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66. (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262

Les François rougiront un jour De leur peu de reconnoissance ; Il leur fallut un Comédien Qui mit à les polir sa gloire & son étude.

67. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

Pour bien saisir cette opposition d’esprit et de mœurs, il est nécessaire de se faire une idée juste des trois partis opposés, à commencer par celui de la cour et de la Fronde qui servirent de modèle à la multitude ; viendra ensuite l’étude de la société d’élite ; et enfin celle des précieuses.

68. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

Il l’était enfin quand il dégageait la profession de médecin de son avidité sordide et de sa funeste charlatanerie, lui imposait de saines études et un désintéressement sans lequel cette profession honorable est ignoble et pernicieuse à la société.

69. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Ce n’est pas tout, quand ses études chez les révérends pères sont finies, où le jeune Poquelin doit-il faire un nouveau stage ? […] Tallemant des Réaux, parlant de ces dernières études de Molière, ne fait mention que « des bancs de Sorbonne », où l’on ne se formait, en effet, qu’à la théologie et au droit canon. […] Ainsi, quand le père Poquelin pouvait croire son fils tout aux études qui menaient à l’Église, celui-ci était tout aux distractions qui l’entraînaient vers le théâtre. […] C’était du courage ; il tint bon pourtant, tout armé qu’il était de douceur et de philosophie, et grâce à ce système qui lui faisait tout prendre en patience, du moment que dans ses ennuis même il y avait pour son art une source d’études et d’observations. […] Il fallait qu’il vît le monde et qu’il fît de ses travers une étude assidue.

70. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

De ces trois genres, le premier est le plus utile aux mœurs, le plus fort, le plus difficile, & par conséquent le plus rare : le plus utile aux mœurs, en ce qu’il remonte à la source des vices, & les attaque dans leur principe ; le plus fort, en ce qu’il présente le miroir aux hommes, & les fait rougir de leur propre image ; le plus difficile & le plus rare, en ce qu’il suppose dans son auteur une étude consommée des mœurs de son siecle, un discernement juste & prompt, & une force d’imagination qui réunisse sous un seul point de vûe les traits que sa pénétration n’a pû saisir qu’en détail. […] Tels sont les trois genres de comique, parmi lesquels nous ne comptons ni le comique de mots si fort en usage dans la société, foible ressource des esprits sans talent, sans étude, & sans goût ; ni ce comique obscene, qui n’est plus souffert sur notre théatre que par une sorte de prescription, & auquel les honnêtes gens ne peuvent rire sans rougir ; ni cette espece de travestissement, où le parodiste se traîne après l’original pour avilir par une imitation burlesque, l’action la plus noble & la plus touchante : genres méprisables, dont Aristophane est l’auteur. […] Indépendamment de l’étude refléchie des mœurs du grand monde, sans laquelle on ne sauroit faire un pas dans la carriere du haut comique, ce genre présente un obstacle qui lui est propre, & dont un auteur est d’abord effrayé. […] Né avec un beau génie, guidé par ses observations, par l’étude des anciens, & par leur maniere de mettre en oeuvre, il a peint la cour & la ville, la nature & les moeurs, les vices & les ridicules, avec toutes les graces de Térence, le comique d’Aristophane, le feu & l’activité de Plaute.

71. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Il serait intéressant de connaître quelles furent les impressions habituelles que Poquelin reçut pendant le cours de ses études, et qui, sans nul doute, favorisèrent le développement de son génie ; car c’est peu que de naître avec des dispositions particulières pour un art ; l’âme s’épuise dans de vagues élans, si les circonstances ne viennent seconder son essor et diriger sa course. […] Le jeune Poquelin le remplaça dans le voyage que Louis XIII fit en Languedoc, et, quoique à peine âgé de vingt ans, il se mit à continuer, sur les hommes et la société, des études qu’il ne pouvait plus faire dans les livres. […] On exigeait alors des comédiens plus d’études et de connaissances que l’on n’en réclame aujourd’hui. […] Jourdain, ses bizarres prétentions, ses études tardives pour devenir homme de qualité, le gros bon sens de sa femme et de Nicole, la dispute des trois professeurs, enfin la manière adroite dont le marquis traite sa maîtresse aux dépens du bourgeois, tout se réunirait pour élever Le Bourgeois gentilhomme au rang des chefs-d’œuvre, si les deux derniers actes n’étaient sacrifies aux charges trop grotesques de la cérémonie.

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