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4. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

Fulvio invoque l’appui de son valet Scapin, le roi des fourbes ; ce dernier fait une première démarche auprès de Celia et de Mezzetin, le maître de Celia ; mais Fulvio survient après lui, et dit tout le contraire de ce que le valet vient de dire, de sorte que Mezzetin s’écrie : Signor, ho inteso il tuono della canzone, ma la musica non fa melodia, « j’ai entendu la chanson, mais votre musique n’est point d’accord 24  ». […] Les sbires arrêtent le capitaine, qui est fouillé ; la fureur comique de Bellorofonte se devine aisément : « C’est l’Électeur palatin qui se venge, s’écrie-t-il, parce que je lui ai enlevé ses États ; il me le payera cher !  […] s’écrie-t-il, nous avons vaincu la mauvaise fortune, in ultimo habbiamo vinta ! 

5. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

Une autre, non moins dénuée de fondement, nous montre dans Alceste, Plapisson, bel esprit patenté de l’hôtel de Rambouillet, original qui jouissait d’une réputation usurpée de philosophe, le même qui, prenant en pitié l’admiration du public pour L’École des femmes, s’écriait dans son grotesque dédain : Ris donc, parterre, ris donc 2 ! […] Et cependant l’humeur coquette d’Armande était loin d’être un indice rassurant pour l’avenir, Mais Molière avait subi le charme et, plein d’illusions, il s’écriait comme Alceste : « Sa grâce est la plus forte ; et-sans doute ma flamme De ces vices du temps pourra purger son âme. » Vaines illusions ! […] Car la coquetterie après tout est un vice, et le poëte était maître de le rendre odieux; mais il nous représente sa Célimène si irrésistiblement, si fatalement entraînée sur la pente de ce défaut; il nous la dépeint si gracieuse, si vive, si spirituelle; il oppose avec tant d’adresse à ses défauts la pruderie, plus odieuse que la coquetterie, que, subissant le charme de son art séducteur, on est bien près de pardonner et de s’écrier avec Alceste : « Sa grâce est la plus forte44 !  […] » Ce qui est impossible, c’est que Molière ne jouât pas avec une tristesse et une brusquerie saisissantes ce rôle d’Alceste tout empreint de sa propre personnalité, avec sa femme pour Célimène; c’est que les spectateurs ne fussent pas profondément émus, quand il s’écriait avec un accent déchirant : « Ah ! […] II nous semble entendre Molière, toujours plein de pardons, s’écrier comme Arnolphe dans L’École des femmes : « Je te pardonne et te rends ma tendresse. » 45.

6. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468

Valere voit Harpagon qui revient, & s’écrie : Oui, il faut qu’une fille obéisse à son pere ; il ne faut point qu’elle regarde comme un mari est fait ; & lorsque la grande raison de sans dot s’y rencontre, elle doit être prête à prendre tout ce qu’on lui donne. […] Harpagon s’écrie : Ah ! […] Il s’écrie qu’il est ruiné au second plat que son cuisinier nomme. […] Harpagon demande excuse à Marianne de n’avoir pas songé à lui donner une petite collation Cléante s’écrie qu’il y a pourvu, & qu’il a fait apporter de sa part des bassins d’oranges de la Chine, des citrons doux, des confitures.

7. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Je fus tenté de m’écrier comme faisait mademoiselle Mars dans Henri III : — Henri, vous me faites mal ! […] s’écria-t-il, tourner ta manivelle ! […] Il arrivait donc en toute hâte : — Tête-bleu, Messieurs, s’écriait-il (il jurait devant le roi), tête-bleu, me voulez-vous faire enrager aujourd’hui ? […] s’écrie Molière. […] Elle en dit tant, que Molière, qui aime cette femme de tout son cœur, s’écrie, en frappant du pied : — Taisez-vous, ma femme, vous êtes une bête !

8. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336

Les Précieuses paroissent ; un vieillard s’écrie du milieu du parterre : Courage, Moliere, voilà la bonne Comédie. […] On les admirera après que leurs originaux auront disparu : ils respireront toujours la vérité, & l’on s’écriera : Ils devoient être bien ressemblants !

9. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467

J’exige qu’elle s’explique, elle insiste ; je la presse, elle finit par s’écrier avec des torrents de larmes : O ma Maîtresse ! […] Qu’on m’arrache d’ici, m’écriai-je ; qu’on m’entraîne, n’importe en quel lieu.

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