Aussi cela arriva-t-il.
On arrive à tirer de son théâtre des préceptes, exprimés avec une délicatesse et une fermeté supérieures, sur les devoirs de l’homme et de la femme envers eux-mêmes, sur leurs devoirs réciproques quand ils s’aiment et s’unissent, sur leurs devoirs envers les semblables, envers la patrie, envers Dieu : en sorte que la morale de Molière aura exprimé ce que doit être un homme, un époux, un citoyen, même un chrétien710 ; et elle n’aura nulle part laissé entrevoir ce que doit être un père.
Il étoit dans la Troupe Royale en 1674125 et seroit arrivé à un haut degré de perfection, s’il eût vécu plus longtemps. […] Il ne la fit pas même imprimer137, quoi qu’elle ne soit pas sans beautés pour ceux qui sçavent se transporter aux lieux, aux temps et aux circonstances dont ces sortes de divertissemens tirent leur plus grand prix » Dans l’Etourdi, qui est la premiere comedie de Moliere, on doit observer que le valet fourbe ne fait pas l’intrigue de la fable, comme il le paroît d’abord ; car il imagine toutes ses fourberies avec tant de jugement qu’il n’auroit besoin que de la premiere pour arriver à ses fins ; mais, l’étourdi détruisant par son caractère tout ce que fait le valet, et ce valet se piquant de réussir, ils composent tous deux une intrigue, dont on peut dire que le caractère de l’Etourdi est le premier mobile.
Qu’arriverait-il, en effet, si les deux premiers éléments, au lieu d’être confondus, restaient distincts et séparés, si les acteurs de la comédie n’étaient purement et simplement que des sots, et si les Dieux se contentaient de sourire soit dans la conscience des spectateurs, soit dans un chœur comique ? […] Elle cherche à atteindre cette froide jouissance par la privation de toute autre satisfaction réelle ; tandis que, dans cette impuissance de son but comme de ses moyens, de la ruse, du mensonge, etc., elle ne peut arriver à ses fins.
« La mort de Moliere – – – arriva d’une maniere toute surprenante.
Supposons-nous, si vous le voulez bien, revenus à l’an de grâce 1662, au lendemain de la Noël, et tâchons de nous orienter, car tout Parisiens que nous sommes, transportés en plein siècle de Louis XIV, nous nous faisons un peu l’effet d’arriver de province. […] Arnolphe est un ami de son père, à qui ce père le recommande en attendant qu’il arrive lui-même, écrit-il, pour un fait important qu’il n’explique point.