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105. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

On voit bien que les confidences multipliées de Nérin à Raimon ont fait imaginer celles qu’Horace fait à M. […] Enfin le Capitan se détermine en faveur de la niaise Cloris, avec laquelle il s’imagine que son honneur n’essuiera aucun accident fâcheux.

106. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Simon prend tout cela pour des faussetés imaginées par Dave : celui-ci tâche de gagner sa confiance, en lui disant que l’accouchement de l’Andrienne n’est qu’une feinte pour rompre le mariage projetté, & qu’on poussera l’artifice jusqu’à lui montrer un enfant nouveau né. […] Le Comique Latin, loin de repousser ces bruits avec l’empressement & la vigueur d’un homme sensible à la gloire, se contente de dire dans le prologue des Adelphes : Pour ce que disent les envieux, que les premiers de Rome & de la République aident l’Auteur à faire ses pieces & travaillent tous les jours avec lui, bien loin d’en être offensé, comme ils se l’imaginent, il trouve qu’on ne sauroit lui donner une plus grande louange ; c’est une marque qu’il a l’honneur de plaire à des personnes qui vous sont agréables, Messieurs, & à tout le Peuple Romain, & qui, en paix, en guerre & dans toutes sortes d’affaires, ont rendu à la République en général & à chacun en particulier des services très considérables, sans en être pour cela plus fiers ni plus orgueilleux.

107. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Dans le Sacrifice d’Abraham, mystère joué à Paris devant: François Ier, en 1539, Isaac, fils de Sara, paraissait en scène dès le moment de sa naissance : « Icy, dit le livret, fault un enfant nouveau-né. » On peut imaginer ce qu’il fallait de monde pour jouer tant de rôles et représenter tant d’actions diverses. […] Ce second assaut est plus vigoureux encore que le premier ; la défense dépasse aussi tout ce qu’on peut imaginer et va jusqu’au sublime du comique.

108. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Ces pièces ne laissent pas d’être fort plaisantes et pleines d’esprit, témoin Le Menteur, dont nous parlons, Dom Bertrand de Cigarral, Le Geôlier de soi-même ; mais enfin la plus grande beauté de la comédie était inconnue ; on ne songeait point aux mœurs, aux caractères ; on allait chercher bien loin les sujets de rire dans des événements imaginés avec beaucoup de peine, et on ne s’avisait point de les aller prendre dans le cœur humain qui en fourmille. […] Il l’a traitée avec tant d’art dans la huitième partie de son roman, et l’a enrichie d’incidents si bien imaginés, que si le théâtre, dont l’action est plus resserrée, les avait pu souffrir, il aurait été impossible d’y faire jamais rien paraître de plus beau, ni de plus surprenant. » 1658.

109. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

On s’imagine bien qu’il va être mal reçu.

110. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Je crois que pour y réussir il suffit d’avoir ce qu’on appelle l’esprit de saillies & de bons mots ; mais c’est à mon sens une chose des plus hardies que d’imaginer, comme a fait Moliere, une comédie en trois actes de scenes détachées, telle que les Fâcheux.

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