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54. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401

L’ami de Quanto (le roi) en parlait comme de sa première ou seconde amie : il lui avait envoyé un illustre (Le Nôtre) pour rendre sa maison admirablement belle.

55. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

On doit s’intéresser à la mémoire d’un homme qui s’est rendu si illustre dans son genre. […] Ce fut au collège qu’il fit connaissance avec deux hommes illustres de notre temps, M. […] Madeleine Béjart revint à Paris, avec ses deux frères, en 1645, et concourut à former l’illustre théâtre. […] Cette troupe, connue sous le nom d’illustre théâtre, était dirigée par les Béjart (1645). […] (Perrault, Éloge des hommes illustres, page 79.)

56. (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15

L’autre qui maintenant, chef-d’œuvre somptueux, Élève vers le ciel son front majestueux, Par l’injure des ans dépouillé de son lustre, Un jour ne sera plus qu’une poussière illustre.

57. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216

Ainsi, vous descendez en vain des aïeux dont vous êtes né ; ils vous désavouent pour leur sang, et tout ce qu’ils ont fait d’illustre ne vous donne aucun avantage ; au contraire, l’éclat n’en rejaillit sur vous qu’à votre déshonneur, et leur gloire est un flambeau qui éclaire aux yeux d’un chacun la honte de vos actions. […] Molière y alla sans marchander ; il mit sur la scène un gueux plus noble de cœur qu’un gentilhomme716 ; il bafoua les bourgeois qui croient que c’est une belle chose de devenir gentilhomme ; les Arnolphe qui se donnent le nom de Monsieur de la Souche ; les Gros-Pierre qui s’appellent pompeusement Monsieur de l’Isle 717 ; les George Dandin qui, par un allongement, reçoivent le titre de Monsieur de la Dandinière 718 ; on n’oubliera jamais l’illustre maison de Sotenville, dans laquelle « Bertrand de Sotenville fut si considéré en son temps que d’avoir permission de vendre tout son bien pour le voyage d’outre-mer719, » ni celle de la Prudoterie « où le ventre anoblit720 ; » on rira éternellement des manies de dignité et de vanité qui constituent toute la noblesse des Pourceaugnac et des Escarbagnas ; enfin le type du marquis, produit par Molière et prodigué dans toutes ses pièces, est resté et restera comme l’un des meilleurs personnages du théâtre comique.

58. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

La Comédie Française célèbre l’anniversaire de son illustre ancêtre à la date précise du 15 ; toutefois ce n’est là que la date du baptême, et il reste possible que Molière fût né quelques jours auparavant. […] C’est à peu près vers ce temps qu’il dut préparer sa première entreprise dramatique, et commencer à rêver de son « illustre » théâtre. […] Son père, bien loin de contrecarrer sa vocation, lui fait une avance d’hoirie de 630 livres  ; et Marie Hervé, mère des Béjart, cautionne le bail du jeu de paume dit des métayers, où la troupe de l’Illustre Théâtre va dresser la scène de ses premières représentations. […] Molière n’a pas pu réussir à Paris  : il se décide à parcourir la province, et formant avec les débris de l’Illustre Théâtre une troupe nouvelle, grossie de quelques recrues, il part pour cette longue odyssée qui va le retenir douze ans loin de Paris. […] Le prince de Conti n’était plus là… À la fin de 1657, Molière est à Avignon, où il connaît Mignard, qui revient d’Italie, puis la troupe passa le carnaval de 1658 à Grenoble ; de là, quittant enfin le midi de la France, pour venir chercher bientôt à Paris la consécration de la gloire qu’elle s’était acquise dans les provinces, elle se rendit à Rouen, — qui jadis avait été la scène des premiers essais de l’Illustre Théâtre — en attendant que la salle des Métayers fût prête.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

Une Reine illustre par toutes les graces de son sexe, & toutes les qualités qui caractérisent les plus grands Rois, fit former il y a quelques années à Paris une troupe de comédiens dignes de paroître à sa cour ; mais elle y attira en même temps une personne capable d’élaguer toutes les indécences dont nos comiques fourmillent, & de les mettre en état de paroître devant de jeunes Princesses encore plus respectables par leurs vertus que par leur rang. […] Quand vous serez assez heureux pour rencontrer des protecteurs illustres, réellement amis des arts & de ceux qui les cultivent, que leurs bontés ne vous fassent point perdre de vue la distance qu’il y a d’eux à vous.

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