Voilà ce qu’ils ont prétendu, en exposant sur le Théâtre et à la risée publique un hypocrite imaginaire, et tournant dans sa personne les choses les plus saintes en ridicule ; en lui faisant blâmer les scandales du siècle d’un manière extravagante ; le représentant consciencieux jusqu’à la délicatesse et au scrupule sur des points moins importants, pendant qu’il se portait d’ailleurs aux crimes les plus énormes ; le montrant sous un visage de Pénitent, qui ne servait qu’à couvrir ses infamies ; et lui donnant selon leurs caprices, un caractère de piété le plus austère ; mais, dans le fond, le plus mercenaire et le plus lâche » Tome II, p. 207-208 La Bruyère, en traçant le caractère du Faux Dévot dans son Chapitre De la Mode, a eu le dessein de critiquer le Tartuffe : nous ne mettrons sous les yeux du Lecteur, que les traits qui frappent ouvertement sur cet ouvrage : « Onuphre119 ne dit point ma haine et ma discipline : au contraire ; il passerait pour ce qu’il est, pour un hypocrite ; et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, un homme dévot.
Bernier vit bien que Baron était un enfant gâté ; il mit la conversation sur son chapitre.
L’un des chapitres du livre IX de ce traité est intitulé « Des Truffes ou Tartuffes » ; et, comme Le Duchat et autres étymologistes regardent tous le mot « truffe » comme dérivé de « truffer », il est probable que l’on n’a dit aux quinzième et seizième siècles « tartuffe » pour « truffe », que parce qu’on pouvait dire également « tartuffer » pour « truffer ». […] La Bruyère, dont l’amour-propre a, dans cette circonstance, faussé le jugement, essaya, dans son chapitre « De la mode », de tracer un caractère de faux dévot qui fut la contrepartie et la critique de celui de Molière.
Je n’ignore pas plus qu’eux, Sire, que Pline le naturaliste, dans son Traité des Animaux, au chapitre du mouvement vocal, dit que l’homme parle, que le » cerf brame, que le lion rugit, que le taureau beugle, que le cheval hennit, que l’âne brait et que le parterre siffle : je sais dire tout cela comme eux, Sire ; mais Votre Majesté fait tous les jours des choses si incroyables, que nous » osons espérer… etc. ».
Il conte dans un des chapitres qu’étant enfant, comme il avait l’oreille très délicate, on s’amusait souvent à lui faire désigner la note produite par tel ou tel objet sonore, flambeau, verre ou bobèche. […] C’est une raison tirée des lois nécessaires de l’art dramatique ; et en l’exposant nous nous trouverons écrire un des chapitres de cette esthétique du théâtre, que nous avons commencée.
Voltaire a eu un mot très judicieux, très précis, dans son jugement en dix lignes sur Molière au chapitre XXXII du Siècle de Louis XIV : « Il a été le législateur des bienséances de son siècle. » Rien de plus ?