il refuse d’admettre que la donnée philosophique du Misanthrope soit une grande leçon de tolérance sociale.