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134. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Il a mis la satire sur le théâtre ; et la promenant par toutes les conditions des hommes, il les a raillés les uns après les autres, et chacun a eu le plaisir de rire de son compagnon13. » Tels sont les deux morceaux qui nous ont inspiré l’idée de replacer Molière au milieu de ses livres, de sa troupe et de ses contemporains. […] « Non-seulement trois, répondit Molière, mais huit, à condition pourtant qu’il n’ira point chez vous, et que je le ferai toujours accompagner par un homme qui le ramènera dès que la pièce sera finie. »Et cela, de peur que cette femme et Olivier ne séduisissent l’esprit du jeune homme, pour le faire retourner avec eux. […] Il sortit donc de Paris avec sa femme et ses enfants, lui cinquième, en comptant un petit âne tout chargé de ses œuvres, pour aller chercher fortune en Languedoc, où il fut reçu dans une troupe de comédiens qui avait besoin d’un homme pour faire un personnage de Suisse, où, quoique son rôle fût tout au plus de quatre vers, il s’en acquitta si bien, qu’en moins d’un an il acquit la réputation du plus méchant comédien du monde ; de sorte que les comédiens, ne sachant à quoi l’employer, le voulurent faire moucheur de chandelles ; mais il ne voulut point accepter cette condition, comme répugnante à l’honneur et à la qualité de poète : depuis, ne pouvant résister à la force de ses destins, je l’ai vu avec une autre troupe, mouchant les chandelles fort proprement. […] « Veu ladite requête, ayant aucunement égard aux preuves résultantes de l’enquête faite par mon ordonnance, nous avons permis au sieur curé de Saint-Eustache de donner la sépulture ecclésiastique au corps du défunt Molière dans le cimetière de la paroisse, à condition néanmoins que ce sera sans aucune pompe, et avec deux prêtres seulement et hors des heures du jour, et qu’il ne se fera aucun service solennel pour lui, ni dans ladite paroisse Saint-Eustache ni ailleurs, même dans aucune église des réguliers, et que notre présente permission sera sans préjudice aux règles du rituel de notre église, que nous voulons être observées selon leur forme et teneur.

135. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Il vient leur dire que Phormion veut bien se charger de la femme d’Antiphon & l’épouser, à condition qu’on lui donnera une somme de la main à la main.

136. (1739) Vie de Molière

L’esprit de raison s’est introduit dans toutes les sciences, et la politesse dans toutes les conditions.

137. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

c’est que ces défauts terribles sont précisément la condition de sa grâce.

138. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Il y a marché passé : on se charge, moyennant quelques recettes très claires, de nous rendre heureux, dans l’autre vie, cela va de soi, mais dans celle-ci d’abord, par la satisfaction donnée à nos penchants ; il n’y a qu’une condition, c’est que nous nous laissions faire.

139. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Item ladite damoiselle testatrice donne et lègue au sieur Louis Béjart, son frère, la moitié d’une place sise au faubourg Saint-Antoine lès Paris, grande rue dudit lieu, à elle appartenant, savoir : moitié de ladite moitié de son chef, comme héritière des défunts sieur et damoiselle ses père et mère, et l’autre moitié de ladite moitié comme l’ayant acquise dudit sieur son frère, à la charge et condition expresse qu’en cas qu’il veuille disposer par vente, échange ou autrement, de ladite moitié donnée, il ne le pourra faire qu’au profit de l’une des damoiselles de la Villaubrun et de Molière, ses sœurs. […] Il sortit donc de Paris avec sa femme et ses enfants, lui cinquième, en compagnie d’un petit âne tout chargé de ses œuvres, pour aller chercher fortune en Languedoc, où il fut reçu dans une troupe de comédiens qui avait besoin d’un homme pour faire un personnage de Suisse, où, quoique son rôle fût tout au plus de quatre vers, il s’en acquitta si bien, qu’en moins d’un an il acquit la réputation du plus méchant comédien du monde, de sorte que les comédiens ne sachant à quoi l’employer, le voulurent faire moucheur de chandelles ; mais il ne voulut point accepter cette condition, comme répugnante à l’honneur et à la qualité de poète ; depuis, ne pouvant résister à la force de ses destins, je l’ai vu avec une autre troupe, mouchant les chandelles fort proprement.

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