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215. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Il faut chercher, dans les six pièces du Corneille de Mélite et de Médée, ce qu’était le théâtre, et la comédie en particulier, avant le Corneille du Cid et de Cinna. […] La comédie veut une fable ; je cherche une fable dans le Misanthrope ; je n’y vois que des incidents de la vie commune.

216. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Notre auteur, qui connaissait parfaitement les mouvements du cœur, arrange si bien sa fable que la princesse, apercevant son amant avec son père, et ne sachant pas de quoi il s’agit entre eux, découvre à celui-ci, dans l’embarras où elle est, et devant tout le monde, qu’elle aime le prince sans cependant se déclarer tout à fait ; le moyen dont elle se sert est la prière qu’elle fait à son père de refuser au prince sa cousine en mariage ; elle cherche à se faire illusion, et veut persuader qu’elle n’agit de la sorte que pour punir le prince de son insensibilité ; ce prétexte, tout spécieux qu’il paraît, fait assez entendre que l’amour est le motif qui l’anime ; cependant le père consent à sa demande, et lui propose en même temps, pour empêcher le prince de se marier avec sa cousine, de le choisir elle-même pour son époux. […] Dans ce dessein, elle sort pour le chercher, mais sans communiquer son idée aux spectateurs, à qui elle donne en même temps une grande curiosité de savoir ce que produira cet entretien. […] C’est par cette raison que tant de poètes comiques, depuis Molière, ont cherché à l’imiter dans ces déguisements et dans ces sortes de contrats ; mais on peut assurer, sans leur faire injustice, qu’ils sont infiniment au-dessous d’un si parfait modèle. » *.

217. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Est-il naturel qu’un homme qui va se battre, & un poltron sur-tout, cherche des expressions bouffonnes ?

218. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Potier, d’accord avec lui, essaya d’en esquiver une en faisant croire quelle avait été faite avant l’arrivée du médecin ; mais cet innocent mensonge ayant été fortuitement découvert ne servit qu’à lui attirer une rude mercuriale, et à faire exécuter, sous les yeux du médecin même qui envoya chercher le chirurgien à l’instant, une saignée plus copieuse encore. » (Vie de Gassendi par Sorbier, en tête de ses Œuvres, Florence, 1728.)

219. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

C’est vous qui cherchez à vous enrichir par des usures si criminelles !

220. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Lorsque vous peignez des héros, vous faites ce que vous voulez ; ce sont des portraits à plaisir, où l’on ne cherche point de ressemblance, et vous n’avez qu’à suivre les traits d’une imagination qui se donne l’essor et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux.

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