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89. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Nous avons passé en revue les pièces entières dont, à l’origine, il emprunte la trame : ainsi L’Étourdi, Le Dépit amoureux dans toute sa partie romanesque, Dom Garcie ; probablement Sganarelle pour l’enchaînement des situations ; Le Médecin volant, parmi les essais de jeunesse.

90. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

La force de cette éducation philosophique influa sur sa vie entière ; et lorsque dans la suite il fut entraîné vers le Théâtre, par un penchant auquel il sacrifia même la protection immédiate d’un grand Prince, il mêla les études d’un Sage à la vie tumultueuse d’un Acteur, et sa passion pour jouer la Comédie tourna encore au profit de son talent pour l’écrire. […] Des conditions entières, qui autrefois payaient fidèlement un tribut de ridicules à la Scène, sont parvenues à se soustraire à la justice dramatique ; privilège que ne leur eût point accordé le siècle précédent, qui ne consultait point en pareil cas les intéressés, et n’écoutait pas la laideur déclamant contre l’art de peindre.

91. (1910) Rousseau contre Molière

Voulez-vous qu’en entier, il veille à votre bien ? […] La grande âme de Corneille s’est déclarée par elle et s’est exprimée par elle tout entière. Remarquez de plus que la pièce tout entière est pénétrée, comme il est juste, du même esprit. […] L’éducation de la femme doit être tout entière relative à l’homme. […] — Mais la pièce tout entière est contre les médecins.

92. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Au reste, Lesage avouait, tout haut, ces piquantes esquisses, dans lesquelles il se retrouvait tout entier. […] Vous pouvez faire aux miens la grâce tout entière Monsieur, et m’épargner encor cette dernière. […] C’est moi qui me donne à vous tout entière — votre esclave pour la vie, Monseigneur !  […] Épreuve qu’il fallait subir si vous même vous vouliez être assuré, pour quelques jours, de votre popularité dans la Grèce entière. […] Voilà une femme qui a logé Moncade sous son toit, des mois entiers, qui l’a disputé à ses rivales ; qui l’a défendu envers et contre tous, qui lui dit : — Adieu, perfide !

93. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

En 1760, un éditeur de Molière, au lieu de se borner à extraire de cette Relation, les intermèdes dont la représentation de la comédie fut accompagnée à Versailles seulement, imagina d’imprimer la Relation toute entière, à la suite de George Dandin. […] Plaider leur cure, courre le lièvre, vider ou arranger quelques affaires selon toutes les règles du point d’honneur, telles étaient leurs occupations, leurs amusements, leur existence entière. […] Dans Pourceaugnac, comme dans les comédies de Plaute et de Térence, un personnage subordonné par sa condition, mais supérieur par l’audace et les ressources de son esprit, anime tout, conduit tout ; et, se réservant en entier le danger et la gloire de l’entreprise, ne laisse à ceux qui en ont fait les frais, que le soin d’en recueillir les fruits.

94. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Dans quelle mesure la Compagnie du Saint-Sacrement tout entière, ou seulement son groupe caennais, étaient-ils responsables de ces extravagances ? […] De 1661 à 1666, dans la gène où elle est réduite, « son esprit se conserve néanmoins tout entier, »déclare avec orgueil d’Argenson, « l’on y travailla comme on avait coutume de le faire » dans le temps de la sécurité libre. […] Ajoutons que son combat contre tous les ennemis de la « Bonne nature, » contre tous les gêneurs de celte morale humaine qu’il a toujours, dans son théâtre, prêcliée et glorifiée, fut loin d’obtenir un entier succès.

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