La réalité a pour symbole une planche partagée en cases sur laquelle le poète peut jouer le vulgaire jeu de dames ou le royal jeu d’échecs, selon qu’il ne possède que de simples morceaux de bois rond, ou des figures artistement taillées164 — Le besoin d’effacer en soi toute originalité pour se faire une surface unie a donné aux Français pour les termes généraux un goût contraire au vrai style comique.
On en sait, disent-ils, prendre ses avantages ; Et l’aigreur de la Dame à ces sortes d’outrages, Dont la plaint doucement le complaisant témoin, Est un champ à pousser les choses assez loin.
La Dame, en qualité de femme, pousse contre lui la haine au dernier point : aussi Nérine, sa suivante, lui dit-elle, pour lui faire sa cour : Oui, oui, la haine seule est digne d’un grand cœur ; Aussi bien que l’amour, la haine a sa douceur.
Cette piece fit beaucoup de plaisir ; on en imprima le canevas, & l’on en fit des extraits pour la commodité des Dames, qui voulurent toutes apprendre l’italien.
Cette dame, qui s’était mariée pour la première fois en 16146, devait être beaucoup plus âgée que son second époux.
La renommée des Poquelin, pour leurs tapisseries, attirait du beau monde au Pavillon des cinges, des Messieurs de la cour, beaucoup de belles dames que déjà le petit garçon contemplait en silence. […] Mais entre le roi et la foule, que de Messieurs, que de dames, que de graves auteurs, que d’importants seigneurs blessés, piqués, outragés, que d’honneurs à venger ! […] La maison de Molière, son théâtre surtout, ouvert à cent sortes de gens, l’exposèrent, dès qu’elle fut mariée, à la lâche assiduité des marquis désœuvrés, qui même ne prenaient pas la peine de cacher leurs poursuites, persuadés qu’une comédienne ne pouvait pas se montrer plus fière que tant de grandes dames... […] Il la supplia, cent fois, comme un enfant, d’être moins coquette, moins étourdie, moins dépensière, de vivre moins en dame de la cour, de se renfermer un peu plus dans son ménage; ses prières, ses larmes, tout fut inutile. […] Les dames se scandalisèrent, les délicats se récrièrent.