/ 188
21.

L’École des maris est jouée au simple, et produit 410 livres. […] Coqueteau de La Clairière, 540 livres ; Don Guichot, raccommodé par Mlle Béjart, 300 livres ; Zénobie, pièce nouvelle de M. Magnon, 125 livres (hélas !) […] Les recettes ordinaires se traînaient, à cette époque, de 130 à 200 livres, et pouvaient passer pour très satisfaisantes quand elles s’élevaient au-dessus de 300 livres. […] Le 14, la recette de La Princesse d’Élide descendit à 475 livres.

22. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Énéide, livre VI. […] Herder, Philosophie de l’histoire de l’Humanité, livre XIII, chap.  […] Taine, Histoire de la littérature anglaise, livre III, chap.  […] Taine, Histoire de la littérature anglaise, livre III, chap.  […] Taine, Histoire de la littérature anglaise, livre III, chap. 

23. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

La cour refusa de recevoir ces lettres et défendit aux Italiens de se prévaloir jamais de lettres pareilles sous peine de dix mille livres parisis d’amende, applicables à la boite des pauvres. […] Ce portrait est fidèle, ainsi qu’il résulte des explications suivantes : « J’ai trouvé, dit Riccoboni, dans le cabinet de M. de C…, un livre dont voici l’origine. […] Il imagina de faire un livre, de l’imprimer et de l’adresser au roi. Ce livre contient soixante et dix pages. […] De ce livre imprimé du temps de Henri IV, j’ai pris le dessin de l’habit d’Arlequin. » Ce costume, comme on le voit, est bien différent de celui qu’Arlequin adopta par la suite : il porte ici une jaquette ouverte par devant et attachée par de mauvais rubans ; un pantalon étroit, collant, couvert de morceaux d’étoffes placés au hasard, et sans doute de diverses couleurs.

24. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

Il possédait, d’après l’inventaire, malheureusement trop laconique, qui fut dressé de ses livres après son décès, deux cent quarante volumes de comédies françaises, italiennes et espagnoles. […] Ainsi s’est fait ce livre. […] C’est encore Molière qui, dans un intermède du Malade imaginaire, lui a donné le plus grand rôle ; mais il n’est là qu’un prête-nom ; il ne fait que remplacer le Pédant, comme on le verra dans la suite de ce livre, et n’a point son caractère original.

25. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Il est quelquefois fort agréable de voir un homme qui se livre tout entier, & nous ouvre le fond de son ame ; de l’entendre parler hardiment de ses affaires les plus secretes, & nous faire part de tous ses projets. […] Je vois d’ici un monologue qui est gai, dans lequel le personnage se livre, nous expose son affaire la plus pressante, ses projets, & les met en action ; qui fournit à lui seul plus de jeu théâtral que bien des pieces ; qui est très applaudi, sur-tout quand il est joué par un bon acteur ; & qui avec cela, toute réflexion faite, ne vaut rien. […] Ils font que Pasquin, dans son ivresse, trouve la lettre amoureuse de la prude, & la livre au mari, qui par-là reconnoît la fausseté de sa femme, & par conséquent la raison qu’elle avoit pour l’indisposer contre sa niece, puisqu’elle est amoureuse de son amant. Dans la piece imprimée, c’est la niece qui livre la lettre à l’oncle, & le trait est affreux.

26. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Le livre de M. […] Tous les livres sur Molière vont en être bouleversés. […] Clérin commence : le 17 septembre 1644, il se fait prêter 100 livres, par le paveur Chanteloup. […] Une caution de quarante livres par semaine, pendant deux mois, suffirait à Pommier : Aubry la donne. […] Pauvre livre !

27. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Moncade, homme de Cour, & Marquis très ruiné, doit cent mille livres à Madame Abraham, veuve d’un banquier, très riche, & qui n’a qu’une fille nommée Benjamine. […] « Pour un petit dîner que j’ai donné au Procureur, à sa maîtresse, à sa femme & à son clerc, pour les engager à veiller aux affaires de Monsieur le Marquis, cent sept livres. […] « Item, pour avoir mené les susdits à l’Opéra, voiture, rafraîchissements y compris, soixante-huit livres onze sols six deniers. […] « Item, pour avoir été parrain du fils de la femme du commis du secrétaire du Rapporteur de Monsieur le Marquis, cent livres. […] Stukéli se livre à l’espoir d’être vengé.

28. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

» Et quant au mariage, voici Pasquariel, libraire, qui vend un livre, lequel ressemble de bien près à notre vieux livre des Quinze joyes, ce sont : « Les Agréments et les chagrins du mariage, en trois tomes ; le chapitre des agréments contient la première page du premier feuillet du premier tome et le chapitre des chagrins contient tout le reste. » Bon ou mauvais, vrai ou faux, tout cela ne nous vient pas d’au-delà des monts. […] quand ils se mettent comme cela à la raison, on entre en pourparlers ; on écoute, on négocie ; et enfin, après un bon contrat bien et dûment homologué, vous revenez sur l’eau avec sept ou huit cent mille livres d’argent comptant, et tous vos meilleurs effets divertis. […] Ces messieurs, comme je vous disais, ayant appris que vous vouliez pourvoir à toutes ces petites choses-là, viennent vous offrir un million ou douze cent mille livres, sachant bien que leur argent ne peut être plus sûrement placé. […] Pour cela, il a fallu faire de grandes dépenses pour sa part, et il a avancé quatre cent mille livres, dont il se doit rembourser sur la première eau qui sera vendue.

29. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

J’eusse peut-être bien fait de n’en rien tirer ; car ce livre est plus conu, & plus manié que ne le sera jamais mon Dictionaire, & ainsi je n’aprens rien de nouveau à qui que ce soit, en copiant quelque chose de ce qui se trouve dans cette Vie de Moliere. […] Je m’en raporte à un livre qui a été imprimé, & dont je donne* quelques fragmens. […] J’ai lu dans un petit livre imprimé l’an 1688, queb l’on a donné moins de loüanges à Moliere, que l’on n’a dit de douceurs à sa femme ; qu’elle étoit fille de la defunte Bejard Comedienne de campagne, qui faisoit la bonne fortune de quantité de jeunes gens de Languedoc, dans le temps de l’heureuse naissance de sa fille. […] Voyez le livre intitulé, La fameuse Comedienne, ou Histoire de la Guerin, auparavant femme & veuve de Moliere, pag. 38, 39.

30. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « [Introduction] » pp. 1-4

[Introduction] Ne perdons pas de vue les engagements que nous avons pris à la fin du troisieme Livre : pour cet effet il est essentiel de nous les rappeller. […] Nous avons encore établi dans le Livre précédent, comme une vérité incontestable, que tout l’art de l’imitateur consiste à bien saisir, à bien rendre la nature.

31. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Voilà ce qui a frappé Boileau ; voilà ce qui a dû exciter sa mauvaise humeur : quelques pages du livre lui ont fait condamner le livre tout entier. […] Cependant la foire valut plus de vingt mille livres à Raisin. […] Il fut le premier à qui on accorda la pension de 1000 livres. […] (Mémoires du cardinal de Retz, livre II, page 297, et livre III, page 60.) […] On ignore le titre de ce livre.

32. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Le Livre sans nom, qui parut en 1695 et qui est attribué à Cotolendi, contient le passage suivant : « Si les comédiens italiens n’eussent jamais paru en France, peut-être que Molière ne serait pas devenu ce qu’il a été. […] Les Italiens, à qui les Français payèrent une indemnité de 800 livres, allèrent jouer à la salle de la rue Mauconseil, et y jouèrent tous les jours, excepté le mardi et le vendredi. […] La fièvre s’y étant jointe, il ne fut pas plus de huit jours malade, et après avoir renoncé au théâtre, il mourut le lundi 2 août 1688, à six heures du soir, et fut enterré à Saint-Eustache, derrière le chœur, vis-à-vis la chapelle de la Vierge. » L’Arlequin Dominique laissait, dit-on, trois cent mille livres de biens.

33. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370

Ce qu’il s’agit de savoir, c’est si les Philosophies de l’Art, les Traités complets d’Esthétique, les livres qui s’intitulent Science du Beau, justifient leur titre. […] L’école historique ayant fait de la critique une science, tout le monde peut sans art et sans génie, faire avec du travail un bon livre, intéressant et utile, dans le système de cette école. […] La comédie pourrait peut-être mieux finir ; mais c’est ici un livre de bonne foi, et je suis forcé d’en demeurer là 468.

34. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278

J’ai du moins toujours été dans cette idée ; mais comme je n’ai pas voulu me fier à mes conjectures, j’ai cherché dans une infinité de livres italiens, même dans tous les canevas, & je n’ai rien trouvé qui ressemble à notre Misanthrope. […] Lucrece, Livre IV.

35. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Plus, vingt-deux lavements, trente-trois livres. […] Plus, six juleps, neuf livres : passe pour cet article. Plus, en apozèmes et divers sirops, treize livres quinze sols. Plus, pour une potion cordiale et quelques conserves, trois livres cinq sols. […] Quatre-vingt-douze livres quinze sols.

36. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

— Et le voilà, appartenant à qui veut l’écrire, ce livre de morale, d’histoire, et de philosophie où se doit rencontrer, à la longue, le poème universel du genre humain ! […] En ce temps-là, on était bibliomane ou bibliophile, aujourd’hui, au fond de l’âme, il s’agit toujours de la même passion et du même amateur, mais ce ne sont pas les mêmes livres qu’on recherche, on s’attache à d’autres formats, à d’autres beautés ! […] À Dieu ne plaise que nous tentions d’écrire ici la vie entière de mademoiselle Mars ; un chapitre complet dans ce livre… et notre livre serait perdu, tant ce chapitre au grand complet, serait la satire de tous les autres. […] Il y a, dans les livres de Quintilien, un interlocuteur nommé Apollodore, qui disait : « Persuader, c’est s’emparer de l’esprit de celui qui vous écoute, et le conduire en triomphe au but que l’on se propose. » En triomphe ! […] Afin que leur joie eût un long souvenir dans l’âme des pauvres gens, le roi et la reine avaient constitué une pension de douze cents livres sur la tête de chaque enfant, venu au monde le même jour que la princesse royale, et cette pension de douze cents livres, qui avait été la fortune de son enfance et de sa jeunesse, mademoiselle Mars l’a touchée jusqu’à la fin de ses jours.

37. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

L’auteur annonce, au début, qui y reprend ce qui a déjà été dit entre eux, pour en faire un tout avec ce qu’il va ajouter, « La gloire et les triomphes de Rome, lui dit, l’auteur, ne suffisent pas à votre curiosité ; elle me demande quelque chose de plus particulier et de moins connu ; après voir vu les Romains en cérémonie, vous les voudriez voir en conversation et dans la vie commune… Je croyais, en être quitte pour vous avoir choisi des livres et marqué les endroits qui pouvaient satisfaire votre curiosité ; mais vous prétendez que j’ajoute aux livres… La volupté qui monte plus haut que les sens, cette volupté toute chaste et tout innocente, qui agit sur l’âme sans l’altérer, et la remue ou avec tant de douceur qu’elle ne la fait point sortir de sa place, ou avec tant d’adresse qu’elle la met en une meilleure, cette volupté, madame, n’a pas été une passion indigne de vos Romains. […] Tyron avait fait un recueil des bons mots de Cicéron ; et un ancien grammairien parle de deux livres de Tacite, qui avaient pour titre Les Facéties. » Le troisième discours de Balzac à la marquise de Rambouillet est intitulé de la Gloire.

38. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Riche, il avait eu le vrai luxe d’un homme de lettres : il avait placé ses fonds dans sa bibliothèque ; par malheur ses livres les plus précieux étaient couverts d’armoiries, il fut une époque où c’était un grand crime ; et M.  […] Laujon court chez son ami, retire les livres, et les replace dans sa bibliothèque pour ne pas frustrer ses créanciers. […] Églé et l’Amoureux de quinze ans sont deux tableaux d’un dessin pur et gracieux ; et cependant, lorsque l’auteur se livre à des compositions dramatiques, on voit que c’est encore la muse de la chanson qui l’inspire ; elle veut essayer un ton plus grave, des manières plus imposantes, mais elle se trahit à la naïveté de son langage, à la délicatesse de ses formes, et l’œil le moins clairvoyant reconnaît Érato sous le masque de Thalie.

39. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Celui-ci, de son côté, constituait à sa future 4, 000 livres tournois de douaire. […] C’est un petit livre, publié à Francfort en 1688, réimprimé jusqu’à cinq fois en neuf ans, et anonyme. […] Tout ce que l’on est en droit de supposer, c’est que le livre part de la main d’un homme ou d’une femme de théâtre. […] C’est le cas du livre qui nous occupe. […] L’accusation d’empoisonnement qui pesait sur lui fut reconnue fondée et, le 27 février 1676, il s’entendit condamner au blâme, à l’amende honorable, à 4, 000 livres de dommages-intérêts et 200 livres d’amende ; les imprimeurs de son factum devaient être appréhendés au corps et poursuivis.

40. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Le livre de Roullé fut d’ailleurs le chant du cygne de son auteur, mort peu après, hélas ! […] Au mois de septembre suivant, Molière ayant accompli, sur un ordre du roi, ce tour de force de composer, de faire apprendre et jouer en cinq jours une pièce nouvelle : l’Amour médecin, Louis XIV l’attache décidément à son service, et la troupe de Monsieur devient troupe royale avec six mille livres de pension. […] Lacour, dans son curieux livre : Le Tartuffe par ordre de Louis XIV. […] C’est cet état moral que Molière livre à nos risées. […] Les autres sont dans Despois, au livre cité 19.

41. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

En donnant un extrait du livre de l’abbé d’Aubignac, je me suis mis dans la fâcheuse nécessité de dire quelque chose des ruelles, des alcôves, des réduits, dont il parle, et dont on ne parlait pas antérieurement aux précieuses. […] Il a encore employé ce mol dans une petite préface qu’il lit en 1670, au-devant des œuvres posthumes de Gilles Boileau son fière, de l’Académie française. « La traduction du quatrième livre de l’Énéide », dit-il, « a déjà charmé une partie de la cour, par la lecture que l’auteur, de son vivant, a été comme forcé d’en faire en plusieurs réduits célèbres. […] Il n’importe ; votre vertu n’est point farouche, et jamais personne n’a mieux accordé Dieu et le monde que vous ne faites. » Le 26 juillet 1671, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Hier, comme j’étais toute seule dans ma chambre avec un livre précieusement à la main… » Le 21 octobre suivant, elle écrit à sa fille : « L’honnêteté et la préciosité de mon long veuvage… » La langue, le bon sens et madame de Sévigné s’accordent très bien à consentir que précieuse soit entendu par la bonne compagnie comme signifiant qui a du prix, du mérite, de la valeur, et par opposition aux femmes communes, sans valeur et sans mérite, de toutes les conditions. […] Rosalie (madame de Leroi) dit qu’il fallait faire en sorte que l’on pût écrire de même que l’on parlait ; et pour exécuter ce dessein, Didamie (madame de Ladurandière) prit un livre, Claristène (M.  […] L’histoire de l’esprit humain ne consiste pas uniquement dans celle des livres et dans celle des doctrines, comme le croient le vulgaire des faiseurs de livres et échafaudeurs de doctrines.

42. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Le prince de Conti, l’ex-condisciple, ami et protecteur de Molière, se brouillait avec lui et préparait le livre curieux où il devait, à l’occasion même de l’École des Femmes, le vouer aux vengeances célestes. […] C’est à ce moment que Molière fut couché sur l’État pour une pension de mille livres. Même chiffre que Corneille le Jeune, cinq cents livres de moins que Benserade, entre lesquels il figure sur la liste, beaucoup plus bas que Desmarets, ce fertile génie, et le sieur Chapelain, le plus grand poète français qui ait été et le mieux renté certes, puisqu’il eut, lui, 3,000 livres. […] Et ce n’est pas, dans sa pensée, d’instruction pure qu’il s’agit, mais d’éducation : c’est-à-dire qu’aux livres il faut ajouter cette grande école, le monde : Et l’école du monde, en l’air dont il faut vivre, Instruit mieux à mon sens que ne fait aucun livre. Les livres pour apprendre à penser : le, monde pour apprendre à vivre.

43. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

livres. […] … 687 » À Rabache, pour six perruques de crin… 76 » À Lenoir, plumassier, pour les plumes… 603 1 À Blanchard, pour les gants… 89 16 À Brécourt65, pour la fourniture des pierreries… 220 » À Balard, imprimeur, pour les livres… 1022 » Pour les escarpins des danseurs… 420 » Pour les logements des danseurs, musiciens et concertants, pour la répétition du ballet de Chambord à Saint-Germain, et pour une nuit à Saint-Dier… 535 10 Pour toutes les nourritures, tant pour le voyage de Chambord que pour la répétition du ballet à Saint-Germain, et pour les comédies de l’Hôtel, à Versailles… 7916 10 (Dans lesquelles 7916 liv. 10 s. les comédiens du Palais-Royal, pour les nourritures et frais par eux faits, tant au voyage de Chambord qu’aux répétitions de Saint-Germain, entrent pour 3442 liv. 10 s.) […] 1578 2 Pour toutes les serrures à fermer les loges… 70 » À Sauvage, pour la menuiserie faite à Saint-Germain… 266 8 À Ducreux, pour fourniture de 80 aunes de toile pour boucher les fenêtres des musiciens, comédiens, etc., et autres frais… 180 3 À Paysan, pour la poudre, pommade, y compris ses peines, celles de ses garçons, et les frais de leur voyage à Chambord… 210 » Pour toutes les voitures généralement quelconques… 9008 » Pour trois bannes qui ont servi à couvrir les charrettes où étaient les habits… 50 8 Pour tous les Suisses qui ont servi, tant à Chambord qu’à Saint-Germain, à garder les portes du théâtre… 153 » Au sieur de Lulli, pour ses copistes, leur entretien et nourriture, la somme de… 800 » Pour les ports, rapports et entretiens d’instruments… 196 » Pour les dessins et peines du sieur Gissez… 483 » Pour les peines d’avertisseurs, huissiers et autres gens nécessaires… 300 » Aux concierges de Chambord et de Saint-Germain, à raison de 100 liv. chacun… 200 » Pour tous les menus frais imprévus, suivant le mémoire ci-attaché… 403 » Somme totale du contenu au présent état… 49404 18 Nous, Louis-Marie d’Aumont de Rochebaron, duc et pair de France, premier gentilhomme de la chambre du roi, certifions avoir ordonné la dépense contenue au présent état, et l’avoir arrêtée pour Sa Majesté à la somme de quarante-neuf mille quatre cent quatre livres dix-huit sous.

44. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

Le Roi content de Moliere & des Spectacles qu’il faisoit representer par sa Troupe, en fit ses Comédiens, & leur accorda une pension de sept mille livres. Le Roi donna aussi en 1663. une pension particuliere de mille livres à Moliere, qui en remercia Sa Majesté, par une Piece de Vers inserée dans le second volume de ses œuvres. […] Outre la pension de mille livres que le Roi donnoit à Moliere, il lui faisoit encore de tems-en-tems des gratifications : d’ailleurs Moliere jouissoit de plus de vingt-cinq mille livres de rente, ayant quatre parts à la Comédie, une comme Acteur, une pour sa femme qui étoit Comédienne, & deux en qualité d’Auteur.

45. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Le Roi enchanté se livre à la joie avec ses hôtes, & demande une chanson : on fait venir un valet nommé Joseph qui a une voix admirable. […] Le Roi dit à Milord Lurewell, qu’il est charmé de le voir, que Richard lui fait l’affront de lui imputer un crime, qu’il le lui livre & qu’il n’a qu’à le condamner : Lurewell exige que Richard lui demande pardon, & qu’il épouse la créature au sujet de laquelle il l’a calomnié. […] Quand Gasparin fut de retour des champs, Gulphar lui dit, son épouse présente : J’ai votre argent à Madame rendu, N’en ayant eu pour une affaire urgente Aucun besoin, comme je l’avois cru : Déchargez-en votre livre, de grace. […] On a pourtant besoin de son consentement, puisqu’un parent de Sophie a remis en mourant à Madame Gasparin deux cents mille livres pour donner à Sophie le jour de son mariage, à condition qu’elle prendra un époux de sa main.

46. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

Pour moi, monsieur, je n’ai point étudié comme vous, Dieu merci, et personne ne sauroit se vanter de m’avoir jamais rien appris ; mais avec mon petit sens mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous les livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons n’est pas un champignon qui soit venu tout seul en une nuit. […] Que dire de celui qui a fait le Tartuffe, et mis sur la scène ce qu’un moraliste osait à peine insinuer dans un livre spirituel769, ce qu’un prédicateur n’osait pas prononcer du haut de la chaire770 ? […] Celle-ci, vague, fugitive, souvent même obscurcie aux yeux vulgaires, a pu être précisée et illuminée par le génie de quelques hommes : c’est ce qu’a fait Platon dans sa République, qui est réellement et surtout un livre, de morale ; c’est ce qu’a fait Cicéron dans son traité des Devoirs ; c’est ce qu’a fait aussi Molière dans son théâtre. […] D’ailleurs Molière a sur Pascal l’avantage de n’avoir touché ces points là qu’en passant, en se gardant d’attacher une importance qu’ils n’avaient réellement pas, à quelques livres de rêveries mystiques et casuistiques, que les jésuites furent presque aussi étonnés que leurs adversaires de voir exhumer par Pascal avec une méchanceté et une petite mauvaise foi que tout l’esprit n’excuse pas.

47. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Autour du lit funèbre, on voyait, dispersés, Des livres, des papiers, des travaux commencés, Et sur les murs pendaient, parmi de vieux volumes, Des attributs bouffons et d’étranges costumes ; Le mourant, l’œil fixé sur ces objets divers, Semblait se raminer ; il murmurait des vers. […] Puis, lorsque son esprit errant de livre en livre, Manque enfin de pâture… alors il songe à vivre, Et la vie apparaît à son cœur de vingt ans Belle, riche, éternelle : il est maître du temps ! […] Si tant de vérité dans vos œuvres respire, C’est que par votre voix la nature a parlé : Vos héros ont l’amour dont vous avez brûlé, Vos haines sont en eux, comme vos sympathies ; Toutes les passions que vous avez senties, Tous les secrets instincts par vos cœurs observés, En types immortels vous les avez gravés ; L’art ne fut pas pour vous cette stérile étude Qui peuple d’un rhéteur la froide solitude ; L’art, vous l’avez trouvé, lorsque pauvres, errants, Vous viviez au hasard mêlés à tous les rangs ; Personnages actifs des scènes toujours vraies, Qui passaient sous vos yeux ou tragiques ou gaies ; L’art a jailli pour vous, nouveau, libre, animé, De tous les sentiments dont l’homme est consumé ; Vous avez découvert sa science profonde Non dans les livres morts, mais au livre du monde.

48. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Ils obtinrent d’alterner de nouveau avec la troupe de Molière ; ils prirent à leur tour les jours extraordinaires, et, sur l’ordre du roi, ils restituèrent aux Français les quinze cents livres qu’ils avaient reçues de ceux-ci en 1658, contribuant ainsi pour leur part aux frais d’établissement de la salle du Palais-Royal. […] Quand Molière et ses acteurs allèrent représenter la comédie-ballet du Bourgeois gentilhomme à Chambord, puis à Saint-Germain, en octobre et novembre 1670, nous voyons, d’après l’état officiel47, les dépenses accessoires s’élever à la somme considérable de 49 404 livres, 18 sous. […] Arlequin se désespère, fait des sauts, des extravagances ; les autres l’imitent en tout, à l’exception du butor qui se remue lourdement. » Ces jeux se continuent longtemps et forment à eux seuls une partie du spectacle ; comme ils n’avaient pas eu grand succès à la première représentation, Dominique les redouble : il inscrit sur son livre : « Il faut que nous fassions des postures d’estropiés, de gros ventres, de tourner les mains derrière le dos, de former des attitudes singulières.

49. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Les plus hardis se jettent, tête baissée, dans le mariage ; grave imprudence qui livre au hasard l’acte le plus sérieux de la vie. […] Ce goût naturel est innocent, pourvu qu’on le modère ; car si la jeune fille s’y livre avec excès, il peut avoir des suites fâcheuses pour elle. […] De tous les livres de Philaminte, il n’estime qu’un gros Plutarque « à mettre ses rabats. » N’était-il pas à craindre que placée entre un père trop bourgeois et une famille pédante, Henriette ne contractât les défauts de l’un ou des autres ? […] …………………………………………… Et pour mon mari, moi, mille fois je l’ai dit, Je ne voudrais jamais prendre un homme d’esprit ; L’esprit n’est point du tout ce qu’il faut en ménage ; Les livres cadrent mal avec le mariage ; Et je veux, si jamais on engage ma foi, Un mari qui n’ait point d’autre livre que moi, Qui ne sache A ne B, n’en déplaise à madame, Et ne soit, en un mot, docteur que pour sa femme. […] Le livre du Chevalier de la Tour Landry, ch.

50. (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12

La communauté vota une imposition de « deux cents livres pour contribuer à l’ameublement du château de la Grange-des-Preds » (sic) et « icelle somme » fut effectivement portée et remise devers le sieur Dejean, « argentier de son Altesse10 ». […] Archives d’Abeilhan, recueillies par l’abbé Pailhés. — Notez que la population du village ne dépassait pas 36 feux alors, et vous conviendrez qu’une souscription de 200 livres, soit mille francs d’aujourd’hui, ce n’était pas un denier, surtout pour l’époque.

51. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

« Plus, pour la jardiniere & pour des engageantes « Dont mes filles & moi nous fûmes bien contentes, « Trois cents livres. […] « Trois cents livres.

52. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

qui descendront dans l’arène et les confiner dans le champ clos de la littérature, entrouvrir cependant de grands abîmes dans de petits problèmes, éveiller la curiosité du lecteur sur les questions de critique générale, et lui inspirer, avec le goût de leur examen, le désir de les résoudre par lui-même, pour lui-même : tel est l’objet de ce livre.. […] Ce livre est l’histoire d’un esprit qui a passé par ces trois moments.

53. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Noël, a raconté, dans un petit livre charmant, les souffrances morales du pauvre grand homme. […] À quelles tortures ne livre-t-elle pas le pauvre homme quand elle lui raconte ce ruban qu’Horace lui a pris, et qu’à sa demande, s’il n’a point exigé d’elle d’autre remède, elle répond : Non, vous pouvez juger, s’il en eût demandé, Que pour le secourir, j’aurais tout accordé. […] Belle, mais naturellement froide et maîtresse d’elle-même, elle se livre fort peu ; elle a eu assez de tact et de raison pour se maintenir en très bons termes avec les membres divers de cette famille, où sa position de belle-mère était si délicate vis-à-vis d’un fils et d’une fille déjà nubiles.

54. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « À M. Vacherot » p. 1

Vous m’avez communiqué le goût des questions de critique générale, et, ce qui est plus, beaucoup d’idées : je vous devais ce livre.

55. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [75, p. 114-115] »

Si on lui avait dérangé un livre, c’en était assez pour qu’il ne travaillât de quinze jours ; il y avait peu de domestiques qu’il ne trouvât en défaut ; et la vieille servante Laforest y était prise aussi souvent que les autres, quoiqu’elle dût être accoutumée à cette fatigante régularité que Molière exigeait de tout le monde, et même il était prévenu que c’était une vertu ; de sorte que celui de ses amis qui était le plus régulier, et le plus arrangé, était celui qu’il estimait le plus.

56. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Pour garantir au Lecteur ma fidelité je citerai les livres déja imprimez & pour les faits qui ne le sont point encore, j’avertirai en les inserant. […] Et l’on rapporte dans deux Livres de Remarques, que M. de Mauvillain & lui étant à Versailles au dîner du Roi, Sa Majesté dit à Moliere : Voilà donc vôtre Medecin : « Que vous fait il ? […] Cependant la foire valut plus de vingt mille livres à Raisin. […] Sa Majesté jugea à propos de la fixer tout-à fait à son service, en lui donnant une pension de sept mille livres. […] Cependant cet habit, que Moliere donnoit avec tant de plaisir, lui avoit coûté deux mille cinq cens livres, & il étoit presque tout neuf.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287

Ne semble-t-il pas, à vous entendre, ai-je dit à mes amis, que je sois prêt à faire la guerre aux petits filous du Parnasse, à ces faméliques rimailleurs qui pensent se faire un nom en pillant dans un livre inconnu des vers adressés à la premiere des Cloris, à la doyenne des Hébé. […] Le voilà en proie à de cruelles réflexions ; donnez-lui une plume & de l’encre, il va faire un beau livre sur l’ingratitude des enfants en faveur de qui un pere s’est dépouillé.

58. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

On en peut d’ailleurs juger par un seul détail de l’inventaire qui fut dressé lors du décès de la mère de Molière  : la seule prisée des « bagues, joyaux et vaisselle d’argent » n’y monte pas à moins de deux mille et quelque trois cents livres, qui feraient environ 12 000 ou 15 000 francs d’aujourd’hui. […] Son père, bien loin de contrecarrer sa vocation, lui fait une avance d’hoirie de 630 livres  ; et Marie Hervé, mère des Béjart, cautionne le bail du jeu de paume dit des métayers, où la troupe de l’Illustre Théâtre va dresser la scène de ses premières représentations. […] A la fin de la session, nous savons que le prince de Conti fit donner à Molière une assignation de 5000 livres sur le fonds des étapes de la province. […] En d’autres termes encore, ils se croient sur les livres le môme droit que sur la vie, et les inventions de leurs prédécesseurs leur appartiennent au même titre que les réalités de la vie. […] En Espagne, sans doute, ou encore, ou plutôt, dans les livres ; et à coup sûr Thomas ni Scarron n’en ont été les témoins ou les victimes.

59. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

En vertu d’un acte de résignation de son frère cadet, Nicolas Poquelin, la charge était appointée trois cents livres. […] Parmi les livres qu’elle possédait se trouvaient Plutarque et la Bible, qui figureront plus tard dans l’inventaire de Molière. […] L’expression à présent faillit être proscrite, parce qu’un courtisan, l’ayant rencontrée dans un livre, ferma l’ouvrage (II, p. 111). […] Nous renvoyons le lecteur au livre des Caractères, chapitre de la Mode. […] Il vit dans la poussière des livres grecs et latins.

60. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

L’Amour y forme le dessein de séduire les Nymphes de Diane ; il s’introduit parmi elles sous la forme d’une jeune Amazone qui veut se vouer au culte de la Déesse : il s’attache à Silvie, la plus innocente des Nymphes, la surprend endormie, l’enchaîne avec des fleurs, & la livre à Hilas, qui a la délicatesse de la débarrasser de ses liens, sans profiter des faveurs du Dieu libertin. […] Un jour il eut querelle avec le Comte de Gourville, qui étoit accompagné d’un de ses parents & d’un domestique : ils mirent l’épée à la main, & n’ayant pu résister à trois personnes, il fut laissé pour mort sur la place ; mais en étant revenu, il obtint douze mille livres de dommages.

61. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Il eut des ennemis cruels, surtout les mauvais auteurs du temps, leurs protecteurs et leurs cabales, ils suscitèrent contre lui les dévots119, on lui imputa des livres scandaleux ; on l’accusa d’avoir joué des hommes puissants, tandis qu’il n’avait joué que les vices en général, et il eut succombé sous ces accusations, si ce même roi, qui encouragea et soutint Racine et Despréaux, n’eut pas aussi protégé Molière. Il n’eut à la vérité qu’une pension de mille livres.

62. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Ici l’ironie est impitoyable ; elle tue, elle brise, elle insulte, elle livre à la haine et au mépris l’homme auquel elle s’attaque, et elle le livre tout entier, sans lui tenir compte de quelques bonnes qualités qui se seront mêlées à ses défauts. […] Leurs textes qu’il citerait, seraient les ornements de son livre. […] Quelques lecteurs croient « néanmoins le payer avec usure s’ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de l’esprit ; mais il leur renvoie tous ces éloges qu’il n’a pas cherchés par son travail et par ses veilles ; il porte plus haut ses projets ; il agit pour une fin plus relevée ; il demande aux hommes un plus grand et un plus rare succès que les louanges et même que les récompenses, qui est de les rendre meilleurs. » Ce sont là des pages admirables et tout à fait dignes que le critique honnête homme les ait sans cesse sous les yeux.

63. (1871) Molière

C’était déjà de la bourgeoisie : entrer chez le roi, avoir bouche en cour, avec trois cents livres de gages, et trente-sept livres dix sous de récompense chaque année, pour un service de trois mois ! […] Il lisait, dans tous les livres anciens et nouveaux, les passages de la comédie, empruntant de toutes mains, sans reproche et sans peur. […] Même on a retrouvé, par grand bonheur, un billet de douze cents livres, consenti par Baron, au fameux fripon Rollet, et contresigné Molière Eh bien !

64. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

L’invention des billets d’enterrement, qui sont la ressource d’un malheureux libraire qu’un livre in-folio a mis à l’hôpital ; l’idée singulière de mettre dans la bouche d’un soldat ivre la critique des irrégularités de notre langue, et de faire de cette critique de grammaire un dialogue très-comique; l’importance que l’abbé Beaugénie met à son énigme; la satisfaction qu’il en a et l’analyse savante qu’il en fait ; la querelle de maître Sangsue et de maître Brigandeau; la supériorité que l’un affecte sur l’autre, tout cela est très-divertissant, et surtout la scène des procureurs est si exactement conforme au style du palais, et d’une tournure de vers si aisée, si naturelle et si adaptée au vrai ton de la comédie, que j’oserai dire (sous ce rapport seul) quelle rappelle la versification de Molière. […] Tu l’avais fait monter à sept cent trente livres, Et ton papier volant, tel que tu le délivres, Étant vu de messieurs, trois des plus apparents Firent monter le tout à trente-quatre francs ; Encore dirent—ils que, dans cette occurrence, Ils te passaient cent sous contre leur conscience. […] Au bout de quelque temps, Achmet eut affaire à Constantinople ; il y mena ses deux esclaves, dont il rendit la captivité très rigoureuse jusqu’à ce que la famille de Regnard lui fit toucher une somme de douze mille livres, qui servit à payer sa rançon, celle de son valet de chambre et de la Provençale. […] Peut-être aussi le désir de plaire au roi de Suède, qui ne l’avait engagé à faire ce voyage que pour recueillir les observations qu’il y pourrait faire, le rendit plus attentif qu’il ne l’aurait été naturellement ; et cet esprit courtisan que l’on prend toujours auprès des rois asservit pour un moment l’humeur indépendante et libre d’un homme absolument livre à ses goûts, et qui semblait ne changer de lieu que pour se défaire du temps.

65. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Le Mercier, imprimeur-libraire, rue Saint-Jacques, au Livre d’or. […] « La troupe qui représentait ses comédies était si souvent employée pour les divertissements du roi qu’au mois d’août 1665, Sa Majesté trouva à propos de l’arrêter tout à fait à son service, en lui donnant une pension de sept mille livres ; M.  […] Un curé…3, dans un livre présenté au roi, décida que l’auteur était digne du feu, et le damnait de sa propre autorité. […] « [*]Les hypocrites avaient été tellement irrités par Le Tartuffe que l’on fit courir dans Paris un livre terrible, que l’on mettait sur le compte de Molière. […] [Note marginale] C’est le livre du ballet, imprimé chez Ballard.

66. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Le despotisme d’un seul est encore préférable : hors ses propres faiblesses, il est possible qu’il livre toutes les autres aux libertés de la scène, et qu’ayant autour de lui les modèles, il aime à s’amuser de la ressemblance. […] Où en serions-nous, s’écrie l’auteur, si Molière voulait faire des versions de tous les mauvais livres étrangers ? […] Ce livre, sire, a été présenté à votre majesté, etc. » Si l’on compare maintenant les dates, elles offriront une preuve au moins aussi décisive. […] Telle est, à coup sûr, l’époque où Molière présenta son premier placet à Louis XIV ; et il est évident, par la comparaison du texte de ce placet et des passages du livre dont il se plaint, et qui était en effet assez violent pour exciter son indignation, que les Observations sur une comédie intitulée Le Festin de Pierre, sont le livre du curé de… qui, selon tous les commentateurs de Molière et les historiens de sa vie, n’avait pu être retrouvé jusqu’à ce jour. […] Bayle avait déjà cité ce dernier ouvrage comme ayant beaucoup servi à Molière ; mais il n’en rapporte aucune preuve, et il ne cite à l’appui de son assertion qu’un discours d’Arlequin tiré d’un livre anonyme.

67. (1900) Molière pp. -283

Arnolphe donne aussi à Agnès, comme Gorgibus à sa fille, un livre sain et bon à méditer. Ce livre, il l’intitule d’un titre fictif, d’un titre inventé par lui ; le livre n’existe pas ; Molière calque sans doute le titre de ce livre sur celui de quelques maximes de dévotion ; il l’appelle : Les Maximes du mariage, ou les Devoirs de la femme mariée avec son exercice journalier. […] On a dit de Molière que son seul livre bien médité, bien lu, bien considéré, pouvait tenir lieu d’expérience. […] Mais un livre comme celui de Molière les indique d’avance ; c’est pour cela qu’il faut le lire dans sa jeunesse. […] Orgoluroule possède quarante mille livres de revenu ; ce n’est pas un impertinent.

68. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Il en est de Molière comme de ses autres livres ; une des causes de mon retard dans la publication actuelle, c’est que j’ai voulu examiner à nouveau un manuscrit de Grenoble avant d’imprimer cet opuscule. […] Le livre était accompagné de la lettre suivante : V. d’Avray, samedi. […] Mes occupations d’Auditeur ont si souvent interrompu ce genre de travail que je n’en ai plus l’habitude ; il faut que l’ennui que m’inspirent la société et les livres me jette dans le travail. […] On peut seulement les peindre comme singulières, ce qui inspire l’intérêt de la curiosité comme le caractère du juif Shylock, dans le Juif de Venise, qui veut couper en vertu de son contrat une livre de chair à Lotharic ; mais cela ne fait ni rire ni pleurer. […] * * Voyez au Chapitre Livre la définition de ces mots.

69. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

C’est peu d’être agréable et charmant dans un livre : Il faut savoir encore et converser et vivre185. […] Aujourd’hui, la censure ne s’occupe guère des livres que pour réprimer quelques paroles trop hardies contre le gouvernement ou les mœurs.. […] III). — Voir sur cette question, qui vaut un livre à elle seule, M.

70. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Ou ne rentre point ici dans le détail de tout ce que Molière a dit d’excellent sur l’homme, sur la femme, sur l’amour, sur le mariage, sur les ouvrages de l’esprit, sur la patrie et sur la religion, car ce serait recommencer ce livre ; mais on répète que des pensées si hautes et si justes, exprimées avec tant de génie, même quand elles n’ont la prétention que de divertir, font penser, et penser utilement. […] C’est de l’instruction et de l’énergie morale de chacun que dépend pour lui l’usage de ce qui est bien ou mal : nous ne laissons point nos enfants boire à leur soif le vin que nous buvons, et nous interdisons à nos adolescents les livres que nous lisons. […]   Ce que je n’ai point fait, mon livre iroit le faire !

71. (1910) Rousseau contre Molière

Si Robert à l’instant, à l’instant ne me donne Le billet frauduleux, ainsi que je l’ordonne, Comme faussaire ici je le livre à la loi. […] Il a prononcé sur l’amour de la patrie les paroles les plus profondes et les plus émues qui jamais aient été dites ; et, ce qui est plus considérable, l’amour de sa patrie à lui est resté si profondément gravé, ou, pour beaucoup mieux dire, si vivant dans son âme, que ce qu’il a de plus beau dans ses livres, c’est ce que cet amour lui inspire et qu’on peut dire que ses livres et les parties de chacun de ses livres sont beaux en proportion de ce qu’ils se rapportent et ressortissent à Genève, à la Savoie et au Léman. […] Elle n’a jamais lu de livre que Barrème et Télémaque qui lui tomba par hasard dans les mains ; mais une fille capable de se passionner pour Télémaque a-t-elle un cœur sans sentiment et un esprit sans délicatesse ? […] Et voici que reviennent livres d’histoire, livres de morale, livres de prosateurs et de poètes, tout ce que recommandait Fénelon. […] Il tient, à ce moment-ci, que la jeune fille doit être menée dans le monde : 1° pour connaître l’humanité, puisqu’il faut qu’elle la connaisse ; 2° pour se dégoûter du monde : « Le monde est le livre des femmes.

72. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

À chacun son règne, à chacun son sceptre ; la comédie a ses causes, la critique a les siennes ; pas un livre et pas une censure de ce livre qui n’eût sa raison d’être. […] À peine échappé à l’enseignement des jésuites, et déjà plein d’Aristophane et de Térence, voilà Molière qui se livre aux enchantements de la vie errante du comédien nomade. […] Quand vint Molière, le Français n’était guère à la mode dans nos livres, dans nos tableaux, dans nos romans, même au théâtre. […] Voilà un pauvre homme qui est le martyr de son imagination, qui se livre en pâture à tous les charlatans qui l’entourent, dont sa femme se moque et qu’elle vole sans pitié. […] Telle page, en effet, qui était pesante au journal, et qui impatientait le lecteur du journal, devient légère au livre et au lecteur du livre. — Ah !

73. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [80, p. 121-126] »

Ode à Lydie, Livre II, 9.

74. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Un curé de Paris publia contre Molière un livre où sa comédie était qualifiée de diabolique, et lui-même appelé un démon vêtu de chair , digne de passer des bûchers de la justice humaine dans les brasiers de la vengeance divine. […] Dans son livre des Caractères, il oppose au Tartuffe de Molière, un autre hypocrite qu’il appelle Onuphre. […] Elmire est le seul personnage devant qui il s’oublie ; mais il l’aime avec ardeur, mais il est tête-à-tête avec elle ; mais il compte, en tous cas, sur sa discrétion ou sur l’aveugle prévention de son mari : et cette faute, il ne la commet qu’une seule fois ; car, au second entretien, il a repris toute sa prudence ; loin de se livrer, il veut qu’on se livre à lui d’abord, qu’on lui donne des gages ; et, s’il est pris au piège, c’est que le piège est une de ces machines dont aucune prévoyance, aucune précaution ne saurait garantir. […] Voltaire rapporte, en deux endroits de ses œuvres, une aventure tirée des livres sacrés des Brames, laquelle ressemble parfaitement à celle du général thébain.

75. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Le roi lui-même ne voulut pas rester neutre : il se déclara par une pension de 1000 livres à Molière. […] Il venait de s’imprimer un livre terrible, dit Grimarest, dont l’auteur, s’il eût été connu, était perdu : ils insinuèrent doucement qu’il n’y avait pas à punir, puisque ce livre venait d’un impie protégé par Sa Majesté. Molière en était alors au dernier acte du Misanthrope, il y mit ces vers : Il court parmi le monde un livre abominable, Et de qui la lecture est même condamnable, Un livre à mériter la dernière rigueur Dont le fourbe a le front de me dire l’auteur ! […] Molière avait beaucoup d’ordre ; il se faisait un revenu de plus de trente mille livres, fortune considérable pour l’époque, et qui pouvait équivaloir à cent vingt mille francs de rente de notre temps. […] Une fenêtre ouverte ou fermée mal à propos, un livre déplacé, suffisaient pour le mettre en colère, comme cet excellent M.

76. (1735) Moliere (Supplément au Grand Dictionnaire historique) « MOLIERE, (Jean-Baptiste Poquelin) poëte comique, etc. » p. 82

Et au commencement on avait dit, ce qui est vrai, qu’il n’en eut jamais qu’une qui était de mille livres.

77. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Encore le lecteur et surtout l’auteur du présent livre se doivent-ils estimer heureux de cette espèce d’unité qui se présente, inespérée, en cette œuvre de dépouillement. […] Que de livres il a fait signer par ses amis, par le baron d’Holbach, par le baron de Grimm, par l’abbé Raynal ! […] Empêtrez votre gloire dans de gros livres, entourez votre nom d’une foule de créations, l’abondance même de votre génie, sera plus tard, un obstacle à votre gloire. […] Cette Thaïs qui parle si bien d’amour, soyez-en sûrs, elle ne sera pas inutile à la Didon, l’héroïne du quatrième livre. […] Ce serait un beau livre à faire, celui-là : l’influence de cette grande comédie sur les mœurs de cette grande époque.

78. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Cependant la foire valut plus de vingt mille livres à Raisin. […] [Note marginale] Article 8 du 2e livre, p. 157-164. […] [Note marginale] Livre premier, article 4, p. 52, 58, et article 6, p. 70. […] [Note marginale] Observations sur la comédie, et le génie de Molière, livre II, p. 104-111. […] [Note marginale] Ibam forte via sacra , Hor., satire IX, livre premier.

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