Et c’est ce qui m’oblige à vous donner un avis : n’allez pas au moins vous mettre en tête que j’aie trouvé des trésors. […] Je ne sais si tout le monde sera de mon avis ; mais je crois qu’Harpagon s’indignant aux premieres propositions qu’un homme opulent lui auroit faites d’épouser sa fille, Harpagon faisant des réflexions sur l’avidité des gens riches qui n’épousent que pour le devenir davantage, Harpagon craignant qu’Anselme n’ait découvert son trésor, Harpagon songeant aux dangers qu’on court en s’alliant à plus puissant que soi, ne cédant enfin avec peine, qu’après s’être assuré de la probité d’Anselme, de la promesse qu’il lui fait de prendre Elise sans dot, après avoir calculé les ressources que son avarice pourra se ménager avec un gendre si généreux ; je crois, dis-je, fermement qu’Harpagon auroit dans ce moment déployé son caractere avec autant d’énergie que dans toutes les autres situations où il se trouve, & que l’Auteur auroit pu, dans cette scene, faire briller toute sa philosophie : de cette façon, le rôle d’Anselme, qui est mauvais, seroit devenu bon & nécessaire à la piece. […] ma foi, tu seras bien fine si tu tires de lui quelque chose, & je te donne avis que l’argent céans est fort cher. […] Je suis si persuadé de sa bonté, je crois tellement qu’elle auroit paré la piece de Moliere, que je ne changerai pas d’avis, à moins que tous mes Lecteurs, sans en excepter un seul, ne soient d’un avis contraire : alors il faudra bien se rendre.
Lisons ce qui l’amene, nous changerons d’avis. […] En effet, si nous épluchons cette matiere avec soin, il se trouvera de puissantes raisons pour nous engager à être de son avis.
Georges Monval rédige les Annales mensuelles, sont de mon avis. […] Après tout, placer Molière au-dessus des plus illustres poètes ses contemporains, c’est être de l’avis de Boileau, et, cet avis, on sait que Louis XIV s’y rangea. […] Livet, malgré son excellent esprit, a tiré de ces pièces des conclusions fort différentes de celle qui s’en dégage à mon avis. […] Si, malgré cette découverte, quelques doutes subsistent encore, on fera bien de se ranger à l’avis de M. […] C’est, à mon avis, l’unique moyen de comparer entre elles toutes ces signatures diverses et de constituer par cet examen des éléments d’appréciation de l’écriture des deux quittances de Montpellier.
On y voit Alceste tergiverser et user de détours pour dire son avis à Oronte. […] Ils ne vous écorchent pas tout d’un coup, ils commencent par vous tâter avec précaution, et quand ils vous ont trouvé de l’avis de M. […] A mon avis, ils sont excellents. […] Ici il se trompe presque complètement à mon avis. […] Il n’y a, à mon avis, rien de vrai dans ces trois affirmations.
Qui est plus criminel, à votre avis, ou celui qui achete un argent dont il a besoin, ou celui qui vole un argent dont il n’a que faire ? […] Loin de croire que le contraste des caracteres soit nécessaire dans la comédie, je l’y crois un grand défaut ; & tout homme qui connoîtra l’art dramatique, sera certainement de cet avis.
Sa confidente lui dit que Don Garcie sera moins jaloux dès qu’il aura reçu la lettre où Dona Elvire l’assure de la préférence qu’elle lui accorde sur son rival : la Princesse change d’avis, aime mieux faire cette confidence de vive voix. […] Mais elle change d’avis sur ce dernier article, quand Don Silve lui déclare qu’il est Don Alphonse son frere, qu’il n’en est instruit que depuis un instant. […] Don Pedre a raison d’être ennuyé ; je suis de son avis, & le lecteur aussi sans doute. […] Ils font une scene d’équivoque, le Roi est désespéré de ce qui vient de lui arriver, & Arlequin le croit fâché de l’avis qu’il vient lui donner.
Mes Lecteurs seront de mon avis après avoir lu la premiere scene & une courte analyse de l’Orpheline léguée ou de l’Anglomane : je les exhorte à retenir & à rapprocher ce qui convient à chacun de ces titres. […] Il a grand tort, à mon avis.
Wicherley devoit être de l’avis de quelques Commentateurs d’Aristote, qui entendent par le tour d’un soleil, le tour qu’il fait dans une année entiere. […] D’Aubignac paroît être de l’avis de Picolomini.
M. l’évêque de Meaux fut de cet avis. […] ) Remarquez que madame de Maintenon ne dit pas à Gobelin : « Donnez-moi sur-le-champ votre avis sur ma retraite, mais : Demandez à Dieu ce que je dois faire, et prenez du temps pour me transmettre sa réponse. » Observez aussi que le même jour, elle écrit à madame de Saint-Géran, mais franchement, sans lui demander conseil ; elle lui dit positivement et vivement ce qu’elle sent.
Le Capitaine étoit venu dans le dessein de troubler l’acquisition du procureur ; il change d’avis en faveur de la fille de ce même procureur dont il est amoureux. […] de Voltaire, l’Auteur qui a mis le plus de décence dans ses drames, est certainement de cet avis. […] Qui est plus criminel, à votre avis, ou celui qui achete un argent dont il a besoin, ou bien celui qui vole un argent dont il n’a que faire ?
Son avis est qu’il faut mieux se taire encore pendant quelque temps et observer. […] Fabio se moque de ses avis. […] Fabio lui répond qu’il ne fait que se conformer à ses avis, qu’il prend des précautions contre les ennemis qui le menacent.
Mais le bonhomme Chrysale n’est pas de son avis, et il réplique en vrai Gassendiste : Oui, mon corps, c’est moi-même, et j’en veux prendre soin; Guenille, si l’on veut, ma guenille m’est chère. […] Cependant Clitandre n’est pas plus de l’avis d’Armande que Chrysale de celui de Philaminte.
Voici son avis. […] Ma belle-sœur sembloit n’être pas de cet avis, & croyoit qu’il étoit trop libre de vous écrire ; mais je lui ai prouvé, par beaucoup de raisons, que cela étoit à sa place.
Eraste arrive au rendez-vous en pestant contre un fâcheux qui l’a retenu long-temps ; il craint d’avoir manqué l’heure indiquée, lorsqu’il voit Orphise accompagnée d’un inconnu : il la salue ; elle feint de ne pas le voir : il est piqué de cette marque de mépris ; il ordonne à la Montagne, son valet, de suivre l’infidelle ; il se livre seul à ses réflexions jalouses, quand Léandre vient fort mal-à-propos chanter & danser devant lui une courante de sa composition, & sur laquelle il est bien aise de savoir son avis. […] Mes Lecteurs ne seront pas, je pense, de son avis : ils auront remarqué dans l’extrait non seulement une exposition simple autant qu’intéressante ; une intrigue bien graduée, & variée tantôt par la jalousie de l’amant, tantôt par celle de l’amante, tantôt par les contradictions de l’oncle ; un dénouement inattendu qui termine tout au gré des acteurs & des spectateurs : ils auront encore fait attention à l’adresse du nœud général ; il est ourdi de maniere que chaque fâcheux trouve l’amant dans une situation bien prononcée, à la portée de tous les cœurs, & qu’il sert à la rendre plus piquante.
Soyons aveuglément de son avis, quand il nous dictera, d’après Horace, des loix poétiques ; mais gardons-nous de décider du mérite d’un Auteur dramatique sur son jugement ; nous mépriserions Quinault, &, toute comparaison faite, l’Auteur d’Armide & de la Mere coquette vaut peut-être bien le Satyrique François. […] Je le répete, & mes Lecteurs seront certainement de mon avis, Boileau & Madame Dacier ont été entraînés dans leurs jugements par le respect aveugle que l’on avoit jadis pour l’antiquité, & par l’idée où l’on étoit que nos génies ne pouvoient se mesurer avec les anciens, sans se montrer inférieurs : idée presque aussi ridicule, mais bien moins impertinente que notre mépris actuel pour les ouvrages du siecle passé, & la haute estime que nous avons de nos monstrueuses productions. […] Je n’ai pas cru d’abord à cet autre moi-même, J’ai démenti mes yeux sur ce rapport extrême ; Mais j’ai tant fait enfin que je me suis connu, Je me suis tout conté comme il est avenu, Jusques à me citer la coupe de Pterele ; J’ai mon nom, mon habit, ma forme naturelle ; Enfin je suis moi-même, & deux gouttes de lait N’ont pas, à mon avis, un rapport si parfait.
Corneille explique, dans l’Avis au lecteur de sa comédie du Menteur, les raisons qui l’ont empêché de joindre, au bas des pages, les vers imités de Lope de Vega, comme il avait fait ceux de Guillén de Castro, et de Lucain, dans cette nouvelle édition du Cid et de Pompée. […] Nous nous sommes d’autant plus prêtés à cet avis que ce catalogue sera très utile aux personnes qui voudront voir, en un moment, le commencement, le progrès et la suite du théâtre français. […] « On ajoute à cet avis que celui qui a écrit cette conversation, de laquelle il était, a jugé qu’elle plairait davantage sous la forme qu’il lui a donnée que dans une narration de plain-pied, qui n’aurait pu avoir les mêmes grâces. […] Voyez l’Avis au lecteur de L’Amour médecin. […] [Note marginale] Voyez l’Avis au lecteur de L’Amour médecin.
Cependant si j’osois risquer mon avis après celui de personnes aussi respectables, je dirois que dans tous les pays, chez tous les peuples, les hommes ont un culte ; qu’on y voit des dévots & des indévots, des crédules à l’excès, & des incrédules ; que les derniers, cherchant à profiter de la crédulité des autres, se couvrent du manteau révéré.
Je ne suis pas tout-à-fait de cet avis. […] Je sais encore que si la noble & honnête fermeté qui pousse un homme franc à dire son avis, arme contre lui quelques Auteurs & leurs partisans, une basse & lâche flatterie compromet son jugement & le fait siffler des connoisseurs.
Ce grand homm’ dont les écrits Charm’ la France entière, N’ méprisait pas les avis De sa cuisinière : On sait comm’ il l’écoutait, Et puisqu’il la consultait, On peut êt’ fièr’ quand on est Servant’ de Molière.
Anselme comprend par ce billet que Lothaire a parlé, il en est enchanté ; il répond froidement à l’avis de sa femme : elle en est piquée, fait attention au mérite de Lothaire. […] Je ne suis pas tout-à-fait de leur avis ; j’ai toujours regardé la Nouvelle espagnole comme un très bon fonds de comédie. […] Camille aime son époux ; le dépit seul de le voir peu sensible aux avis délicats qu’elle lui donne, la refroidit sur son compte, & lui fait prendre peu-à-peu du goût pour Lothaire.
Et cette fois, n’êtes-vous pas de mon avis, mon cher Henri ? — Moi, dit Henri, être de votre avis ? […] Il est vrai de dire que ce danger est assez rare. — « Il y en a beaucoup que le trop d’esprit gâte, qui voient mal les choses à force de lumière, et qui même seraient bien fâchés d’être de l’avis des autres pour avoir la gloire de décider. » Ces gens-là, si l’opinion publique s’exprime avant qu’ils n’aient parlé, s’écrient à l’attentat !
Sarcey trouva l’origine plus que douteuse, je suis de son avis, et, dans une lettre adressée à L’Entracte, il réclama tout simplement au nom de Molière, comme propriété personnelle de Molière, la célèbre maxime commerciale de Sganarelle. […] C’est aussi l’avis de M. […] Ce que nous apportons aujourd’hui, une simple hypothèse, ne manque, à notre avis, ni de vraisemblance ni d’intérêt. […] Plus d’un théâtre allemand pourrait réclamer le titre de Maison de Molière, la plupart de nos acteurs et actrices ont des droits au titre honorifique de Comédiens et Comédiennes de Molière : avis à M. […] Puis Jean Bernier, en citant deux vers de la comédie d’Élomire hypocondre, déclare positivement que Molière eût vécu plus longtemps « s’il eût observé cet avis d’un meilleur médecin quoique moins bon poète que lui ».
J’ai cru remarquer quelques ressemblances dans l’avant-scene des deux Reines : je puis me tromper : voyons si le lecteur sera de mon avis.
Tchao-so rappelle à la Princesse les derniers avis qu’il lui avoit donnés, & se tue avec le poignard. […] Les personnes qui n’entendent que le françois seront de mon avis : les autres, qui sont en bien plus petit nombre, n’ont qu’à recourir aux originaux s’ils soupçonnent le traducteur de mauvaise foi : ils méritent cette peine pour prix de leur incrédulité.
Je profiterai de vos avis, vous pouvez compter là-dessus ». Il en profita en effet ; car ayant fort bien compris que c’étoit un avis que la Belle lui faisoit donner, il ne manqua pas, dès la nuit suivante, d’escalader le jardin, & de monter à la fenêtre par l’arbre indiqué.
Je me range donc à l’avis des critiques français qui mettent la comédie en vers fort au-dessus de la comédie en prose. […] La seule de ces pièces qui soit restée au théâtre, est Le Menteur, imité de Lope de Vega, et qui, à mon avis, ne prouve aucun talent comique. […] À mon avis l’opéra sérieux ne peut renoncer à l’attrait du merveilleux sans tomber dans une monotonie assoupissante. […] Le plus remarquable de ces critiques est Diderot ; Lessing le nomme le meilleur juge de l’art chez les Français, mais je ne saurais me ranger à cet avis.
— C’est l’avis commun, et l’on le drape à l’Hôtel de Bourgogne sur la façon dont il joue le tragique. […] Je gage que Molière a changé d’avis, et qu’il est à présent pour Sganarelle… — Nous le saurons tout à l’heure : le rideau monte. […] HORACE — Non, vous n’en riez pas assez, à mon avis… ARNOLPHE Pardonnez-moi, j’en ris tout autant que je puis. […] tout ce qu’il fait là, Horace au désespoir le ferait comme lui, mais il a vingt ans, et ce serait touchant et pathétique ; Arnolphe en a quarante-deux, il est absurde et ridicule ; et Agnès, qui l’a docilement écouté, dans les meilleures intentions du monde, exprime l’avis du public quand elle dit : Tenez, tous vos discours ne me touchent point l’âme ; Horace avec deux mots enterait plus que vous. […] On continua, certes, à la fronder ; mais il vint tant de monde Que jamais sujet important Pour le voir n’en attira tant, continue le bon gazetier ; il avoue d’ailleurs que la chose mérite d’être vue, à cause des naïvetés d’Agnès, et il conclut avec prudence : Voilà dès le commencement Quel fut mon propre sentiment ; Sans être pourtant adversaire De ceux qui sont d’avis contraire…… Si le roi était pour, en effet, le grand Condé paraissait très réservé ; le prince d’Enghien était contre.
N’en déplaise au Seigneur Aristote, je ne suis pas de son avis.
« La rigueur, il est vrai, seroit très inutile ; « Et je défere à votre avis.
L’hypocrisie, Molière l’avait en horreur75 : c’était pour lui le comble de la scélératesse76 ; et il était d’avis sans doute que, dans une débauche ouverte, il y a encore un certain mérite de franchise, un espoir quelconque de repentir, qui ne se trouvent plus quand le criminel a pris enfin le parti de se couvrir du manteau de Dieu. […] VI, sect. 5 ; Napoléon, Mémorial de Sainte-Hélène : « Cette pièce présente, à mon avis, la dévotion sous des couleurs si odieuses, une certaine scène offre une situation si décisive, si complètement indécente que, pour mon propre compte, je n’hésite pas à dire que si la pièce eût été faite de mon temps, je n’en aurais pas permis la représentation. » (Cité par Ch.
Plus on connaît Molière, plus on l’aime ; plus on étudie Molière, plus on l’admire : après l’avoir blâmé sur quelques articles, on finit par être de son avis : c’est qu’alors on en sait davantage. […] C’est aussi dans cette pièce qu’il a caractérisé les donneurs d’avis par une scène charmante, dont tout l’esprit est dans ce mot si connu : M. […] Le roi, dont l’esprit juste avait senti tout ce que valaient les premiers, dit à Molière, qui était un peu consterné : Vous ne m’avez jamais tant fait rire: et aussitôt la cour et la ville furent de l’avis du monarque. […] L’ouverture de la scène vous transporte sur-le-champ dans l’intérieur d’un ménage, où la mauvaise humeur et le babil grondeur d’une vieille femme, la contrariété des avis et la marche du dialogue font ressortir naturellement tous les personnages que le spectateur doit connaître, sans que le poète ait l’air de les lui montrer. […] Il écoutait volontiers les avis, quoique probablement il ne fit pas grand cas de ceux de sa servante.
Si l’homme doué de sentiments moraux considère comme représentant le vrai, le juste, le bien, les inspirations que ces facultés lui ont suggérées, celui dont tous les instincts sont mauvais, imparfaits, ou qui n’entend dans sa conscience que la voix de ses passions parce qu’elles y occupent momentanément la place de ses bons sentiments, prend aussi comme représentant la raison, (c’est-à-dire le vrai, le juste, le bien) les inspirations de ces mauvais instincts, et regarde comme irrationnels les sages avis qu’on lui donne, et comme fous ceux qui les lui présentent. […] « A quoi qu’en reprenant on soit assujettie, je ne m’attendais pas à cette repartie, madame, et je vois bien, par ce qu’elle a d’aigreur, que mon sincère avis vous a blessée au cœur. […] Au contraire, Madame ; et si l’on était sage, ces avis mutuels seraient mis en usage. […] En disant à Arsinoé que si l’on était sage il serait bon de se donner de mutuels avis pour s’éclairer, ce n’est point pour recevoir elle-même de ces avis dont elle ne croit pas avoir besoin, mais pour renouveler à son aise le malin plaisir de sermonner son adversaire et de la désobliger. […] Tel n’est cependant pas l’avis de M.
Argentine n’est pas trop de cet avis, aussi son mari craint-il qu’elle ne rentre quand il sera sorti ; & pour être sûr de son fait, il l’oblige à laisser la double clef de la maison qu’elle a dans sa poche.
Le meilleur, à mon avis, est de nous familiariser avec les pieces de Moliere, de les analyser, de les méditer ; nous y apprendrons l’art si difficile de mettre en œuvre tous les caracteres, d’apprécier au juste ce que chacun d’eux peut produire, de l’isoler ou de l’associer à un, deux, trois, ou plusieurs autres personnages en conséquence de leur valeur précise, afin que tous puissent produire l’effet dont ils sont capables, sans se nuire mutuellement.
Je vis autour de moi plusieurs personnes de mon avis.
Il y a, à mon avis, deux manières de concevoir une édition des œuvres de Molière : ou publier le texte dans sa nudité magistrale, ou fournir en même temps tout ce que peut recueillir sur l’homme et sur ses ouvrages une érudition spéciale.
Il en donne avis à son maître ; et en lui donnant cet avis, ne pensez pas, lui dit-il, faire comme dernièrement, car je n’ai que des reproches de vous… » Ce dernier trait du valet au maître : « Je n’ai que des reproches de vous… », manque dans Molière, qui certainement ne l’eût pas négligé s’il en avait eu connaissance. […] Lorsqu’il parle de « remettre le fils en grâce avec le père », cette phrase ne souffre pas, à notre avis, d’être traduite comme s’il y avait « ramener le fils dans les bras de son père ». […] » souffre, à notre avis, des nombreux enjambements que M. […] Mon avis est que c’était le coin gauche portant le nº 6 de la rue des Jardins et le nº 16 de la rue de l’Ave-Maria (ancienne rue des Barrés). […] L’examen du registre de La Grange donne seul, à notre avis, la solution de ce petit problème.
Madame Grognac change tout de suite d’avis, & donne sa fille au Chevalier. […] Si vous vouliez me prêter deux pistoles, que vous reprendriez sur le droit de l’avis, Monsieur...
À ce sujet, nous reviendrons sur la pièce de Bertrand et Raton, le chef-d’œuvre de l’auteur, à notre avis, où brillent dans tout leur éclat ses éminentes qualités, mais où l’on trouve aussi non moins que dans ses plus faibles productions, tous les défauts de sa manière. […] La combinaison dramatique du Misanthrope, par exemple, est des plus fortes, à notre avis; mais est-ce dans la contexture du plan qu’elle réside ? […] S’il s’agit d’ouvrir un avis utile sur quelque objet important, vous ferez bien de le donner avec pleine franchise, quand même cet avis serait peu flatteur et de nature à blesser la personne qui le recevrait, parce qu’alors vous obéissez à un sentiment louable. […] Elle lui trouve, eu effet, l’esprit négatif de ces orgueilleux qui, pour toujours avoir raison et plutôt que de se ranger à l’avis d’autrui, changent tout à coup de sentiments et combattent à outrance ceux qu’ils avaient précédemment défendus avec vigueur. […] Molière à leur avis, ne devait pas, sous peine de faire mentir son personnage, prêter à Tartuffe une pareille faiblesse.
Je songe à chaque trait que ma plume hasarde, Que d’un œil dangereux leur troupe me regarde : Je sais sur leurs avis corriger mes erreurs, Et je mets à profit leurs malignes fureurs.
Mais ce n’est pas, à notre avis, dans cette sorte de caput mortuum qu’il faut découvrir et signaler le service le plus important que les Italiens rendirent au chef de l’école française.
A votre avis, qui mieux, ou de vous, ou de moi, O sotte, peut juger ce qui vous est utile ? […] A votre avis, avons-nous sujet de l’être tous deux ?
Aujourd’hui même, des juges sincères peuvent être d’avis que cette absence complète, non-seulement de toute pratique, mais de toute pensée religieuse, a préludé, non pas à l’irréligion haineuse et prétendue savante des philosophes du dix-huitième siècle, mais à l’indifférence de bon ton qui règne de nos jours dans une grande partie de ce qui s’appelle par convenance la société chrétienne. […] VI. — Ce n’était pourtant pas l’avis du prince de Conti, qui tonne contre le Festin de Pierre dans son Traité de la Comédie et des Spectacles : « l’a-t-il une école d’athéisme plus ouverte que le Festin de Pierre, où, après avoir fait dire toutes les impiétés les plus horribles à un athée qui a beaucoup d’esprit, l’auteur confie la cause de Dieu à un valet à qui il fait dire pour la soutenir toutes les impertinences du monde ?
Cet avis était celui de Boileau, de Fénelon. […] Molière n’était pas le moins docile aux « avis sincères » dont parle La Fontaine. […] Le minime sembla se ranger à l’avis de Chapelle par un second hom ! […] Il soumettait tous ses ouvrages à la première, et attachait d’autant plus d’importance à ses avis qu’il la regardait comme la personne sur laquelle le ridicule faisait une plus prompte impression. […] Et d’ailleurs, il arrivait quelquefois que ces avis étaient intéressés… Il ne plaçait aucun trait qu’il n’eût des idées fixes.
« Les avis d’une amie aimable, lui disait-elle, persuadent plus que ceux d’une sœur sévère. » Elle ajoutait : « Croyez-moi, ma belle demoiselle, car vous ne cesserez jamais de l’être, les intrigues de la cour sont bien moins agréables que le commerce de l’esprit.
Il était assidu chez Ninon de Lenclos, dont la liberté d’esprit le mettait tout à fait à l’aise ; il la consultait fréquemment et profitait beaucoup de ses avis, la tenant pour « la personne du monde sur laquelle le ridicule faisait la plus prompte impression. […] Prit-il leur avis au sérieux, s’en moqua-t-il ? […] Je m’y suis risqué, cependant, mais après avoir demandé l’avis de personnes très compétentes ; je n’ai guère fait que développer leur sentiment, et je leur en rapporterais volontiers la responsabilité si elles ne désiraient garder l’anonyme. […] Vous me devez ces biens, ingrats, dénaturés, Mon esprit et mes soins vous les ont procurés, Et, lâches, toutefois, loin de le reconnaître, En valets révoltés vous traitez votre maître, Vous le voulez contraindre à suivre vos avis, Et vous ne seriez plus s’il les avait suivis !
Lui, qui saisit si bien le travers des gens qui donnent des avis intéressés, il sollicite, comme le Sganarelle du Mariage forcé, des avis pour ne pas les suivre : c’est-à-dire que d’avance il a excepté dans son âme la seule chose qu’il soit raisonnable de lui conseiller, le mariage de sa fille ; et, après qu’il a promis par serment à la pauvre Lucinde, de lui accorder tout ce qu’elle pourrait demander, la chose qu’elle demande, est précisément celle qu’il refuse.
C’est un avis que je donne en passant aux petits-maîtres de tous états. […] Avec votre permission, & sauf le meilleur avis de votre Divinité, ne seroit-il pas beaucoup plus avantageux, au lieu de multiplier les êtres à l’infini, de trouver un sujet qui rassemblât en lui tous les divers talents ?
Cette actrice était si médiocre, pour ne pas dire plus, qu’à la clôture de 1664, la moitié de la troupe ne voulait plus qu’elle eût part, et qu’un an après, l’autre moitié fut du même avis. […] Ce qui n’est pas une bouffonnerie plus ou moins agréable, mais un chef-d’œuvre de vérité comique, c’est la première scène de la pièce, celle où Sganarelle demande à Géronimo son avis sur un mariage auquel il s’est résolu d’avance ; lui fait jurer d’en dire franchement sa pensée, tandis que lui-même il a déjà juré de conclure l’affaire ; et, quand ce sage ami finit par approuver en riant une sottise qu’il ne voit pas moyen d’empêcher, le remercie bien sérieusement de son excellent conseil, et lui promet de le suivre avec docilité. On ne peut guère lire la scène entre Sganarelle et Géronimo, sans penser à une autre scène de Molière, qui est un autre chef-d’œuvre, celle où un autre Sganarelle, consultant ses parents et ses amis au sujet de sa fille, ne reçoit d’eux que des avis intéressés.
A notre avis, il ne faut pas aller si loin, il ne faut pas chercher hors de France l’origine, même lointaine, de ce pur génie français. […] Thomas Corneille fut de leur avis : seulement il éprouva le besoin de faire donner aux délicats du public, à ces gens qui ont la manie de vouloir tout savoir, l’explication de ce titre, si bien à la mode, mais si parfaitement incompris. […] Tallemant, en particulier, est de cet avis, et voici ce qu’il dit : « Un abbé, qui se faisoit appeler l’abbé Pons, grand hypocrite, qui faisoit l’homme de qualité et était fils d’un chapelier de province, la servoit assez bien (Ninon) ; c’était un drôle, qui, de rien, s’était fait cinq à six mille livres de rentes. […] C’est ce qui dut, à mon avis, décider Molière, pour le choix du dernier dénouement, celui qui est resté. […] Les deux farces, à son avis, ne lui semblaient pas tant valoir.
Si je te disois qu’il faut que ma fille se jette du haut d’une tour en bas, ou qu’elle courre le monde, comme faisoit l’Infante Urraca, tu aurois raison de te fâcher ; mais si, dans trois pas & un saut, je fais tant qu’on la nomme Madame, & si je la tire du chaume, pour la faire asseoir sous un dais, & sur plus de carreaux de velours, que tous les Almoades de Maroc n’en ont eu en tout leur lignage, pourquoi ne veux-tu pas être de mon avis ?
À son avis, épouser une sotie est pour n’être point sot et vous savez le sens spécial qu’a ce dernier mot au xviie siècle. […] Je ne dis rien ni des plaisanteries très vulgaires que Molière a laissées à Plaute, ni de l’agencement des scènes, ni du mouvement général, toutes choses par où Molière est, à mon avis, incontestablement supérieur à son modèle. […] Dans ces trois affirmations, il n’y a, à mon avis, rien de vrai. […] Voilà, à mon avis, la seule pièce de Molière où soit justifiée la théorie qui veut que Molière ce soit le préjugé vaincu et la nature intronisée. […] Je suis plus qu’à demi de l’avis de Fénelon, de Bossuet et de Rousseau relativement à la morale de Molière.
Voyez l’avis au lecteur qui précéde la cocuë imaginaire, ou les amours d’Alcippe & de Céphise, comédie en trois actes en vers, par Fr. […] Voyez l’avis au lecteur du nouveau festin de Pierre, ou de l’athée foudroyé, comédie en cinq actes en vers, par Rosimond, Paris in-12, 1670. […] Voyez avis au lecteur de l’amour médecin.
M. de Voltaire, qui est de cet avis, ajoute que Corneille ne connut pas ce rithme dans son Agesilas.
J’ai souvent oui dire que les aparté éloignoient totalement la vraisemblance, & blessoient l’illusion théâtrale ; je ne suis point de cet avis, & je vais bientôt exposer mes raisons.
Malgré les avis de Daphné, Mylas persiste à ne vouloir pas écouter les vœux de Cloris, qui est passionnément amoureux d’elle, & à ne se livrer qu’aux plaisirs de la chasse.
Léandre, non content de prouver qu’on doit se marier & prendre un état, s’emporte contre le valet de son ami qui est d’un autre avis & qui vante les charmes de la douce paresse.
Là, je vous marie, soyez heureux, & ayez meilleure opinion de mon cœur une autre fois, bêtes que vous êtes. » Je ne sais si le lecteur sera de mon avis ; mais il me semble, je le répete, que ces trois scenes remaniées, retournées par la main habile de M.
Il est vraisemblable que l’époque où mademoiselle de Montpensier raconte comme récentes les premières plaintes du marquis de Montespan contre sa femme et en même temps contre madame de Montausier, est la même que celle où des avis conformes furent donnés à la reine, c’est-à-dire l’époque du voyage de Compiègne, en 1667.