Mais s’il avait été assez raisonnable pour en savoir gré à l’auteur, je l’admirerais presque autant que Molière. […] Plus on connaît Molière, plus on l’aime ; plus on étudie Molière, plus on l’admire : après l’avoir blâmé sur quelques articles, on finit par être de son avis : c’est qu’alors on en sait davantage. […] Mais en vérité j’admire Ménage, qui en sortant dit à Chapelain : Monsieur, nous admirions, vous et moi, toutes les sottises qui viennent d’être si finement et si justement critiquées.
Dis-moi, Sceledre, n’admires-tu pas le rapport qu’il y a entre le songe qu’elle nous a rapporté & ce que tu crois avoir vu ?
Pour peu qu’on ait de goût, on admirera la richesse de cet acte ; mais l’on se gardera bien de dire que le hasard seul en a rapproché tous les incidents.
Il y a, en effet, une peinture du cœur qui en est plutôt une analyse, une anatomie ; et cette peinture toute en traits légèrement indiqués, en menus détails, que nous admirons par exemple dans les romans de Mmede La Fayette, ne convient guère à l’esthétique du théâtre.
Ses pièces, représentées sur tant de théâtres, traduites en tant de langues, le feront admirer autant de siècles que la scène durera. […] Et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne sert qu’à me faire connaître ma faiblesse sans en pouvoir triompher ? […] On va la voir en foule ; tout le monde l’admire ; tout le monde en est surpris, et peu de personnes pouvaient deviner l’artifice de cet instrument. […] Il s’est fait aussi admirer dans le rôle du vicomte de l’Inconnu, ainsi que dans ceux de médecins, et de marquis ridicules. »Les rôles de femme que Hubert jouait furent donnés à Beauval. […] Ce qui doit faire admirer encore plus la modestie de Molière, c’est qu’il tint ce discours dans la même année où les trois premiers actes du Tartuffe furent joués à la cour.
C’est dans cet ouvrage sur-tout que Moliere imitateur doit être admiré, & que nous devons examiner les finesses de son art avec l’attention la plus scrupuleuse. […] Il s’enferme seul ; il prend son cher trésor, le met sur la table, s’assied à côté de lui, l’admire, le regarde avec complaisance, l’embrasse à plusieurs reprises, lui donne les noms les plus tendres, & lui prodigue les épithetes les plus flatteuses.