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202. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

 Les médecins disent, quand on est ivre,  Que de sa femme on se doit abstenir ; Et que, dans cet état il ne peut provenir Que des enfants pesants, & qui ne sauroient vivre.

203. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Au milieu et à l’aide même de ses distractions et de ses rêveries, il poursuivait avec l’adresse et la persistance d’un enfant le dessein d’échapper aux entraves que la tyrannie du monde aurait mises à son indépendance.

204. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

» C’est le propre de la fausse dévotion et du cagotisme stupide de sacrifier la famille aux prétendus intérêts de Dieu, et Molière a saisi avec génie et exprimé dans des vers admirables ce trait profondément vrai : Et je verrais mourir frère, enfant, mère et femme. […] C’est là que l’impiété et le libertinage se présentent à tous moments à notre imagination : « Une religieuse débauchée et dont on publie la prostitution, un pauvre à qui on donne l’aumône à condition de renier Dieu, un libertin qui séduit autant de filles qu’il en rencontre, un enfant qui se moque de son père et qui souhaite sa mort, un impie qui se raille du ciel et qui se rit de ses foudres, un athée qui réduit toute la foi à deux et deux font quatre, un extravagant qui raisonne grotesquement sur Dieu et qui par une chute affectée casse le nez à ses arguments, un valet bizarre dont toute la créance aboutit au moine bourru9 », voilà toutes les horreurs dont la pièce est remplie et qui, suivant l’auteur du pamphlet, sont l’indice d’une conspiration secrète contre la religion.

205. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Il y a, dans les Adelphes, deux vieillards de différente humeur, qui donnent chacun une éducation différente aux enfants qu’ils élèvent ; il y a de même, dans L’École des maris, deux tuteurs, dont l’un est sévère et l’autre indulgent : voilà toute la ressemblance.

206. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

si les savants ne sont point écoutés, Si l’on veut que toujours ils ayent bouche close, Il faut donc renverser l’ordre de chaque chose, Que les poules dans peu dévorent les renards, Que les jeunes enfants remontrent aux vieillards, Qu’à poursuivre les loups les agnelets s’ébattent, Qu’un fou fasse les loix, que les femmes combattent, Que par les criminels les juges soient jugés, Et par les écoliers les maîtres fustigés, Que le malade au sain présente le remede, Que le lievre craintif...

207.

Dans la préface de la comédie anglaise, dédiée à lord Weymouth, le révérend traducteur dit : « Quand il n’y a plus de distinction de rang ni de fortune, quand un pair d’Angleterre et un ouvrier s’habillent de la même manière et ont les mêmes amusements et les mêmes goûts ; quand on ruine les gens mariés, quand on pille le bien des enfants et quand on n’achète plus rien, afin de donner des terres à un Arlequin français ou à un eunuque italien pour une grimace ou pour une chanson, est-ce que ce n’est pas alors que la satire franche et sans entraves doit s’opposer à cette insulte faite à la saine raison et au bon sens ?  […] C’était un seigneur normand, original et sans enfants, qui, selon Tallemant, « avait de l’inclination aux mécaniques, et travaillait de la main admirablement ». […] Aux fêtes de Versailles, parmi tous les bonheurs dont on félicitait la Maison royale, se sous-entendait un bonheur plus doux, plus intime, un espoir à peu près annoncé par le Roi, la naissance prochaine d’un second enfant de France. […] Tout cela était gai, bon enfant, ce que j’appellerais gaulois, si nous n’étions hors de France.

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