Ma foi, Molière, dit-il encore, je vous suis obligé, car cette affaire-là m’embarrassait ; elle avait sa difficulté. […] ― Il serait excellent, par ma foi, lui repartit le Comte ; car le pauvre homme n’extravague pas mal.
Faudrait-il croire, sur la foi de l’abbé d’Aubignac, que Corneille, accoutumé depuis nombre d’années à occuper uniquement le public de ses ouvrages, et importuné d’un succès qui venait, pour ainsi dire, le troubler dans cette longue possession, se fût uni à la cabale qui décriait L’École des femmes ?
Le dix-huitième siècle a produit en France plusieurs poètes comiques du second et du troisième rang, mais aucun génie supérieur qui ait véritablement reculé les bornes de l’art ; aussi a-t-on irrévocablement décidé que Molière ne saurait être surpassé, et cette opinion est devenue plus que jamais un article de foi.
. — Ma foi ! […] Dimanche lui-même, le dernier bonhomme qui ait foi en votre crédit, vous venez de le perdre, et avec M.
Homme vil et sans foi… Que vais-je devenir ? […] Elle ne convainc pas non plus George Dandin qui répond : « C’est ainsi que vous satisfaites aux engagements de la foi que vous m’avez donnée publiquement ? […] De ce vieillard « presque sexagénaire », Léonor, qui a vingt ans, vient nous dire : Du sort dont vous parlez, je le garantis, moi, S’il faut que par l’hymen il reçoive ma foi : Il s’y peut assurer ; mais sachez que mon âme Ne répondrait de rien, si j’étais votre femme. […] Rien ne marque mieux que ceci la profonde conviction de Rousseau, non seulement sur l’infériorité radicale de la femme, mais sur ceci qu’elle appartient à une autre espèce que l’homme ; car enfin voilà un protestant, très pénétré de protestantisme, resté fidèle au moins au principe protestant : nous sommes juges de notre croyance et elle n’existe que si nous en sommes juges ; et c’est lui qui de cette loi générale excepte formellement la femme, comme incapable de se constituer à elle-même une foi. « Hors d’état d’être juges elles-mêmes… » Pour ce qui est de ce qu’on appelle communément l’instruction, Sophie ne saura rien de ce que l’on apprend aux garçons même de la classe la plus ignorante de la nation.
» Armande poursuit avec le même flegme : « Ma foi, si je faisois une comédie, je la ferois sur ce sujet.