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13. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Mais nous faisons une vie qui m’ôte toute espérance de pouvoir vous donner un rendez-vous sûr, car madame rie Montespan sort depuis le matin jusqu’au soir, et n’a gardé la chambre qu’un seul jour, et je n’en fus pas avertie. […] M. et madame la maréchale d’Albret nous ont reçus avec tous les honneurs et toute l’amitié que M. le duc et moi pouvions espérer. […] « La cour s’en va à Fontainebleau, c’est Madame qui le veut. […] Il a vu à Blois madame de Maintenon et M. du Maine qui marche. […] J’ai composé un long chapitre pour dire ce que je viens de résumer en dix lignes ; mais ce chapitre est un assemblage de fragments tirés des écrits de mesdames de Sévigné et de Maintenon, et je n’ai pu résister au plaisir de les transcrire.

14. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168

Madame, il me tue. […] Moi, Madame ? […] Moi, Madame ? […] Madame... […] Madame...

15. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349

Non, mon cœur ne peut plus déguiser avec vous : Pour une autre, en secret, Madame, je soupire. […] C’est, Madame, c’est vous, vous seule que j’adore. […] Madame, sur ce point mon cœur n’est plus son maître. […] Madame, savez-vous que j’ai vingt ans passés ? […] permettez-moi de rire, Madame, je vous prie.

16. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Vous aurez probablement remarqué, mesdames et messieurs, que nos écrivains aujourd’hui sont très préoccupés de la postérité. […] Je viens de vous indiquer, mesdames et messieurs, une manière d’analyser et de comprendre L’École des femmes. […] Attendez, mesdames et messieurs, je ne vais pas vous parler encore des Femmes savantes. […] Il faut, mesdames et messieurs, que la critique nouvelle, que les esprits avancés en prennent leur parti. […] J’ai fini, mesdames et messieurs, et je n’ai plus que quelques mots à vous dire.

17. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. Des Comédies Allégoriques. » pp. 75-90

Oui, Madame, il vous faut prendre quelque liqueur. […] On vous le va querir, Madame, tout-à-l’heure. […] Voyez, Madame, & puis..... […] Madame, peut-on voir hardiesse plus grande ? […] nous en avons un Qui contre votre mal est souverain, Madame.

18. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311

Avez-vous vu, Madame, un diamant plus vif que celui que vous voyez que mon pere a au doigt ? […] Non, Madame, il est en de trop belles mains. […] N’est-il pas vrai, mon pere, que vous voulez que Madame le garde pour l’amour de vous ? […] Vous êtes cause, Madame, que mon pere me querelle. […] De grace, Madame, ne résistez pas davantage.

19. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

Elle lui écrivait d’Anvers, le 18 avril 1674100 : « Madame, notre voyage a été fort heureux, et le prince se porte aussi bien que la marquise de Suger, tous deux également inconnus, tous deux très fatigués, tous deux fort surpris de ne pas trouver ici vos ordres. […] Il est bien juste que je passe ici pour sa mère, moi qui en ai toute la tendresse et qui partage avec vous tous ses maux. » À la même, Anvers, 20 avril 1674 : « Madame, le médecin visita hier le prince. […] Cependant, je vous avoue, madame, que j’ai de la peine à le lui confier, mais il faut obéir. […] C’est bien à présent, madame, que vous auriez à me reprocher de l’aimer avec excès. » Peu après le retour d’Anvers, les nouveaux princes furent enfin reçus chez la reine ; alors on les établit, avec leur gouvernante, à Versailles. […] « Vous voulez savoir, madame, ce qui m’a attiré un si beau présent.

20. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

Votre pere, Madame ?... […] Madame ? […] Madame ? […] C’est assez m’insulter, Madame, & de ce pas je vais vous contenter. […] Adieu, Madame.

21. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Madame était épouvantée, et je vous avoue que, quoique je connusse assez Monsieur pour ne me pas donner avec précipitation des idées si cruelles de ses discours, je ne laissai pas de croire, en effet, qu’il était plus ému qu’à son ordinaire ; car il me dit d’abord : “Eh bien, qu’en dites-vous ? […] — Nulle, Monsieur, lui répondis-je, à moins que de s’aider soi-même par de bonnes précautions, et Madame sait que je n’ai jamais parlé autrement à Votre Altesse Royale. — Non assurément, reprit Madame. — Mais ne m’aviez-vous pas dit, continua Monsieur, que le roi ne viendrait pas à Paris sans prendre des mesures avec moi ? […] Madame reprit la parole : “Il ne vous l’a que trop dit, mais vous ne l’avez pas cru.” Monsieur reprit : “Il est vrai ; je ne me plains que de cette maudite Espagnole. — Il n’est pas temps de se plaindre, reprit Madame, il est temps d’agir d’une façon ou de l’autre. […] La comparaison est peu respectueuse, et je ne prendrais pas la liberté de la faire, si elle était de mon invention : ce fut Madame elle-même à qui elle vint à l’esprit, aussitôt que Monsieur fut sorti du cabinet, et elle la fit moitié en riant, moitié en pleurant.

22. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Oui, Madame, voilà par quel motif... […] Je vous demande pardon, Madame. […] Vous vous moquez, Madame. […] Comment, Madame ! […] ignorez-vous que la maison de Madame est le rendez-vous de tout ce qu’il y a d’illustre à Paris ?

23. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Madame, sérieusement ? […] Vous voyez que Madame confirme tout ce que j’ai eu l’honneur de vous dire. — Je conçois que Madame dut avoir un moment d’embarras. — Point du tout ; mon mari étoit plus embarrassé que moi. […] Madame, je n’en doute point. — Je veux que M. le Maréchal en juge lui-même. — Moi, Madame !... […] Madame, Monsieur votre époux seroit jaloux de mon bonheur, & je l’estime trop. — Oh !

24. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416

Que le Ciel m’écrase en ce moment, S’il fut jamais, Madame, un plus fidele amant ! […] Déja depuis long-temps, je l’avoue à regret, Mon cœur vous rend, Madame, un hommage secret. […] Votre estime, Madame, est-elle le seul prix Qui dût récompenser un cœur vraiment épris ? […] Madame, il vient à vous. […] Madame, il vient à vous.

25. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499

Souffrez, pour vous parler, Madame, qu’un amant Prenne l’occasion de cet heureux moment, Et se découvre à vous de la sincere flamme... […] Des projets de mon cœur ne prenez point d’alarme : Henriette, Madame, est l’objet qui me charme ; Et je viens ardemment conjurer vos bontés De seconder l’amour que j’ai pour ses beautés. […] Ceci n’est point du tout un trait d’esprit, Madame, Et c’est un pur aveu de ce que j’ai dans l’ame. […] Hé, Madame, à quoi bon un pareil embarras ?

26. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Vous m’avouerez, madame, que cette petite aventure achève admirablement toutes les autres, et qu’après cela il n’y a plus qu’à aller à la Trappe pour finir glorieusement une si belle vie. […] Ajoutez cet autre fait rapporté par madame de Caylus dans ses Souvenirs, page 89 : « L’aînée des enfants de madame de Montespan mourut à l’âge de trois ans. » (C’est l’enfant que Saint-Simon nomme Madame la duchesse, t.  […] Le 20 juin, naquit le comte de Vexin : ce fut un accroissement de peines pour la gouvernante que la mort de madame la duchesse venait de soulager. Dans le mois de septembre, le roi donne le gouvernement d’Amersfort au frère de madame Scarron.

27. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Lorsque je vous entends, Madame, & que je vois... […] A sa place, Madame, un autre eût pu penser... […] Madame... […] Madame... […] Et que deviendra donc cette bonne Comtesse, Madame ?

28. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401

Elle avait trente-cinq ans en 1676, et, comme disent les Mémoires de Madame, une grosse vilaine taille , qui rappelait ses huit enfants, et elle dansait et se paraît comme une femme de dix-huit. […] Le tailleur dit en tremblant : Madame, comme le temps presse, voyez si cet autre habit que voilà ne pourrait point vous accommoder faute d’autre. […] Le tailleur dit : Madame, il est fait pour vous.

29. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

« Elle craignait extrêmement la mort, et avait ce sentiment commun avec la princesse Parthénie son amie (madame la marquise de Sablé), qui avait des frayeurs de la mort au-delà de l’imagination. […] La princesse Parthénie madame de Sablé) avait le goût aussi délicat que l’esprit ; rien n’égalait la magnificence des festins qu’elle faisait : tous les mets en étaient exquis, et sa propreté a été au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. […] Quand il fut nommé colonel général des dragons, il prit le frère de madame de La Sablière pour secrétaire. […] Avant sa liaison avec La Fare, elle se rencontrait habituellement en société avec mesdames de Sévigné, de La Fayette, Scarron, Coulanges.

30. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337

Il avait placé le frère de madame Scarron d’inclination. […] « Depuis près de deux ans, dit-elle, cette belle amitié (de mesdames de Montespan et Scarron) s’est changée en une véritable aversion, une aigreur, une antipathie comme du blanc au noir. […] Vers la fin de 1671, non seulement la bigamie du roi n’était plus un mystère, mais elle devint un titre patent et solennel d’orgueil pour l’adultère : en décembre, furent données et vérifiées, au parlement des lettres de légitimation au duc du Maine, âgé de moins de quatre ans ; au comte de Vexin, âgé d’environ trois ans ; et à mademoiselle de Nantes, qui fut depuis madame la duchesse (seconde), âgée de deux ans.

31. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Je me bornerai à remarquer dans cet ouvrage quelques sorties contre les précieuses, des mots grossiers qui reproduisent vingt fois une idée grossière, une scène licencieuse depuis longtemps interdite au théâtre, Arnolphe (c’est le vieillard), après un entretien avec Agnès dont la simplicité l’enchante, adresse cette apostrophe aux précieuses : Héroïnes du temps, mesdames les savantes, Pousseuses de tendresse et de beaux sentiments, Je défie à la fois tous vos vers, vos romans, Vos lettres, billets doux, toute votre science, De valoir cette honnête et pudique ignorance. […] Madame en accepta la dédicace. […] Ce n’est point assez dire, tout ce qu’il faisait était récompensé ; ce qui trois mois après L’Impromptu de Versailles, que le roi et Madame durent sur les fonts de baptême le fils qui lui était né quelque temps auparavant.

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

Madame, par hasard, n’êtes-vous point ma femme ? […] doucement, Madame. […] de grace, Madame.... […] Madame !... […] je crois, Dieu me pardonne, que c’est votre frere, Madame, dont il y a si long-temps qu’on n’a eu des nouvelles : ce pauvre Charlot !

33. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

En disant cela elle lui donna la bourse & la ceinture qui étoient d’une richesse extraordinaire. « Votre colere ne me surprend point, Madame, répondit le Religieux. […] Cependant, Madame, gardez-vous bien de parler de cette affaire à votre mari & à vos freres ; vous pourriez être cause de quelque malheur. […] Mais, Madame, répondit le bon Pere tout confus, ne vous êtes-vous point trompée, & n’avez-vous point pris une autre personne pour lui ? […] Vous avez fait votre devoir, Madame, & je ne saurois me lasser de louer votre vertu : mais puisque vous avez commencé à suivre mes conseils, je vous prie, Madame, de permettre que je lui parle encore avant que vos parents soient instruits.

34. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Dans le grand Dictionnaire des Précieuses, on plaça comme illustres modèles, la marquise de Rambouillet, qui avait près de 80 ans et touchait à sa fin, madame de Montausier, sa fille, mesdames de Sablé, de La Fayette, de La Suze et de Sévigné. […] En 1654, le comte de Bussy-Rabutin écrivait à Madame de la Trousse, tante de madame de Sévigné, au bas d’une lettre adressée à celle-ci : « Madame, en vous rassurant sur des lettres trop tendres que le pourrais écrire à ma cousine, j’ai honte d’en écrire de si folles, sachant que vous les devez lire, vous, qui êtes, si sage et devant qui les précieuses ne font que blanchir. […] madame, c’est qu’on ne songe pas à ce qu’on dit ! […] La pièce fut jouée avec un applaudissement général. » C’est évidemment une faute d’impression de dire : Mademoiselle de Rambouillet y était ; lisez : Madame. […] Aujourd’hui qu’on imprime madame ou mademoiselle en toutes lettres, on ne se tromperait pas de même.

35. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

. — Exemples curieux et récents de méprises à l’égard de mesdames de Sévigné, de La Fayette et Deshoulières. — L’indignation de La Bruyère sur les clefs des Caractères. […] Il a trouvé le moyen d’établir que mesdames Deshoulières, de la Fayette et de Sévigné, qui, de son aveu, étaient les plus charmants esprits du siècle, étaient néanmoins du nombre des femmes dont Molière a voulu corriger la folie86 ; et il insinue qu’elles étaient de la coterie qui soutenait les Cottin, les Pradon et les Voiture ; il nous assure que madame de Sévigné, bien qu’admiratrice de Corneille, ne trouvait rien de plus charmant que le badinage de Voiture. D’abord, mesdames de La Fayette et de Sévigné n’avaient rien de commun avec madame Deshoulieres.

36. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Les mémoires de mademoiselle de Montpensier nous apprennent plus loin que, dans le commencement de la campagne de Flandre, au mois de mai 1667, le roi étant en marche pour l’armée, accompagné de la reine, de mesdames de Montespan et de La Vallière, dames de la reine, et d’elle, Mademoiselle, on s’arrêta trois jours dans une ville dont le nom est resté en blanc, et que là s’établit la liaison intime du roi et de madame de Montespan, Mademoiselle explique très distinctement la disposition qui fut faite pour assurer la communication secrète de l’appartement du roi à la chambre de madame de Montespan, et la manœuvre de l’un et de l’autre pour se trouver ensemble le plus longtemps qu’il était possible. […] On lit dans les mémoires de Montpensier « qu’immédiatement après la mort de Madame (le 20 juin 1670), le roi et la reine allèrent à Saint-Cloud pour jeter de l’eau bénite sur le corps de Madame ; de là au Palais-Royal pour rendre visite à Monsieur.

37. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Dans les lettres publiées on voit un peu trop peut-être la mère de madame de Grignan ; et malgré le charme des narrations, la justesse des observations, la finesse naïve des expressions, la grâce des tours, et enfin la solidité des pensées que répand en courant sa plume légère, on ne peut se dissimuler qu’il y règne au fond un peu de monotonie. […] » Le 7 octobre 1655, à propos de l’estime que M. de Turenne lui avait témoignée pour elle : « … Il faut que je vous dise, madame, que je ne pense pas qu’il y ait au monde une personne si généralement estimée que vous… On s’accorde à dire qu’il n’y a point de femme de votre âge plus vertueuse et plus aimable que vous. […] En 1663, quand elle perdit son mari, elle se voua à la retraite, ne conserva des liaisons d’amitié qu’avec mesdames de Rambouillet, fort retirées elles-mêmes ; elle les réunit quelquefois à l’hôtel qu’elle acheta alors rue Saint Thomas du Louvre, et qui prit le nom d’hôtel de Longueville.

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

Mais, Madame, j’en ai déja reçu dans mon pays. […] Non, Madame ; Apothicaire, pour vous servir. […] morgué, Madame, puisque vous en renvoyez tant, que ferez-vous ici de ces trois ou quatre malotrus que vous avez condamnés ? […] sans rançon, Madame ?

39. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Mes hommages très respectueux à Madame la baronne Salomon de Rothschild’. […] Comme cela est plus joli que Madame, il se fait tard. […] Dans le Misanthrope, Damas, Desprez, Michelot, Vanhove, Faure, Dumildtre, Cartigny ; Mmes Thénard, Volnais, Leverd. — Dans la Suite d’un Bal, Armand, Michelot, Dumilâtre ; Mmes Mezeray, Mars, Desbrosses. […] Mmes Dupuis, Michelot, Dupont ; il fut repris le vendredi, 4 mars 1814, avec Michot en plus ; Faure, Cartigny en moins ; et les mêmes femmes. […] Mmes Pelicier, Boissière, Dupont (mercredi 22 décembre 1813 et mardi Ier mars 1814).

40. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

L’autre, d’un ton et d’un air tout aimable, et peut-être piquée de ce style : Tout ce que vous voudrez, madame, tout ce que vous voudrez. […] Ils firent ensuite une profonde révérence à ces vénérables matrones, passèrent dans une autre chambre, et il en avint madame la duchesse d’Orléans et ensuite M. le comte de Toulouse. » Madame de Maintenon avait prévu ce retour. […] Madame de Maintenon veut toujours se retirer ; elle écrit de Versailles à Gobelin le 15 juin au soir : « J’ai prié madame la duchesse de Richelieu de vous dire ce qui s’est passé ici.

41. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

Mademoiselle rapporte dans ses Mémoires, une lettre du duc d’Orléans son père à mesdames les comtesses maréchales de camp dans l’armée de ma fille contre le Mazarin. Ces comtesses étaient mesdames de Fiesque et de Frontenac dont Mademoiselle a tant parlé dans ses Mémoires.

42. (1871) Molière

Jeunesse et beauté, toutes ces grâces disparaissaient devant madame la duchesse d’Orléans. N’oublions pas, dans cette galerie incomparable, madame de Valentinois, sœur du duc de Guiche ; mesdames de Créquy, de Châtillon, de La Trémouille, et madame de Lafayette. En ce moment se montre, obscure encore et déjà charmante, une des filles d’honneur de Madame, mademoiselle de La Vallière. […] Enfin, dans cet abandon de sa femme, il n’est pas resté sans consolation, et juste au moment où les historiens l’entourent d’une excessive pitié, il écrivait L’École des femmes (dédiée à Madame). […] Ainsi, ne pensez pas que, dans son épître dédicatoire à Madame (de vos têtes de morts la plus touchante, ô grand Bossuet !)

43. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Et Philinte lui répond, car la coquetterie de Clitandre et d’Acaste 476 n’est pas moins blâmée par Molière que celle de Célimène, et le vice à ses yeux n’est pas moindre en l’homme qu’en la femme : Et moi, de mon côté, je ne m’oppose pas, Madame, à ces bontés qu’ont pour lui vos appas ; Et lui-même, s’il veut, il peut bien vous instruire De ce que là-dessus j’ai pris soin de lui dire ; Mais si, par un hymen qui les joindrait tous deux, Vous étiez hors d’état de recevoir ses vœux, Tous les miens tenteroient la faveur éclatante Qu’avec tant de bonté votre âme lui présente477. […] Quelque secours puissant qu’on promette à ma flamme, Mon plus solide espoir c’est votre cœur, madame. […]   Ah I que ne pouvez-vous vous élever, madame,   Au sommet de l’esprit, dans le donjon de l’âme,   Et là, dans une sainte insensibilité,   Voir sous ces mots obscurs luire la vérité ! […]   Ramenez donc au ciel toute votre tendresse,   Et tenez votre esprit an Seigneur attaché,   Madame : après cela moquez-vous du péché.

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Vous savez, Madame, qu’une comédie angloise fort irréguliere (comme le sont la plupart des drames d’une nation d’ailleurs si riche) m’a fourni les caracteres que j’ai peints, & qui sont presque étrangers à nos mœurs ». […] La fermeté, Madame, en impose au malheur. […] Allons, j’entends, Madame.

45. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Mesdames, Messieurs, Malgré les limites étroites dans lesquelles l’heure me resserre, je ne saurais commencer cet entretien sans vous faire part de ma perplexité. […] Mais, si j’essayais de les satisfaire en traitant quelque point moins connu de l’histoire des lettres, j’oublierais, Mesdames, que vous faites la meilleure partie de cet auditoire, et que vous ne venez pas chercher ici un travail, mais un noble divertissement. […] Mesdames, Messieurs, Je n’étais pas, je l’avoue, sans quelques remords des méchancetés que Molière m’a fait dire. […] Ne croyez pas, Mesdames, qu’en dessinant un tel portrait, mon dessein soit de recommencer une critique déguisée de vos défauts. […] Elle est plus méchante pour Trissotin : Peut-être que mes vers importunent madame ?

46. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351

Voilà ce que Madame vous envoie : ferez-vous réponse ? […] « Ayez la bonté, Madame, d’envoyer votre homme d’affaires chez celui que nous avons choisi pour arbitre.

47. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

À tout cet indécent Phœbus, Clitandre réplique : Pour moi, par un malheur, je m’aperçois, madame, Que j’ai, ne vous déplaise, un corps tout comme une âme. […] À quoi Clitandre répond avec une dureté trop méritée : Il est trop tard, Madame, etc. […] Je crois que de madame il est ma foi jaloux.

48. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Cette comédie, suivie d’une Pastorale comique dont il ne nous est resté que les noms des personnages, parut dans une fête que le roi donna à Madame, à Saint-Germain-en-Laye, au mois de décembre 1671. […] Ce n’est pas ce Martial-là, Madame, c’est un auteur qui vivait il y a trente ou quarante ans. […] Voici les termes de Ménage : « On dit que Les Femmes savantes de Molière, sont mesdames de … et l’on me veut faire accroire que je suis le savant qui parle d’un ton doux1. […] Ménage ne lui fit point d’autre réponse que celle-ci : “Madame, j’ai vu la pièce, elle est parfaitement belle, on n’y peut rien trouver à redire, ni à critiquer.” » (Si ce récit est vrai, il fait honneur à Ménage.) […] [Note marginale] Mme la duchesse de Rohan.

49. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [65, p. 101-102] »

Ménage* lui répondit : madame, j’ai vu la pièce, elle est parfaitement belle : on n’y peut rien trouver à redire ni à critiquer.

50. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [39, p. 69] »

Dacier, Anne Lefebvre, Mme(1647 – 1720) : érudite française, épouse d’André Dacier, elle traduisit les auteurs grecs et latins et fut à l’origine de la seconde querelle des Anciens et des Modernes.

51. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473

George Dandin est certain que sa femme le trompe, il veut s’en plaindre à son beau-pere & à sa belle-mere, qui, loin de l’écouter, veulent l’obliger à leur parler, son bonnet à la main ; le querellent, parcequ’il les appelle mon beau-pere & ma belle-mere ; exigent qu’il nomme l’un, Monsieur tout court, & l’autre, Madame. […] Je sais qu’un tel discours de moi paroît étrange : Mais, Madame, après tout je ne suis pas un ange ; Et si vous condamnez l’aveu que je vous fais, Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits.

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

Pardonnez-moi, Madame, je suis assez téméraire pour cela, & je prends à témoin le Prince votre pere, si ce n’est pas vous que j’ai demandée. […] C’est vous, Madame, qui m’avez enlevé cette qualité d’insensible que j’avois toujours affectée ; & tout ce que j’ai pu vous dire n’a été qu’une feinte qu’un mouvement secret m’a inspirée, & que je n’ai suivie qu’avec toutes les violences imaginables. […] Que si cette feinte, Madame, a quelque chose qui vous offense, je suis tout prêt de mourir pour vous en venger ; vous n’avez qu’à parler, & ma main sur-le-champ fera gloire d’exécuter l’arrêt que vous prononcerez.

53. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Pardonnez-moi, Madame, je ne me sers pas ordinairement de cette défense : c’est par pur caprice que je l’ai employée aujourd’hui. […] Je ne savois pas, Madame, que vous fussiez si habile. […] Je vous cede, Madame. […] Madame, arrêtez ; j’ai pris mon parti.

54. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38

Mais comme, dans ce siecle charmant, tout est soumis au tribunal des Dames, qu’elles font sur-tout le sort des ouvrages de génie, & qu’il importe beaucoup à la république des lettres que le plus grand nombre ait des idées vraies, justes & dignes de ce goût fin, délicat & naturel que le beau sexe a reçu en partage, je me contenterai de faire remarquer aux Dames qui seront en ceci d’un avis contraire au mien, qu’il faut bien moins d’adresse pour présider à la parure d’une femme jeune & jolie, qu’à celle d’une vieille : & elles se récrieront, sur-tout si elles sont parées des fleurs de la beauté & de la jeunesse ; il a raison : Madame une telle, par exemple, est un sujet ingrat, que l’art de trois Marthons des mieux stylées ne sauroit embellir ; elle est toujours d’une laideur amere : si ! […]  Hé, Madame, de grace !

55. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Je vous en réponds, Madame : demandez à Lisette de quelle maniere je régale pour mon compte ; jugez par-là ce que je sais faire lorsque je régale aux dépens des autres. […] Il est vrai, Madame, vous pouvez vous en fier à lui.

56. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Je crois que de madame il est, ma foi, jaloux. […] Je l’ai surpris là qui faisait à madame L’injurieux aveu d’une coupable flamme. […] Ce discours à comprendre est assez difficile, Madame, et vous parliez tantôt d’un autre style. […] Je sais qu’un tel discours de moi paraît étrange ; Mais, madame, après tout, je ne suis pas un ange. […] Je puis vous dissiper ces craintes ridicules, Madame ; et je sais l’art de lever les scrupules.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Gulphar les donne en présence des gens : Voilà, dit-il, deux cents écus comptants, Qu’à votre époux vous donnerez, Madame. […] Quand Gasparin fut de retour des champs, Gulphar lui dit, son épouse présente : J’ai votre argent à Madame rendu, N’en ayant eu pour une affaire urgente Aucun besoin, comme je l’avois cru : Déchargez-en votre livre, de grace. […] Il emprunte en conséquence les deux cents louis au mari, pour avoir, lui dit-il, une honnête citoyenne, les donne ensuite à la femme en présence du Chevalier & de Sophie, en lui disant : Tenez, Madame, voilà deux cents louis que vous aurez la bonté de remettre à Monsieur votre mari.

58. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

Enfin, Madame, pourvu que, délié de mes engagements, je puisse légitimement vous offrir ma main, dois-je me flatter que vous l’accepterez ? […] M. de Lon... étant entré un matin dans l’appartement de sa femme, dont il fit sortir tous les domestiques : — Madame, lui dit-il, il y a déja du temps que nous ne nous convenons plus.

59. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

      Non, non, ne croyez pas, madame, Que je revienne encor vous parler de ma flamme. […] Eh, bien, Madame, eh bien ! […] Si le mari arrive, la marchande à la toilette lui fait valoir l’hésitation de madame : madame ne veut pas, madame n’ose pas, madame est trop modeste ! […] « — Marton à Moncade : — Madame demande si vous souperez ici ? […] Madame, s’écrie Moncade, n’entrons pas dans le détail d’Araminte !

60. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

À la mort de Scarron madame d’Albret et madame de Richelieu offrirent à l’envi un logement dans leur hôtel a sa veuve, qui préféra de se retirer dans un couvent. […] Le roi lui dit ces paroles qui me paraissent dignes de remarque : « Madame, je vous ai fait attendre longtemps ; mais j’ai été jaloux de vos amis : j’ai voulu avoir seul ce mérite auprès de vous. » Le compliment, dit Auger, était délicat, mais il n’était pas sincère.

61. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

Son mari lui avait fait connaître mademoiselle de Lenclos, quand celle-ci était encore répandue dans la bonne compagnie ; elle n’avait pas cessé d’avoir des relations de société avec elle ; elle en avait d’habituelles avec mesdames d’Heudicourt, de Saint-Géran. […] C’était le frère de madame de Montespan.

62. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Non, non, ne craignez pas, Madame, Que je revienne encor vous parler de ma flamme : C’en est fait ; je me veux guérir, & connois bien Ce que de votre cœur a possédé le mien. […] Hé bien, Madame, hé bien, ils seront satisfaits. […] Consentez-y, Madame : une flamme si belle Doit, pour votre intérêt, demeurer immortelle.

63. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88

Voltaire rapporte, d’après un écrit du temps, que mesdames de Rambouillet trouvaient le christianisme trop exalté dans Polyeucte ; et Voltaire approuve ce jugement.

64. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

« Rien, madame, répond-il, vous trépaner seulement, pour vous désennuyer en attendant que le Docteur vienne. » Et comme, en s’en allant, elle le traite de fou : « Vous en avez besoin, lui crie-t-il, servez-vous de l’occasion, vous ne la trouverez pas toujours si commode. » Ces traits sont pris parmi les meilleurs que l’on puisse glaner dans le recueil. […] Si nous en croyons le biographe de Scaramouche, Angelo Costantini, Scaramouche ne craignait pas de faire allusion à ce rôle scandaleux en parlant à la reine mère : « Voilà, Madame, trois coups mortels pour le pauvre Scaramouche, et il faut que je sois assez malheureux pour être marié ; car, sans cela, dans le chagrin où je suis, je m’irais confiner dans un ermitage pour le reste de mes jours.

65. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55

Non seulement il eut le bon esprit de se conformer au ton de mesdames de Rambouillet dans ce qu’il leur disait ou leur écrivait, mais il céda même à leur exemple et à leurs leçons dans ce qu’il écrivit à la suite a d’autres.

66. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197

En 1664, nous le verrons tenir sur les fonts de baptême avec Madame, le premier enfant du poète.

67. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Madame, on n’a point pensé à cela, assurément. […] madame, est-ce qu’ils se connaissent ? […] madame, il a trop de respect… Madame Argante Lui ! […] Le chevalier Si je le vois, madame ? […] Cela est bien écrit au moins, mesdames.

68. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Je puis vous dissiper ces craintes ridicules, Madame ; et je sais l’art de lever les scrupules. […] De ces secrets, Madame, on saura vous instruire : Vous n’avez seulement qu’à vous laisser conduire. […] Elle termine brusquement son récit… … Tous deux se portent bien enfin Et je vais à Madame annoncer par avance La part que vous prenez à sa convalescence !

69. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198

Madame est du secret, Monsieur, apparemment ?

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