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94. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Madame Dacier, fort éprise du mérite de la piece latine, & l’ennemie déclarée de la françoise, mettoit Plaute infiniment au-dessus de Moliere. […] Mercure lui répond en homme très instruit, que c’est une coupe d’or dans laquelle buvoit le Général ennemi, & qui est présentement dans un petit panier bien scellé.

95. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503

C’est un homme amoureux du plaisir, Ennemi du travail, toujours plein de loisir ; Méprisant ses égaux, &, depuis son enfance, Nourri dans le repos, dans la magnificence, Cherchant les courtisans & les gens du bel air, Imitant leur exemple, & les traitant de pair.

96. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

La pièce où ce type du pédant est le plus outré, le plus chargé, est sans contredit celle de ce révolté fantasque, de ce grand ennemi d’Aristote, Giordano Bruno, qui fut une des victimes de l’Inquisition romaine.

97. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Elle est le contraire de l’épopée, et le comique est l’ennemi juré du sublime. […] Le plus haut point de l’idéal tragique, dit-il, consiste dans l’opposition de deux puissances morales, harmoniques dans leur essence, mais devenues ennemies, parce qu’elles ont fait alliance avec des passions individuelles, qui, en troublant leur divine pureté, ont rompu momentanément leur accord. […] Si elle avait invité à sa table quelques-uns de ses ennemis les philosophes, et qu’entre les convives la discussion tombât, comme il arrive souvent, même entre des convives philosophes, sur les qualités agréables d’un vin, Uranie arrêterait la controverse, en disant : Messieurs, vous paraissez oublier ce que vous avez écrit dans vos livres, qu’en matière de goût physique, il ne faut point disputer.

98. (1910) Rousseau contre Molière

Je n’ai pas du tout traité ici la question de Rousseau ennemi du théâtre. […] Ici, je ne m’occupe exclusivement que de Rousseau ennemi de Molière. […] Peut-il en être étonné quand on l’en instruit, comme si c’eût été la première fois de sa vie qu’il eût été sincère, ou la première fois que sa sincérité lui eût fait un ennemi ?  […] Mais enfin Rousseau a vu un assez grand embarras à dénoncer Don Juan comme l’œuvre d’un ennemi des honnêtes gens. […]   Voilà ce que disent contre Tartuffe les ennemis de Molière.

99. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

« Elle ne vivait point comme le reste des mortels ; elle ne s’abaissait point à se régler sur les horloges… Elle était ennemie du soleil… Elle ne sortait jamais en plein midi ; elle ne se levait qu’au coucher du soleil, elle ne se couchait qu’à son lever.

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