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137. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Crispin, magnifiquement paré, se donne devant Nérine tous les airs ridicules d’un petit-maître ; il déclare son amour, & reçoit un soufflet. […] Léandre vient apprendre à Damon, d’un air joyeux, que Julie le nomme un traître, un perfide ; il le prie de continuer à lui rendre des soins.

138. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Molière ne l’intéresse pas dans son Domestique ; et avec un air de différence, il dit qu’il se serait bien passé de sa vie, puisqu’elle ne touche point l’État. […] J’avoue qu’il y a dans ces paroles un air de libertinage et d’impiété qui révolte ; se faire Prédicateur, ou se faire Comédien sont deux choses qui ne peuvent se mettre dans une même balance que par des gens qui n’ont aucun sentiment de Religion ; mais cependant il ne laisse pas d’être vrai que la vue générale de ces deux professions si opposées, est la même : c’est de toucher celui qui écoute.

139. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Il fit encore deux ou trois tours dans l’appartement, en sifflant un air de la Norma ; puis, se posant devant moi : Par hasard, me dit-il, avez-vous vu sortir, des magasins d’Érard, quelque beau piano tout neuf, chef-d’œuvre sonore de l’habile facteur ? […] — Il se mit au travail tout de suite, et il appela à son aide tous les comédiens dont il plaidait la cause : Brécourt, La Grange, Ducroisy, et ces belles comédiennes dont on répète encore les grâces et les amours : mademoiselle du Parc, mademoiselle de Brie, la Béjart, spirituel débris d’une beauté qui se défend encore, et surtout mademoiselle Molière, sa femme, si pleine d’adorables caprices et de charmantes bouderies, et qui avait un si grand air !

140. (1871) Molière

On étudiait assez vite aux premiers jours du grand siècle ; quatre ou cinq ans suffisaient à ces études qui, pour ainsi dire, étaient dans l’air, et sitôt que le jeune Poquelin fut en état de lire Aristophane, et Térence, et Plaute, et les maîtres, il rêva que lui aussi il était né pour être un instituteur de nations. […] Le vent qui passe emportait l’air et la chanson.

141. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

La premiere situation est tiraillée & sans vraisemblance, la derniere a du moins un air de vérité ; mais l’une & l’autre mêlées ensemble font un tout qui ne vaut rien.

142. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150

Mon drôle qui, sans doute, craignoit l’air de la Turquie, s’arrête à Malthe, y boit de bon vin grec, fait connoissance avec un vieux Parisien qui a été esclave chez les Turcs, se fait instruire de leurs mœurs, & revient en état de pouvoir soutenir qu’il a fait les plus grandes perquisitions dans le voyage qu’on lui a ordonné.

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