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115. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

On en peut d’ailleurs juger par un seul détail de l’inventaire qui fut dressé lors du décès de la mère de Molière  : la seule prisée des « bagues, joyaux et vaisselle d’argent » n’y monte pas à moins de deux mille et quelque trois cents livres, qui feraient environ 12 000 ou 15 000 francs d’aujourd’hui. […] On peut, à la rigueur, en juger par la liste des personnages. […] Si nous prenons ce point de vue pour juger l’art de Molière, — ayant présentes à l’esprit, d’une part ses grandes pièces, et d’autre part les pièces de ses « rivaux » dont nous avons parlé, — nous y constaterons les divers procédés suivants  : Molière nationalise tous ses sujets, que les autres laissaient ou faisaient espagnols et italiens. […] J’aime bien mieux sa prose que ses vers… » Ces citations peuvent suffire ; et n’ayant point d’ailleurs souvenance que personne au XVIIIe siècle ait protesté formellement contre l’opinion de Fénelon, de La Bruyère et de Bayle, nous pouvons en conclure que, d’une manière générale les contemporains et les successeurs de Molière, tout en rendant hommage à son génie, ont jugé qu’il « écrivait mal »  ; — ou tout au moins qu’il n’écrivait pas bien.

116. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445

C’est un transport si grand, qu’il n’en est point de même ; Et vous pouvez juger de sa puissance extrême, Puisque, seule, à cette heure, elle est venue ici Me découvrir, à moi, son amoureux souci, Me dire absolument qu’elle perdra la vie, Si son ame n’obtient l’effet de son envie ; Que depuis plus d’un an d’assez vives ardeurs Dans un secret commerce entretenoient leurs cœurs, Et que même ils s’étoient, leur flamme étant nouvelle, Donné de s’épouser une foi mutuelle.

117. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Ceux qui parlent ainsi auroient certainement un sentiment tout opposé, s’ils eussent étudié son théâtre ; & ils n’auroient pas entraîné dans leur sentiment ces êtres bornés, fléau des gens de lettres, qui ne jugent jamais que sur parole ou par contagion.

118. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327

Il n’est qu’un certain nombre de personnes qui aient assez fréquenté les originaux dont on expose les copies, pour juger si les caracteres & les événements sont traités dans la vraisemblance.

119. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70

  Voilà la piece telle qu’elle est jouée en Italie, telle que les anciens Comédiens Italiens la représentoient à Paris quand Moliere jugea à propos de s’emparer du sujet.

120. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

La cour s’était partagée entre elle et madame de Montespan ; celle-ci avait pour elle les affidés qui comptaient sur l’habitude du roi jugée invincible, l’autre ceux qui comptaient sur son inconstance.

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