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5. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Une circonstance qui s’attache à la représentation même du Bourgeois gentilhomme nous en fournit une nouvelle preuve. […] Molière s’empara de ces deux sujets : il fit de l’un George Dandin, et de l’autre Le Bourgeois gentilhomme. Presque tout, dans Le Bourgeois gentilhomme, porte l’empreinte d’une grande précipitation. […] « Quel est le plus blâmable, dit-il, d’un bourgeois sans esprit et vain, qui fait sottement le gentilhomme, ou du gentilhomme fripon qui le dupe ? […] Dans Le Bourgeois gentilhomme, quel est le personnage qui réunit ces deux conditions ?

6. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Il parait constant que Molière a mis le portrait de sa femme dans le Bourgeois gentilhomme, act. […] Le Bourgeois gentilhomme, act. […] III -, le Bourgeois gentilhomme, act. […] II : le Bourgeois gentilhomme, act. […] VII ; le Bourgeois gentilhomme, act.

7. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

Les gens des plus petits soi-disants gentilshommes sont aujourd’hui plus dorés que les Ducs & Pairs du temps passé. […] S’il est moins qu’un petit Gentilhomme, il n’en imposera pas long-temps ; s’il est davantage, il n’en impose plus. […] C’est un riche gentilhomme. […] Et vous n’avez jamais porté vos vues plus haut qu’un simple gentilhomme ? […] Que j’envie, Madame, le sort d’un petit Gentilhomme de dix à douze mille livres de rente, qui vit tranquillement chez lui !

8. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

LE BOURGEOIS GENTILHOMME. […] Vous n’êtes pas gentilhomme, vous n’aurez point ma fille. […] Que voulez-vous donc dire avec votre gentilhomme ? […] Tout ce que j’ai à vous dire, moi, c’est que je veux avoir un gendre gentilhomme. […] Nous avons le fils du gentilhomme de notre village, qui est le plus grand malitorne & le plus sot dadais que j’aie jamais vu, &c.

9. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

A considérer l’ensemble de ces jeux, si ce n’est pas M. le duc de Saint-Aignan ou quelque autre gentilhomme de la chambre qu’on en reconnaît le maître, c’est Lulli. […] Songez que le roi lui-même joue un des Égyptiens du Mariage forcé ; qu’un des Espagnols est figuré par le gentilhomme basque Tartas, capable de se tenir debout sur les épaules de deux hommes, lesquels se tiennent eux-mêmes sur trois autres : jamais dans un cirque, les clowns fussent-ils des gens de qualité, fût-ce dans le cirque Molière, les paroles n’auront en plus de prix que les pirouettes. […] Monsieur de Pourceaugnac remplit le même office, après la chasse, à Chambord ; le Bourgeois gentilhomme, à Chambord aussi, n’est que pour servir de lien à des intermèdes bouffons et d’avant-propos à la turquerie qui le termine. […] C’étaient, par exemple, M. de Pourceaugnac et ses médecins ; George Dandin, sa femme et ses beaux-parents ; le Bourgeois gentilhomme, MmeJourdain et Dorante. […] Mais, prenez-y garde : M. de Pourceaugnac, George Dandin, le Bourgeois gentilhomme, si promptement que Molière ait dû les inventer et les écrire, sont pourtant des comédies, et leur composition est celle de comédies.

10. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

« Seulement, dans cette foule brodée de l’Œil-de-Bœuf qui bourdonne incessamment à son oreille, parmi ces jeunes et galants oisifs qui font l’amour pour s’en vanter, et qui se parent d’une maîtresse nouvelle, comme d’un justaucorps à brevet, Célimène finit par découvrir le plus honnête des gentilshommes, le plus vrai des amoureux. […] D’où vient-il, ce gentilhomme qui ne sait ni flatter, ni mentir, ni rien céder à pas une des nombreuses exigences de la vie de chaque jour ? […] Et si, en effet, ce n’est là qu’un gentilhomme dans sa sphère véritable, s’il est habitué, depuis longtemps, à vivre ainsi au milieu des élégants mensonges de la cour, d’où lui vient cet emportement subit ? […] De quel droit adresse-t-il, à ces futiles gentilshommes, des leçons que pas un ne lui demande ? […] Fleury, au contraire, était avant tout un gentilhomme ; en Fleury, même sous l’habit et le cordon bleu de duc et pair, on reconnaissait le marquis ; il était railleur, malin, fat admirable, et c’est justement pourquoi il n’a jamais été grand dans le rôle d’Alceste.

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