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18. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Elle comptoit seize ans, quand une sœur d’Eraste... […] Quelle est cette sœur ? […] Quelle est cette sœur ? […] Bélise, sœur d’Eraste, paroît la larme à l’œil & le désespoir dans le cœur ; un homme qui venoit l’épouser est arrêté en route par une maladie très dangereuse.

19. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [36, p. 64-67] »

201 Ce sonnet sur la fièvre qui tient la princesse Uranie, était véritablement de Cotin, et la princesse Uranie était la duchesse de Nemours202, sœur du duc de Beaufort203. […] Nemours, Marie d’Orléans-Longueville, duchesse de, (1625 – 1707) : belle-fille de la célèbre princesse, sœur de Condé, qui avait épousé en 1642 le duc de Longueville.

20. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

ma sœur ! […] Vous, ma sœur ? […] Si c’étoit un époux tel qu’eût été Damon, Passe ; mais c’en est un qui n’en eut que le nom ; Un jeune écervelé qui laisse sa compagne, Et, pour libertiner, va battre la campagne ; Que je ne connois point, car ma sœur, Dieu merci, Ne consultoit personne en tout, comme en ceci ; Un homme qui n’agit que par ses émissaires, Et n’ose se montrer que par ses gens d’affaires ; Qui, lorsqu’on le croit mort, revient, après douze ans, Pour se démarier. […] Je crois, ma foi, qu’elle n’a point menti ; & voici une vivante qui ressemble à ma sœur. […] mon Capitaine, bride en main, s’il vous plaît : pour Madame la Roche vous irez le galop, si vous pouvez ; mais pour ma sœur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

21. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

On le mettra sans doute entre nous deux à table ; Ma sœur lui plaira mieux. — Bah ! […] Elle a pour mère Philaminte, la savante ; pour tante, la folle Bélise ; pour sœur la pédante et jalouse Armande. Son père est Chrysale, un bon bourgeois, à qui les travers de sa femme et de sa sœur ont fait prendre en haine les lettres comme la science. […] Doucement, ma sœur. […] Tous deux lui ont confié le secret de leur amour pour Valère et pour la sœur de Valère, et elle travaille à satisfaire leurs vœux par un double mariage.

22. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

La différence d’humeur des deux sœurs montre encore une de ces oppositions dont Molière savait si habilement tirer des effets comiques ; tous ses ouvrages présentent des contrastes de quelque espèce. […] Béjart (Geneviève-Hervé), sa sœur. Béjart (Armande), sœur des deux précédentes, femme de Molière. […] Une sœur de du Croisy avait épousé Bellerose, célèbre comédien de l’Hôtel de Bourgogne. […] Cette observation détruirait les calomnies que Montfleury se plut à répandre sur Molière, lors même qu’on n’aurait pas l’acte de mariage de ce dernier avec Armande Béjart, qui était la sœur et non la fille de Madeleine Béjart.

23. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Comme sa sœur, elle aimait les gentilshommes ; comme sa sœur, elle a aimé Molière, premier gentilhomme de l’esprit français. […] Comme ses sœurs, c’était une de ces blondes rayonnantes qui illuminent leur chemin comme les comètes. […] Sa femme, sa sœur et sa fille furent des comédiennes : sa femme, sous le nom de Mlle Du Croisy ; sa sœur, sous le nom de Mlle de Bellerose, un vrai nom de théâtre primitif ; sa fille, sous le nom d’Angélique Du Croisy et sous le nom de Mlle Poisson. […] On peut supposer, dit le Bibliophile Jacob, que Mlle Barrillionet était une sœur de Mlle de Brie, mais celle-là est dans les infiniment petites sœurs. […] En tête des actrices étaient Madeleine Béjart, qui avait avec elle sa sœur, Geneviève Béjart, MmeBeauval, de Brie, du Croisy, du Parc, et Mlles Marotte Beaupré et Armande Béjart, autre sœur de Madeleine, la future femme de Molière, qui n’avait guère que treize ans lorsqu’elle vint à Rouen. » (Bouquet.)

24. (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302

Que Lisandre se donne pour le jeune Sillare, enfin revenu de captivité et dont le père sera mort en Turquie : il sera bien accueilli par Manille et pourra autant qu’il le voudra embrasser sa prétendue sœur Lucinde. […] LISANDRE Tu ne saurais penser l’état où je serai Quand je verrai ma sœur, quand je l’embrasserai. […] Il achemine donc Molière à un dénouement tout autre que celui de l’Inavvertito, où Bellorofonte retrouvait une sœur de Celia qu’il avait autrefois aimée, Laudomia, mais où Mezzetin (Trufaldin) restait sans famille comme auparavant.

25. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

Enfin arrive un Turc, qui, sachant que sa sœur est esclave sons le nom de Turqueta, vient la racheter. […] L’aventure du Turc, qui vient tout naturellement avec une lettre d’avis retirer sa sœur d’esclavage, qui s’adresse précisément à l’homme qu’il doit le plus craindre, qui lui laisse entre les mains de quoi le tromper, & qui va ensuite à la campagne pour donner au fourbe le temps de lui nuire ; toutes ces choses, dis-je, ménagées ou arrangées par les fourberies de l’intrigant, me paroissent bien plus comiques que l’Egyptien de Moliere. […] Il ne peut en conscience épouser sa sœur ; il la cede à Lélie. […] Il conseille à sa prétendue sœur de donner Cléandre à sa fille, quand Cléandre lui-même rit au nez du faux oncle, & découvre la supercherie.

26. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Ascagne, loin de s’alarmer de cette tendresse, en profite pour épouser en secret son amant, sous le nom de sa sœur. […] Diane paroît ; Brighel lui dit qu’il a découvert le secret de son sexe : la belle se confie à lui, & lui avoue l’amour qu’elle a pour Flaminio, l’amant de sa sœur Béatrix, & qu’elle l’a épousé en secret, sous le nom de cette même sœur. […] Brighel demande à Diane comment elle a pu faire pour n’être pas reconnue par son époux : elle répond qu’elle avoit soin de prendre un habit de sa sœur, & de contrefaire sa voix. […] Elle mourra si elle ne le voit pas la nuit suivante : elle prend la résolution de lui écrire un billet sous le nom de sa sœur, comme à l’ordinaire, & de lui donner rendez-vous. […] Quant à ce qui donne lieu à l’imbroglio des deux pieces, je veux dire la méprise que font les deux amants en épousant une sœur pour l’autre, elle est aussi peu vraisemblable en Italie qu’en France.

27. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Parfois se soulevant, il appelait tout bas Quelqu’un qu’il attendait et qui n’arrivait pas : Et seules l’entourant à cette heure dernière, Les deux sœurs près de lui demeuraient en prière. […] Puis, se ressouvenant que son heure était proche, Il écoutait des sœurs quelque pieux reproche, Répétait leur prière, et, leur disant adieu, Tranquille il élevait sa belle âme vers Dieu ! […] Il expira au bout de quelques heures entre les bras de deux sœurs de Charité qui quêtaient pour les pauvres et auxquelles il donnait l’hospitalité chez lui. […] Beffara, prouve que Molière avait épousé la sœur et non la fille de Magdelaine Béjart avec laquelle on suppose qu’il avait eut des relations. […] Armande Béjart, jeune sœur d’Armande Béjart et actrice comme elle de la troupe de Molière.

28. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197

La duchesse de Bouillon, Marie-Anne Mancini, habitait Château-Thierry : c’était une femme douée ou affligée, comme ses sœurs et ses cousines, d’une imagination vive et sans frein, et de mœurs très libres. […] La duchesse de Bouillon trouvait du plaisir dans cette société ; elle présenta nos poètes à ses sœurs, la duchesse de Mazarin et la comtesse de Soissons, qui tenaient de grandes maisons à Paris.

29. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Un instant après, Don Alonse, second frere d’Elvire, paroît & reconnoît Don Juan pour le séducteur de leur sœur : il veut fondre sur lui. […] Don Carlos vient lui demander si sa résolution est prise, & s’il se détermine enfin à donner la main à sa sœur : il lui répond que le ciel s’oppose à cette union, & qu’il ne pourroit faire son salut dans l’état du mariage. […] Il n’y a rien que je ne fasse pour porter votre esprit à vouloir prendre cette voie, & pour voir publiquement confirmer à ma sœur le nom de votre femme. […] C’est un dessein que votre sœur elle-même a pris : elle a résolu sa retraite, & nous avons été touchés tous deux en même temps. […] Vous aurez fait sortir ma sœur d’un couvent pour la laisser ensuite !

30. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Il offre sa sœur à Damis. […] On apporte à Moncade une lettre, par laquelle il apprend qu’on enleve sa sœur ; il veut courir après le ravisseur. […] C’est ma sœur ! […] C’est ma sœur ! […] c’est là votre sœur ?

31. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Au fond, je ne suis pas mieux traitée que ton frère et ta sœur, à chacun desquels tu laisses seulement 400 livres de rente viagère ! […] Au contraire, Joseph et Geneviève, le frère et la sœur de Madeleine, étaient loin de vivre dans l’opulence. Quand, six mois après le décès de sa sœur, Geneviève, veuve en premières noces de Léonard de Loménie, se remaria avec Jean-Baptiste Aubry, elle n’avait guère d’autres moyens d’existence que son talent d’artiste et les 400 livres de pension viagère que lui avait légués sa sœur : cela ressort des énonciations de son contrat de mariage. […] Céda-t-elle aux sollicitations de sa sœur Geneviève, belle-sœur d’Aubry ? […] Loiseleur, sur ce point, que la femme de Molière, Armande Béjart, est bien la fille et non la sœur de Madeleine Béjart.

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

La tirade de Moliere auroit bien plus de rapport avec le commencement du quatrieme livre de Virgile, où la sœur de Didon conseille à cette Princesse de ne plus résister aux charmes de l’amour. Voici comme s’exprime cette digne confidente : O sœur plus chérie que la lumiere du jour ! […] La naïve & maligne Henriette tient dans la premiere scene des Femmes Savantes le même propos, à-peu-près, à la prude Armande sa sœur. Mais vous ne seriez pas ce dont vous vous vantez, Si ma mere n’eût eu que de ces beaux côtés ; Et bien vous prend, ma sœur, que son noble génie N’ait pas vaqué toujours à la philosophie.

33. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222

Argentine, sœur du geolier, paroît ; il lui persuade qu’il est l’intendant du Monsieur qu’on a arrêté dans la matinée. […] Celio lui dit que son maître est d’une humeur singuliere, & qu’il pourroit bien l’épouser ; elle se recommande à l’intendant, quand le geolier arrive, est fâché de trouver sa sœur dans la rue avec un inconnu, fait grand bruit, sur-tout lorsque Celio lui propose de l’introduire auprès de son nouveau prisonnier ; mais il s’appaise bien vîte en voyant une bourse que Celio lui offre, & qu’il accepte.

34. (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15

Dresse ton monument près du funèbre lieu Où deux modestes sœurs, deux servantes de Dieu, Seules, la nuit, témoins de ton heure dernière, À ta voix expirante unirent leur prière, Quand des jeux de la scène au drame du trépas Tu passais tout d’un coup, et devais faire, hélas ! […] Habiles à parler et la prose et les vers, Quoique sœurs, elles ont des visages divers : L’une a l’air plus pensif sans être sérieuse ; Égayant les salons de son humeur rieuse, Sur les amis de cour, le fat et le pédant Elle aime à décocher le sarcasme mordant, Attache un misanthrope au char d’une coquette.

35. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

Les femmes qui prirent parti contre la cour furent : Mademoiselle de Montpensier, âgée de vingt-un ans ; la duchesse de Longueville, sœur du prince de Condé, âgée de trente-neuf ans ; la princesse de Condé elle-même ; la duchesse de Chevreuse, âgée de quarante-huit ans ; la duchesse de Nemours, fille de la duchesse de Longueville (l’Uranie de Cottin) ; la duchesse de Montbazon ; la comtesse de Fiesque ; la comtesse de Frontenac. […] La reine-mère trouvait bon que le jeune roi fréquentât la maison de la comtesse de Soissons, sachant bien que Marie Mancini, la plus jeune des trois sœurs, attirait son attention, mais persuadée qu’il n’aurait jamais la pensée d’épouser cette étrangère, et que sa société serait pour lui un amusement sans autre conséquence possible que le déshonneur d’une bourgeoise italienne.

36. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Un grand rocher s’éleve au milieu de l’étang, Où les cinquante sœurs, faites de marbre blanc, Portent incessamment les peines méritées D’avoir en leurs maris leurs mains ensanglantées ; Et souffrant un travail qui ne sauroit finir, Semblent incessamment aller & revenir. Au haut, trois de ces sœurs, à cruche renversée, Font choir trois gros torrents dans la tonne percée. […] Au bas, l’une des sœurs puise à tête courbée, L’autre montre & se plaint que sa cruche est tombée. L’une monte chargée ; & l’autre, qui descend, Semble aider à sa sœur sur le degré glissant : L’une est prête à verser, l’autre reprend haleine : L’œil même qui les voit prend sa part de leur peine.

37. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Deux sœurs de Psyché, Mlles Marotte et Beauval. […] Les Muses chantantes, Mlle Hilaire, Mlles Desfronteaux, Mlles Piesches sœurs, les sieurs Gillet, Oudot, Henry, Hilaire, Descouteaux, et Piesche le cadet. […] Cela m’appartenait de droit, il est permis de reprendre son bien partout où on le trouve. » En donnant l’extrait de La Sœur, comédie de Rotrou, t.  […] Nous commençons par celle de La Sœur. […] Molière a encore fait usage de la troisième scène du premier acte de La Sœur.

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222

Elles sont sœurs. […] Elles sont sœurs. […] Elles sont sœurs.

39. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

Polipo apprend que la captive est sa sœur. « Tu as acheté ma maîtresse sous couleur qu’elle fût ma sœur, dit-il à son valet, et j’ai acheté ma sœur croyant acheter une maîtresse. » Polipo revient donc à Flavia, qui lui a montré de la tendresse et du dévouement, et qui se trouve être la fille d’un voisin et ami de Polidoro.

40. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

Il était fiancé à Laudomia, sœur de Celia ; mais Laudomia a été enlevée par des corsaires ; on n’a plus eu de ses nouvelles ; le capitaine a résolu d’épouser celle des deux sœurs qu’il a le bonheur de retrouver.

41. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Elle raconte alors comment, ayant observé que Fabio était amoureux de sa sœur Virginia, elle l’a trompé en se faisant passer pour celle-ci ; comment elle l’a épousé secrètement, et comment elle est enceinte. […] Craignant d’avoir éveillé les soupçons du valet, Tebaldo lui dit qu’il faisait comprendre à Lelio en quelle triste position se trouvait sa sœur Virginia, et il adresse les plus violents reproches et les plus terribles menaces à Zucca, qui cherche vainement à s’excuser d’être pour rien dans ce malheur, et qui ne sait plus, comme on dit, à quel saint se vouer. […] Zucca révèle que Fabio a, il y a six à sept mois, épousé clandestinement Virginia, la sœur de Lelio, et que le frère veut s’en venger. […] Ce ne fut qu’au dix-huitième siècle que ce comédien fît un extrait de la pièce de Nicolo Secchi dans ce dessein, et la fit représenter plusieurs fois sur le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne, sous le titre de La Creduta maschio (la Fille crue garçon), avec un nouveau dénouement que son auteur raconte ainsi : « Lelio, sous le nom de sa sœur Virginia, écrit un billet à Fabio, en lui demandant pardon de n’avoir point avoué devant son père la secrète intelligence qui existe entre eux, et lui donne à l’ordinaire un rendez-vous dans sa chambre pour la soirée prochaine.

42. (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334

Une jeune fille qu’on a élevée sous le nom et les habits d’un garçon, pour retenir un héritage dont elle devait être privée à raison de son sexe, devient amoureuse d’un jeune homme, et se fait épouser par lui, en le recevant nuitamment sous le nom et les habits de sa sœur dont il est épris. […] Du rôle insignifiant de cette sœur dont on emprunte le nom et les vêtements, il fit le délicieux personnage de Lucile, et il créa cette admirable scène de brouillerie et de raccommodement, image si fidèle d’une nature charmante, qu’il a répétée plus d’une fois lui-même, et qu’on a mille fois répétée d’après lui.

43. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

Madame de Sévigné, après sa visite à madame de Montespan, en alla faire une à madame de Thianges, sa sœur. […] « Les avis d’une amie aimable, lui disait-elle, persuadent plus que ceux d’une sœur sévère. » Elle ajoutait : « Croyez-moi, ma belle demoiselle, car vous ne cesserez jamais de l’être, les intrigues de la cour sont bien moins agréables que le commerce de l’esprit.

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

D’un autre côté Fulvio devient amoureux de Livia, sœur de Claudia, & est du dernier bien avec elle, lorsqu’Americo arrive pour l’épouser. […] J’ai, lui dit-il, une sœur qui donne à jouer : plusieurs personnes me rendent visite ; vous étudierez leurs caracteres : vous ferez une comédie toute de portraits, dont la scene fera mon antichambre ; & pour prologue vous mettrez la conversation que nous venons d’avoir. […] La sœur est une jeune personne qui roule, comme M. son frere, aux environs de cinquante ans, & qui ne s’apperçoit pas qu’elle vieillit, parceque son visage n’a jamais été jeune.

45. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [3, p. 35] »

Pardonnez-moi, répondit le comte, qui devinait leur intention, j’ai oublié d’épouser votre sœur, et j’y retourne avec vous pour finir cette affaire.

46. (1900) Molière pp. -283

Vous pouvez vous reporter à toutes les scènes qui ont lieu entre le Chevalier et sa sœur Clarisse. […] Sa sœur ne s’étonne pas du tout de ce discours. […] Non ; Regnard a pris la sœur et le frère à l’état normal ; l’un et l’autre ont bon cœur ; mais le droit d’aînesse a tué entre eux l’amitié fraternelle. […] Dom Juan a épousé sa sœur Elvire, et l’a délaissée, et Dom Carlos court après Dom Juan. […] Vous pouvez bien lire avec tout le soin que vous voudrez le rôle de Dom Carlos, qui court après Dom Juan pour le tuer, à la suite de cette affaire ; vous n’y trouverez pas un seul mot de sympathie pour la douleur de la malheureuse Elvire, de sa sœur ; Dom Carlos ne songe qu’à son honneur à lui, entamé par la conduite de sa sœur, et par l’abandon de Dom Juan.

47. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

La Fontaine faisait des vers en l’honneur de toutes les belles, de toutes les femmes célèbres par la galanterie, de toutes les nièces du cardinal Mazarin, dispersées alors par leurs fredaines ; à la duchesse de Mazarin, établie à Londres ; à la princesse Colonna, en Italie ; à la comtesse de Soissons, en Flandre ; à toutes les maîtresses du roi ; à madame de Montespan, et par occasion à madame de Thianges sa sœur ; à madame de Ludres ; à madame de Fontanges, dont il a vanté jusqu’à l’esprit, bien qu’elle eût la réputation d’être sotte comme un panier. […] Lorsque les deux pièces occupaient les amateurs du théâtre, madame Deshoulières, alors âgée de trente-neuf ans, voulant faire la cour au duc de Nevers et à ses sœurs, composa contre la Phèdre de Racine le fameux sonnet : Dans un fauteuil doré, Phèdre tremblante et blême, etc. […] Racine ou Boileau parodièrent ce sonnet contre le duc de Nevers et sa sœur.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397

ma sœur, il est plus grand qu’on ne peut croire ! […] Je fais chercher par-tout, pour ce dessein, de l’argent à emprunter ; &, si vos affaires, ma sœur, sont semblables aux miennes, & qu’il faille que notre pere s’oppose à nos desirs, nous le quitterons là tous deux, & nous nous affranchirons de cette tyrannie où nous tient, depuis si long-temps, son avarice insupportable.

49. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

On trouve sa troupe, à Lyon, composée de Duparc, dit Gros-René, des deux frères Béjart, de Madeleine Béjart, leur sœur, de Lagrange, de Mlle Duparc, de Mlle de Brie et de Molière lui-même, le chef de ces comédiens ambulants. […] Cela n’arrivera pas à ses sœurs cadettes ; elles seront mieux élevées. […] Agnès, qu’on peut regarder comme sa sœur jumelle, est moins aventureuse ; Agnès ne fait que répondre aux avances d’Horace ; Isabelle provoque celles de Valère. […] Molière ne manqua pas, du reste, des secours de la religion ; il mourut comme on le sait, entre les bras de deux sœurs de la charité, anges qui vinrent s’agenouiller auprès de son fauteuil. […] Dans le Prix de l’Arquebuse, Dorante dit à son ami Bracassaks : « Et tu songes à donner ta sœur, une demoiselle de la maison de Bracassaks, à un homme de fortune, à un prévôt de petite ville ?

50. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

BÉJART (Genevève-Hervé), sa sœur. BÉJART (Armande), sœur des deux précédentes, femme de Molière. […] La jeune Armande était peut-être alors auprès de sa sœur. […] Lisez, la sœur. […] Nous avons déjà dit qu’Armande Béjart (femme Molière) était la sœur et non la fille de Madeleine Béjart.

51. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217

Mais son fils Alcidas le remplace avec deux épées & un bâton : il prie fort poliment Sganarelle de se couper la gorge avec lui, ou d’épouser sa sœur. […] Pardonnez-moi, répondit le Comte, j’ai oublié d’épouser votre sœur, & j’y retourne avec vous pour finir cette affaire.

52. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

C’est le célèbre Molière qu’elle accompagna dans la province, ainsi que ses deux frères et sa sœur, et avec lequel elle s’unit pour le reste de sa vie. […] Selon cet extrait mortuaire, mademoiselle Bejard serait née l’an 1645, sept ans après l’accouchement de sa prétendue sœur : c’est-à-dire, que madame Bejard aurait fait un enfant sept ans après l’accouchement de sa fille.

53. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Elle causa fort avec sœur Louise de la miséricorde (madame de La Vallière) ; elle lui demanda si tout de bon elle était aussi aise qu’on le disait. […] Il fut hier à cette promenade que je vous ai dite, mais en tiers avec Quanto et son amie (madame de Maintenon) ; nulle autre personne n’y fut admise, et la sœur (madame de Thiange) en a été très affligée.

54. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Françoise-Jacob d’Ennebault, sœur de Mlle Dupin, fille de Montfleury, grand-mere maternelle de Mlle.Desmares. […] Genevieve Bejar157, sa sœur cadette158, épouse de M. […] II y avoit une troisième sœur morte avant 1673161. […] Louise Jacob, épouse de Joseph du Landas, sieur Dupin188, fille de Montfleury, et sœur de la Dlle Ennebault. […] Sa mère, Anne-Catherine Desmares, sœur cadette de Christine-Charlotte, était fille d’Anne-Françoise Dennebault, et par conséquent petit-fille de Montfleury.

55. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

Voici l’autre exemple : Les Muses sont de grandes prometeuses, Et comme vos sœurs les causeuses Vous ne manqueriez pas sans doute par le bec. Le sens de l’Auteur est que sa Muse ressembleroit à ses sœurs qui ont beaucoup de babil ; mais selon la Grammaire cela signifie clairement & uniquement qu’elle ne manqueroit pas de caquet comme les autres Muses en manquent.

56. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Enfin on lui dit qu’Oronte en passant un jour dans la terre d’Albikrac y vit la sœur du Seigneur, eut une aventure avec elle, sous le nom de la Rapiere, & la laissa enceinte ; que le Baron indigné le reconnoîtra & le poursuivra en justice. […] La Rapiere pendu, ta sœur grosse de lui.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Tout d’un coup Forlis, pere de Lucile, forme le dessein de la marier au Baron, & la confie en attendant à la sœur du Baron, qui loge avec son frere. […] Quelque forme qu’il prenne, il n’avancera rien ; Je le verrai toujours, à l’examiner bien, Comme un tyran caché, qui, sous un faux hommage, Me prépare le joug du plus dur esclavage ; A qui l’hymen rendra sa premiere hauteur, Et qui me traitera comme il traite sa sœur.

58. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Pardonnez-moi, répondit le Comte, qui devinoit leur intention, j’ai oublié d’épouser votre sœur, & j’y retourne avec vous pour finir cette affaire. […] Moliere a encore fait usage de la troisieme Scene du premier Acte de la Sœur, dans la seconde Scene du premier Acte de ses mêmes Fourberies.

59. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120

Qu’elle imite Eliante, sœur idéale d’Henriette, et qu’elle sache, comme elles deux, allier toute la sincérité avec toute la grâce et toute la politesse386. […] I, II), une petite leçon morale sur la jalousie entre sœurs, leçon que Saint-Marc Girardin fait ressortir dans son Cours de Littérature dramatique, tome II, XXX.

60. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

Madame de Thianges, sœur de madame de Montespan, et madame d’Heudicourt, amie commune de la favorite et de madame Scarron, s’en mêlèrent aussi ; elles écrivirent l’une et l’autre à madame Scarron. […] Le duc de Richelieu, le marquis de Louvois, étaient ses amis ; le duc de Vivonne était son frère, madame de Thianges était sa sœur.

61. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267

C’est à vous que je parle, ma sœur.

62. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192

En souscrivant à ce mariage, le jeune prince avait sacrifié son inclination pour Marie Mancini, sœur de la comtesse de Soissons, qu’il avait aussi eue pour sa maîtresse.

63. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

J’aime fort la comparaison qu’on a toujours faite de la peinture avec la poésie : elles sont sœurs & se ressemblent beaucoup. […] Le traître Lord déguise son Intendant en Ministre, feint de s’unir par un lien sacré au sort d’Eugénie, satisfait sa passion, laisse la malheureuse Eugénie enceinte, & part pour Londres, où le Baron le suit bientôt avec sa fille & sa sœur, pour solliciter le jugement d’un procès.

64. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

D’un autre côté Géronte qui n’aime pas le Marquis, quoique celui-ci le flatte sur son opulence, qui déteste ses airs de Cour, qui craint de le voir bientôt mépriser sa fille, & qui ne consent au mariage que par foiblesse pour sa sœur, entend le Marquis disant à Cidalise : Quant au beau-pere, c’est un intendant que je prends, & un intendant d’espece nouvelle... […] Mathieu, frere de Madame Abraham, homme de très bon sens & fort riche, entend parler du mariage extravagant que sa sœur va faire, accourt, lave la tête à Madame Abraham, à Benjamine, promet à Damis de le protéger, & se propose de relancer comme il faut M. le Marquis.

65. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

  Quand Armande fait fi du mariage, se plaint de ce qu’il offre de dégoûtant, de la sale vue sur laquelle il traîne la pensée, et qui fait frissonner, quand elle demande à sa sœur comment elle peut résoudre son cœur aux suites de ce mot, c’est la nature, c’est la raison, c’est la morale qui répond par la gracieuse bouche d’Henriette : Les suites de. ce mot, quand je les envisage, Me font voir un mari, des enfants, un ménage ; Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner506. […]   Que deviendrait Orgon et sa maison, si Elmire n’était que sa sœur, ou son amie, ou sa maîtresse, enfin toute autre que sa femme ?

66. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Diamantine, sœur du geôlier, paraît ; il lui persuade qu’il est l’intendant du Monsieur qu’on a arrêté dans la matinée. […] Quand le geôlier arrive, il se fâche de trouver sa sœur dans la rue avec un inconnu ; il fait grand bruit, surtout lorsque Valerio lui propose de l’introduire auprès de son nouveau prisonnier ; mais il s’apaise bien vite à la vue d’une bourse que Valerio lui offre et qu’il accepte.

67. (1871) Molière

En revanche, on n’avait de regard et d’attention que pour les dames, qui étaient l’ornement des premiers jours du règne, et voici le nom de ces rares beautés : La comtesse de Soissons, une des nièces du cardinal de Mazarin, d’un esprit simple et doux, mais agréable, aimant le roi d’une grande amitié, et lui parlant librement ; sa sœur, mademoiselle Mancini, mariée au connétable Calonne, hardie et résolue en toute chose. […] N’oublions pas, dans cette galerie incomparable, madame de Valentinois, sœur du duc de Guiche ; mesdames de Créquy, de Châtillon, de La Trémouille, et madame de Lafayette. […] Il mourut à dix heures du soir, entre deux sœurs de charité que la bonne Laforest avait appelées à son aide.

68. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Ce sont les frères et sœur de Molière, qui n’ont pas joué d’ailleurs un grand rôle dans son existence. […] Elle avait eu deux filles dans cet intervalle, sœurs consanguines de Molière. […] Il était déjà engagé dans le parti de la comédie et avait fait, dit-on, une tournée en Languedoc avec sa sœur Madeleine. […] Pourtant une longue méprise a existé sur la filiation de cette jeune fille : on l’a dite longtemps fille et non sœur de Madeleine. […] Donc c’est Madeleine qui fournit cette dot, donc Madeleine n’est pas la sœur, mais la mère de la future épouse.

69. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Isabelle, sa sœur & son héritiere, & de la jeune Princesse d’Aragon D. […] Elvire, qui, par cette reconnoissance, se trouve être sœur de Don Sanche.

70. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Les Fourberies de Scapin, comédie entrois actes, en prose, comparée, pour le fond, les détails & le dialogue, avec la Sœur, comédie de Rotrou ; le Phormion de Térence ; le Pédant joué de Cyrano ; des Scenes italiennes ; une Scene du théâtre danois ; deux Farces de Tabarin ; un Conte de Straparole. […] On lui dit que l’époux est allé passer la nuit chez sa sœur ; mais tout-à-coup on l’entend qui frappe à la porte. […] Les Auteurs de l’Histoire du Théâtre François assurent que le dialogue des premieres scenes des Fourberies ressemble tout-à-fait à celui des deux premieres scenes de la Sœur, comédie de Rotrou. […] LA SŒUR.

71. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Les deux frères Béjart, leur sœur Madeleine, et Duparc, faisaient partie de cette bande ambulante qui rappelait les Enfants sans souci. […] Arsinoé, ses sœurs. […] Que d’ingénuité, par exemple, dans les doléances souriantes de Marianne, cette gentille sœur d’Élise et d’Henriette ! […] Sœurs de Cathos et de Madelon, Philaminte, Armande et Bélise se montrent également entichées de beau langage, travaillées du désir de briller, pleines d’admiration pour elles-mêmes, de dédain pour les autres, et engouées d’un sot qui recouvre un coquin méprisable. […] Ce qui le prouve, c’est qu’elle ne pardonne pas à sa sœur cadette de lui avoir ravi, sans le vouloir pourtant, le cœur de Clitandre.

72. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37

Galatée, c’était la reine Marguerite, sœur de Henri III ; Astrée, c’était mademoiselle de Châteaumorand ; Céladon, c’était d’Urfé ; Calidon, c’était M. le Prince ; Calidée, Madame la Princesse ; Euric, c’était Henri-le-Grand.

73. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

doucement ; ma sœur, où donc est la morale qui sait si bien régir la partie animale, et retenir la bride aux effets du courroux?  […] Je vous dis tout cela, ma sœur, afin que vous ne vous donniez pas la peine de me le dire ; car, enfin, mon amour ne veut rien écouter, et je vous prie de ne me point faire de remontrances. » Voilà l’irrésistibilité de la passion dans l’état complet de raison, chose qui ne se rencontre chez l’homme en santé que dans l’amour, à cause de l’attrait violent qui parfois l’accompagne. […] Si le vôtre est né propre aux élévations où montent des savants les spéculations, le mien, ma sœur, est né pour aller terre à terre, et dans les petits soins son faible se resserre. […] Ma foi, ma chère sœur, vision toute claire. […] Notre sœur est folle, oui.

74. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337

Madame Scarron avait pris chez elle sa fille (depuis comtesse de Montgon), qui passait tantôt pour la sœur de ces petits princes, tantôt pour leur cousine. » 96.

75. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Fils de votre frere ou de votre sœur ?

76. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

C’est l’Eternel amour qu’il sait peindre et varier à l’infini, toujours le même et toujours nouveau comme la parure des champs441, un et divers comme les visages des mille nymphes toutes sœurs qui peuplaient l’océan d’Ovide442. […] Il semble que le Clitandre des Femmes savantes pourrait se laisser aimer par les deux sœurs, et flatter même la passion éthérée de la folle Bélise, pour se ménager des appuis dans la maison : non, il leur déclarera en face quel est son choix, au risque de soulever des jalousies qui compromettront son amour479.

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