La question est de savoir si un vieillard pourra réussir à s’assurer la tendresse et la fidélité d’une jeune tille qu’il épousera ; Molière réduit le problème à cette simple expression : sera-t-il cocu ou non ?
Mademoiselle Lange jouait la comédie comme une rose sans épine ; elle épousa un financier, et elle disparut, emportée, ou plutôt empêtrée dans cette fortune. […] » — Strepsiade c’est aussi George Dandin qui se plaint, en son patois, d’avoir épousé une belle dame. — « Quel accouplement ! […] Épouser un perfide, quel danger c’est courir ! […] Et mons Éraste d’épouser la dame à belles baisemains, en disant : — Si je le veux ! […] Les hôtes même en entrant au château, Semblent du maître épouser le génie.
Notice historique et littéraire sur La Comtesse d’Escarbagnas Veuf, depuis un an et demi, de cette charmante Henriette d’Angleterre, dont la mort, si prompte et si suspecte, fut déplorée par Bossuet dans un de ses chefs-d’œuvre, Monsieur, frère du Roi, venait d’épouser Charlotte-Élisabeth de Bavière, princesse plus que dépourvue de beauté, qui apportait dans ce pays, avec toute la franchise du sien, l’horreur des mésalliances, des maîtresses et des enfants naturels. […] Sans doute les lâchetés de Trissotin se résignant philosophiquement à certaine disgrâce que lui peut faire subir le dépit d’une femme épousée malgré elle, puis renonçant à ce mariage qu’il a tant poursuivi, dès qu’il croit que la dot a disparu, ces lâchetés sont des traits qui ne peuvent porter sur l’abbé Cotin : sa robe seule l’en garantit. […] Leurs ennemis sont les mêmes : c’est l’altière Philaminte, qui veut disposer de sa fille en faveur d’un autre ; c’est la jalouse Armande, qui seconde les projets de sa mère, afin que Clitandre lui reste ou lui revienne ; c’est le ridicule et odieux Trissotin, qui, ne voyant que la dot, épouserait aussi volontiers l’aînée que la cadette, mais qui est obligé de s’attacher aux volontés toutes puissantes de la mère. […] Elle est entretenue dans sa chimère par une fausse amie, qui tâche de faire déshériter, à son profit, une nièce trop sincère pour flatter la manie de sa tante ; et une suivante, qui a feint d’épouser les intérêts de cette femme artificieuse, sert véritablement ceux de l’héritière qu’on vent dépouiller.
Tallemant des Reaux, qui n’en sait manifestement rien, puisqu’il prend Madeleine pour Armande et croit que Molière lu épousée. […] Nul rapport saisissable entre Arnolphe et Molière : Molière venait d’épouser, et Arnolphe n’épouse pas. […] Son rêve fut de l’épouser, rêve de fou, comme il n’en arrive qu’aux hommes de suprême raison. […] Il ne se hâte pas de l’épouser ; il l’amuse de promesses, et cependant, lorsque le temps de marier Armande est arrivé, il lui persuade, quoiqu’elle lui résiste, de la donner pour femme au comédien Molière, ce qui, bien considéré, donnait à croire que lui-même n’épouserait jamais la mère d’une fille ainsi mariée. […] Celui qu’elle épousa aurait même pu volontiers passer pour son père, Tabarin et Gaultier Garguille devant être d’âge à peu près égal.
Naissance d’Armande Béjart, qu’il épousa dix-sept ans après. — 1646. […] Montfleury père l’accuse d’avoir épousé sa fille ; évidence de la calomnie. — 1664. […] C’est lui qui épousa Hortense Mancini, une des nièces du cardinal, et fut fait duc de Mazarin en 1661. […] Il accuse Molière d’avoir épousé sa propre fille : mais Montfleury n’est point écouté à la cour. » Quoi ! […] Mais devenu veuf il en épousa une jeune et jolie, qui vengea la défunte par la domination qu’elle exerça sur lui.
Arnolphe, aveuglé par cette passion, s’est imaginé que le moyen le plus sûr de n’être pas trompé par sa femme est d’épouser une sotte. […] Sans retenue et sans honte, elle dévoile à son amant la conduite odieuse qu’elle se propose de tenir à l’égard de Sganarelle après qu’elle l’aura épousé, considérant cette conduite comme tout à fait naturelle, parla raison qu’elle n’en sent pas l’immoralité. […] J’ai fait réflexion que pour vous épouser je vous ai dérobée à la clôture d’un couvent, que vous avez rompu des vœux qui vous engageaient autre part, et que le ciel est fort jaloux de ces sortes de choses. […] La promesse que Don Juan vient de faire à Charlotte de l’épouser, excite tellement ces deux passions dans le cœur de cette jeune fille, qu’elles la dominent entièrement. […] Belise prend pour une déclaration d’amour s’adressant à elle l’aveu que Clitandre lui fait de l’affection qu’il éprouve pour Henriette et le désir qu’il exprime de l’épouser.