Florente, domestique de Delmire, arrive, & leur dit en riant, qu’elle aura en effet besoin de combattre, mais que l’heure n’est point encore venue.
Don Juan veut l’éclairer ; elle lui répond qu’elle n’en a pas besoin, parceque son ame est en grace devant Dieu.
Le Dissipateur est représenté journellement : tout le monde sait que le prodigue Cléon dissipe une fortune immense ; que Pasquin, ne pouvant empêcher sa ruine, imite le chien de la fable, & mange ce qu’il ne peut garantir ; que Cléon sacrifie l’honnête Julie à la coquette Cidalise ; que ses faux amis, ceux qu’il a le plus généreusement obligés, lui ferment leur bourse quand il est dans le besoin.
Elle rappelait à ses amis trop bruyants, que le maître avait besoin de silence et de solitude.
Il se peut donc que Marotte eût servi de fille de chambre à Mlle de Brie ; qu’elle eût représenté en 1658 une femme affligée dans la Psyché de Rouen ; qu’elle eût été, plus tard, sous ses deux noms, Marotte dans Les Précieuses ridicules, Mlle Lestang à la recette, gagiste çà et là, suivant le besoin, en attendant Psyché, où elle fit Aglaure, et La Comtesse d’Escarbagnas, où elle joua la comtesse. […] Il sortit donc de Paris avec sa femme et ses enfants, lui cinquième, en compagnie d’un petit âne tout chargé de ses œuvres, pour aller chercher fortune en Languedoc, où il fut reçu dans une troupe de comédiens qui avait besoin d’un homme pour faire un personnage de Suisse, où, quoique son rôle fût tout au plus de quatre vers, il s’en acquitta si bien, qu’en moins d’un an il acquit la réputation du plus méchant comédien du monde, de sorte que les comédiens ne sachant à quoi l’employer, le voulurent faire moucheur de chandelles ; mais il ne voulut point accepter cette condition, comme répugnante à l’honneur et à la qualité de poète ; depuis, ne pouvant résister à la force de ses destins, je l’ai vu avec une autre troupe, mouchant les chandelles fort proprement. […] Depuis lequel tems ladite Catherine, sous prétexte d’aller tirer du vin la cave, en faisait emporter une grande quantité par des porteurs et une petite fille, et non contente de ce, ladite damoiselle son épouse l’a surprise plusieurs fois lui volant dans ses poches la monnaie qu’elle y avait, après s’être aperçue que l’on lui prenait et notamment le jour d’hier ayant mis dans sa poche huit petites pièces de quatre sols, une pièce de six sols de reste de monnaie que son chandelier lui avait rendue avec un sol en liards et voulant de ladite monnaie donner quelque chose à ladite Catherine à laquelle elle aurait dit de la tirer de sa poche et d’aller à la boucherie pour y acheter ce qu’elle avait besoin, ladite Catherine lui serait venue dire qu’il n’y avait plus que quatre pièces de 4 sols et une de 6 sols, ce qui aurait lait que ladite damoiselle son épouse aurait dit que sûrement elle était volée et qu’elle avait lesdites pièces de 4 sols et liards en icelle. » Que penseraient aujourd’hui Sarah Bernhardt, Croizette ou Brohan de ces pièces de quatre sols et liards en icelle qui jouent un si grand rôle ?
bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Molière… mais en voilà vingt autres que je lui donnerai pour vous… J’ai aussi un habit de théâtre dont je crois que je n’aurai plus de besoin, qu’on le lui donne : le pauvre homme y trouvera de la ressource pour sa profession. » Et Grimarest ajoute : « Cet habit, que Molière donnait avec tant de plaisir, lui avait coûté deux mille cinq cents livres, et il était presque tout neuf. […] Orgon n’a plus besoin d’ouvrir la porte de sa fille pour l’appeler, il la trouve déjà sur la scène, et s’assoit pour lui parier en lui tenant la main. […] Lorsque les yeux sont faits à un certain genre d’agrément, fût-il ridicule, ils ont besoin de ce ridicule, ou, si l’on veut, de cet agrément.