Convenons aussi que nous devons de grands éloges à Moliere pour s’être servi de la matrone sans la mettre sur le théâtre.
De même qu’en matière de mœurs, il ne convient pas plus de supprimer les instincts naturels que de les déchaîner, de même en littérature on ne doit ni s’écarter de la nature au point de jouer avec les mots comme Trissotin, ni condamner toute espèce d’art comme Alceste ; et l’œuvre personnelle de Molière, si on l’examinait au point de vue littéraire, me semblerait fournir la démonstration de ce que je viens d’avancer.
Si de sa vie nous passons à ses écrits, pour que ces critiques aient tort, de ses écrits il but encore effacer tous les passages : 1° Où il nie l’existence des idées innées (Cinquièmes objections, p. 275); 2° Où il établit l’existence des atomes, bien qu’il leur refuse l’éternité (Damiron, p. 421); 3° Où il déclare que toute science est des sens ou vient des sens (Damiron, p. 400 ; Cinquièmes objections, p. 274) ; 4° Où à propos de la pensée, il trouve qu’elle pourrait bien convenir à la matière (Cinquièmes objections, p. 325, p. 259) ; 5° Où sur l’âme il déclare qu’il « balbutiera » seulement, où il admet en l’homme deux âmes, l’une matérielle, l’autre raisonnable, mais où il échoue quand il veut prouver que l’âme raisonnable n’est pas matérielle comme l’autre (Damiron, p. 478, 479, 480) ; 6° Où sur Dieu il déclare que nous ne le concevons que sous la forme corporelle : « Sub idea viri alicujus senis venerabilis » (Log., p. 93); En sorte qu’en dernière analyse nous ne concevons rien : « Quod nihil ornnino habeat corporeitatis., — quia mens nostra, quamdiu est illigate corpori, haurit per sensus notiones rerum; » 7° Où enfin comme conséquence de tout son système, il avoue son scepticisme.
Fouquet, et comblé de ses bienfaits, il donna la tragédie d’Œdipe, qui fut reçue avec de grands applaudissements, malgré les défauts qu’on remarque dans ce poème, et dont l’auteur semble convenir en partie dans l’examen qu’il en a publié.
Il suffit, pour en faire convenir le Lecteur, de lui dire que dans la Piece Italienne Angelica suit sans cesse les conseils d’Arlequin & de Scapin, qui sont deux insignes coquins, & qu’elle feint d’être une courtisanne.
Mais comme ledit prêteur n’a pas chez lui la somme dont il est question, & que, pour faire plaisir à l’emprunteur, il est contraint lui-même de l’emprunter d’un autre sur le pied du denier cinq, il conviendra que ledit premier emprunteur paie cet intérêt, sans préjudice du reste, attendu que ce n’est que pour l’obliger que ledit prêteur s’engage à cet emprunt.