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124. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260

Au lieu de parler d’orchestre, de violon, de menétrier, ce qui n’est rien moins qu’imposant, j’aurois pu faire ronfler le chant des Anciens, dire & prouver que leurs scenes n’étoient pas liées lorsqu’on pouvoit placer les chœurs dans l’intervalle, & ne citer en conséquence que des exemples tirés du Grec.

125. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289

Une femme voulant se venger de son mari qui l’avoit battue, fut déclarer à un ancien Czar33 que son époux avoit un remede infaillible pour la goutte : on le fit venir.

126. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

En 1662, le roi était en Lorraine à la tête de son armée ; son ancien précepteur, l’évêque de Rhodes, assistait au souper ; Louis l’engagea à y prendre part : « Je ne ferai qu’une collation, répondit le prélat, parce que c’est aujourd’hui vigile et jeûne. » Quand l’évêque fut sorti, Louis XIV, voyant ses courtisans sourire, voulut savoir pourquoi ; alors ils lui racontèrent comment se nourrissait cet évêque, qui paraissait si scrupuleux, et qui n’était rien moins que sobre. […] Il ne suffit pas à l’implacable dévot d’appeler sur Molière la colère du pouvoir et la vengeance du ciel ; il cite avec complaisance d’anciens supplices et semble les trouver encore trop doux ; il parle de cet auteur comique que Théodose avait condamné aux bêtes féroces. […] Les anciennes mœurs doivent être exprimées dans l’ancien langage : gardons-nous d’altérer la couleur de ces peintures d’une autre époque, en leur substituant une triste et froide enluminure ; on ne refait pas plus le style des vieilles comédies qu’on ne corrige l’orthographe des antiques médailles.

127. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187

Quatre objets, qui se représentaient sans cesse aux yeux ou à la pensée sous la monarchie ancienne, et surtout dans la littérature, avaient fait contracter ces habitudes de respect : les femmes, les prêtres, les grands, les rois.

128. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Savez-vous cependant ce que devint le Prince des Sots, le dernier roi tout-puissant des anciens mystères, celui-là à qui avait été transmis le sceptre orné de grelots des Confrères de la Passion ? […] Vous cherchez sur l’ancien Parnasse les Muses, augustes filles de Jupiter, Thalie aux pieds légers, Melpomène en sa pourpre, et vous trouvez mademoiselle Marquise, mademoiselle Desmâtins, mademoiselle Laguerre et mademoiselle Galodier ! […] Cet homme, tout rempli d’urbanité et d’indulgence, appartient à l’ancienne société française. […] À coup sûr c’est la comédie la plus latine de Plaute, ce vieux latin qui représenterait, au besoin, toute la langue vulgaire de l’ancienne Rome. […] Celui-là, par la dignité de sa vie, par la supériorité de son orgueil, il appartient à l’ancienne république des lettres, dont les membres n’acceptaient que les bienfaits du roi.

129. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Il mit à contribution Térence, Boccace, et Lope de Vega, c’est-à-dire l’ancienne Rome, l’Italie du moyen âge, et l’Espagne moderne. […] « On a dit que L’École des maris était une copie des Adelphes de Térence : si cela était, Molière eût plus mérité l’éloge d’avoir fait passer en France le bon goût de l’ancienne Rome, que le reproche d’avoir dérobé sa pièce.

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