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19. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249

Appliquons à cette maxime un exemple pris dans Moliere, & choisissons une scene qui, peu fameuse par elle-même, ne laisse pas imaginer qu’un très petit nombre seulement ont les qualités dont je viens de parler. […] Mais vous choisirez ; c’est trop de patience. […] Choisissez, s’il vous plaît, de garder l’un ou l’autre : Ma résolution n’attend rien que la vôtre.

20. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [90, p. 134] »

En 1794, le général Grimard publia : Lettres et Mémoires choisis parmi les papiers originaux du maréchal de Saxe « et relatifs aux événements auxquels il a eu part, ou qui se sont passés depuis 1743 jusqu’en 1750, notamment en Flandre, et de 1744 à 1748 », 5 vol. in-8°.

21. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Enfin, lorsqu’il s’agit de choisir entre sa cassette et sa maîtresse, de perdre l’une ou de renoncer à l’autre, il n’hésite pas, la cassette est préférée. […] Cet homme était fort assidu au théâtre : Molière l’y aborde, lui témoigne le désir de lui faire entendre sa nouvelle comédie, et le prie de choisir son jour. […] Prenons toujours nos exemples dans le théâtre de Molière, et choisissons les pièces mêmes que Rousseau a condamnées comme contraires aux bonnes mœurs. […] Notice historique et littéraire sur Les Amants magnifiques Dans l’avant-propos qui précède la comédie des Amants magnifiques, on lit ces mots : « Sa Majesté a choisi pour sujet deux princes rivaux qui, dans le champêtre séjour de la vallée de Tempé, où l’on doit célébrer la fête des Jeux Pythiens, régalent à l’envie une jeune princesse et sa mère, de toutes les galanteries dont ils se peuvent aviser. » Ainsi, Louis XIV qui, jusque-là, s’était contenté de protéger, d’applaudir, de récompenser les ouvrages de Molière, cette fois s’associe au poète, et se met, pour ainsi dire, de moitié avec lui dans la composition d’une comédie. […] Dans les deux comédies, une grande princesse, dont la main est disputée par des rivaux à qui leur naissance permet d’y aspirer, et dont le cœur est en secret épris d’un jeune guerrier couvert de gloire, mais d’une condition obscure, qui l’adore en secret lui-même, s’en remet à cet amant du soin de choisir pour elle entre ses prétendants.

22. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70

Scapin trouve mauvais que sa sœur soit dans la rue ; il la querelle & lui dit ensuite qu’il veut la marier, lui ordonne de choisir un époux ; elle répond que le choix est fait. […] Ils veulent choisir une salle dans le cabaret de Scapin pour faire la noce ; Scapin les refuse.

23. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

En effet, il enlève l’épousée ; Arlequin le suit et disparaît avec la fille qu’il a choisie. […] Il est évident qu’Arlequin n’exécutait pas tous ces lazzi à chaque représentation ; il choisissait entre eux, il les variait, il en imaginait d’autres, suivant l’inspiration du moment ; le canevas offre comme un recueil de ceux qui lui étaient les plus habituels.

24. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Elle part pour aller se dissiper à Bourbon : « Elle part seule », dit madame de Sévigné à sa fille ; « mais si elle avait voulu mener tout ce qu’il y avait de dames à la cour, elle aurait pu choisir. » Quelle était pendant cette absence la situation de madame de Maintenon ? […] Ses paroles m’ont paru toutes choisies pour toucher un cœur sans bassesse et sans importunité. » Dans le même temps, que fait le roi ?

25. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

L’usage de choisir souvent la rue pour le lieu de la scène, usage que nous ont transmis les Latins, me paraît, dans nos mœurs, choquer la vraisemblance. […] Or comment se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce Philinte, dont les opinions sont diamétralement opposées aux siennes ? […] Je ne connais pas assez les anciens opéras italiens pour prononcer si Quinault les a imités, mais je croirais plutôt que c’est chez les Espagnols qu’il a choisi ses modèles, et que c’est à Calderon, en particulier, qu’il a emprunté la forme de ses opéras et de ses prologues souvent allégoriques. […] La différence essentielle qui l’en distingue, c’est que le poète s’y passe du compositeur de musique, et qu’il se contente de choisir des airs connus et déjà devenus populaires. […] Ce fut dans un dessein semblable à celui de Diderot, que le poète Phrynichus choisit un événement arrivé de son temps, pour le sujet d’une de ses tragédies.

26. (1735) Moliere (Supplément au Grand Dictionnaire historique) « MOLIERE, (Jean-Baptiste Poquelin) poëte comique, etc. » p. 82

Moliere se maria, choisit fort mal sa compagne, et fut très malheureux en ménage.

27. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

« [*]Le roi, voulant donner aux reines et à toute sa cour, le plaisir de quelques fêtes peu communes, dans un lieu orné de tous les agréments qui peuvent faire admirer une maison de campagne, choisit Versailles à quatre lieues de Paris. […] À l’instant la princesse se présente et demande à son père la liberté de choisir pour époux celui des trois princes qu’il lui plaira davantage. […] Mais comme on trouve difficilement un ouvrage qui soit parfait, le modèle qu’a choisi Molière n’était pas sans défaut, et surtout dans la disposition des personnages*. […] « L’original lui fournissait plusieurs scènes qui n’étaient pas inférieures à celles qu’il a choisies, et dont il n’a fait cependant aucun usage, parce qu’il était obligé de resserrer l’action pour laisser de la place aux intermèdes de musique, et aux ballets de la fête que le roi lui avait demandée. […] Molière semble en convenir dans l’avertissement des Fâcheux : « [*]Le dessein était de donner un ballet aussi ; et comme il n’y avait qu’un petit nombre choisi de danseurs excellents, on fut contraint de séparer les entrées de ce ballet, et l’avis fut de les jeter dans les entractes de la comédie, afin que ces intervalles donnassent le temps aux mêmes baladins de venir sous d’autres habits.

28. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

non, Alors, on peut bien le penser : Molière, le géant Molière, prisonnier de la nécessité, réduit à la portion congrue, en viendrait peut-être lui aussi, tout doucement, à tirer notre paradoxe par la queue, à choisir une Thèse plus ou moins scabreuse, à lui attacher une ficelle autour du cou, et à la mener paître comme tout le monde dans la prairie dramatique où l’on engraisse les Thèses.     […] La comédie moderne aussi, à son point de départ, eut l’horizon ouvert devant elle et put choisir entre tous les faits de notre civilisation. […] Elle choisit un fait qu’elle trouva sans doute le plus joli de tous; elle l’épousa solennellement, et, depuis lors, elle lui est restée fidèle ; de sorte que, si nous avions encore l’habitude de donner des noms aux corporations, la corporation de nos auteurs à thèses devrait s’appeler, du nom de son mystère favori, les Frères de la Passion-Conjugale.

29. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Mais il faut être juste : si Boileau n’avoit pas choisi, pour faire ses aparté, le moment où la Fontaine, échauffé par la dispute, n’étoit pas de sang-froid, il n’auroit point réussi. […] L’amour compte le passé pour rien : il mit la puce à l’oreille de la patiente, & lui conseilla de se choisir un consolateur.

30. (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)

Il simplifie cette matière et dans la confusion que lui offrent ses modèles étrangers, dans la complexité que lui présente la réalité, il élimine, choisit, retient les seuls éléments que le public puisse comprendre sans effort, les seuls qui puissent aussitôt l’intéresser. […] La peinture de Molière, non seulement exagère à dessein, en l’accentuant par la suppression des nuances qui l’estomperaient, le caractère principal de son héros, mais elle choisit, elle invente des détails susceptibles de donner au public une impression à la fois immédiate et saisissante de la réalité.

31. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330

Les caracteres dont nous avons parlé dans le chapitre précédent, sont tels par leur nature, que Destouches ne pouvoit choisir pour son héros qu’un des premiers Seigneurs de la Cour, & Louis Halberg qu’un Artisan : l’ambition du premier seroit devenue une vertu, du moins par rapport à nos mœurs, s’il n’eût ambitionné que la place d’un sujet plus en faveur que lui ; & les raisonnements politiques de maître Herman de Breme pourroient être à leur place dans un homme instruit & en place.

32. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »

Car il est bien plus difficile de faire des tableaux d’après nature, c’est-à-dire, où on ne s’écarte jamais des idées du commun des hommes, que de s’abandonner à des caprices où le pinceau joue en liberté, et donne comme fait à dessein, ce qui n’est souvent que l’effet du hasard, ou quelquefois même de l’inhabileté, ou de quelque fougue d’imagination, enfin d’une sorte de libertinage de génie qui a secoué le joug... » « Il semble que Molière ait choisi dans les maîtres leurs qualités éminentes pour s’en former un talent particulier.

33. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [74, p. 108-114] »

D’ailleurs c’est enfoncer le poignard dans le cœur de vos parents, que de monter sur le théâtre ; vous en avez les raisons : je me suis toujours reproché d’avoir donné ce déplaisir à ma famille ; et, je vous avoue que si c’était à recommencer, je ne choisirais jamais cette profession.

34. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Mais ces exemples terribles sont trop bien choisis. […] Mais si une petite cité voisine avait choisi pour elle les institutions parfaites de la République, et que sa conduite fut restée conforme à cet idéal supérieur, quels n’auraient pas été à son aspect les sentiments de ces philosophes étrangers qui voyageaient par toute la terre pour trouver un modèle de législation ? […] On y trouve de fortes études psychologiques et des sentences bonnes à noter dans un recueil de pensées choisies. […] Bombance, ministre du roi, les accueille avec bonté au nom de son maître, et leur fait une description merveilleuse de l’empire : Quand on veut s’habiller, on va dans les forêts, Où l’on trouve à choisir des vêtements tout prêts. […] Le but de l’auteur a été de peindre à fond un caractère ; mais les hommes ne parles guères de leur caractère, et ils ne le font connaître que par les relations qu’ils soutiennent avec leurs semblables, et comment se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce Philinte, dont les opinions sont diamétralement opposées aux siennes ?

35. (1900) Molière pp. -283

» Ainsi, c’est toujours la circonstance la plus simple, et en même temps la plus expressive que Molière choisit. […] Entre des choses excellentes il ne faut pas choisir. […] Au contraire, la comédie choisit immédiatement ses sujets dans le monde dont les passions s’agitent sous ses yeux. […] CÉSAR L’endroit et le temps sont bien choisis. […] Timaule est devenu maréchal de France et il a soixante ans ; il peut choisir désormais entre les plus riches et les plus belles.

36. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Le moment vint de choisir une vocation. […] Certainement ce n’est pas là une tâche gratuite qu’elle ait choisie d’elle-même; elle y a été condamnée par les circonstances. […] Si Molière en a choisi un pour lui servir de trucheman, ce doit être Clitandre, l’amant d’Henriette. […] La femme, en effet, ne choisit pas sa vocation. […] Les deux interprétations sont possibles ; ce serait diminuer la portée du mot que de choisir.

37. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

Il faut donc aller au vif, & peindre le vice des professions : mais si la Muse de l’Opéra Comique rougit quelquefois de n’avoir pas laissé sur les boulevarts & aux foires les trois quarts de ses héros, faut-il envoyer Thalie choisir les siens dans les plus viles boutiques ? […] On me reprochera, je gage, d’avoir choisi entre tous les états ou toutes les professions, celui qui a le moins changé, & qui, grace à la cupidité qui lui a donné naissance & qui l’entretient, a dû moins varier qu’une infinité d’autres.

38. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Le duc de Saint-Simon a lui-même remarqué madame Scarron dans la maison de cet ami, la meilleure et la plus grande maison de Paris, dit-il, et où abondait la compagnie de la cour et de la ville, la plus distinguée et la plus choisie . […] « La reine, dit-elle, dut se coucher hier au soir assez contente du mari qu’elle a choisi.

39. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Est-il une meilleure preuve que Molière, ayant cette fois mal choisi son genre, avait peut-être encore plus mal choisi son sujet, et que son ouvrage méritait doublement l’accueil plus que froid qu’il reçut ? […] M. de Soyecourt, possédé d’une manie qu’il n’avait pas seul et que sûrement il ne croyait pas avoir, ne dut pas se reconnaître plus qu’un autre dans le portrait du chasseur ridicule ; et si quelque chose était propre à éloigner de lui l’idée que Molière l’eût choisi pour modèle, c’était sans doute le soin qu’il avait eu de le prendre pour auxiliaire de son travail.

40. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Virgile est nommé là comme un auteur fameux D’un terme plus choisi que le mot que vous dites, Et non comme témoin de ce qu’hier vous vîtes. […] Et moi je vous dis, moi, que je n’ai pas besoin De terme plus choisi, d’auteur ni de témoin, Et qu’il suffit ici de mon seul témoignage. […] Il faut choisir pourtant les mots mis en usage Par les meilleurs Auteurs.

41. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24

que de jeux muets à étudier, à essayer sur le public, à choisir après l’examen ! […] Celui de choisir un sujet.

42. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

On arrange dans la premiere assemblée la réception de la piece ; on choisit pour la jouer le temps le plus favorable de l’année ; on l’étaie avec des ouvrages excellents ; l’Auteur achete les trois quarts du parterre, assez lâche présentement pour se vendre. […] Le Curieux ne paroît qu’en second auprès du rival qu’il s’est choisi, & joue le rôle d’un malhonnête homme vis-à-vis de sa maîtresse. […] Athenes lui envoie des députés pour le prier de revenir dans le sein de sa patrie : il va, dit-il, choisir des arbres commodes pour que tous les Sénateurs puissent se pendre.

43. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

Dans ce genre de pièces, qu’on appelle improprement épisodiques, et qui seraient mieux nommées pièces à épisodes, le Mercure galant était un des sujets les mieux choisis : aucun autre ne pouvait lui fournir un plus grand nombre d’originaux faits pour un cadre comique. […] Regnard fut évalué, on ne conçoit pas trop pourquoi, beaucoup plus cher que sa maîtresse; ce qui pourrait faire naître des idées peu avantageuses sur la beauté qu’il avait choisie, quoiqu’il la représente partout comme une créature charmante. […] Trois convives connus, sans amour, sans affaires, Discrets, qui n’iront point révéler nos mystères, Seront par moi choisis pour orner ce festin.

44. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Il est parlé quelque part dans la Bible de mauvais esprits, qui, après avoir choisi leur demeure, s’en vont chercher des esprits plus méchants qu’eux pour leur en faire les honneurs. […] Les termes dans lesquels il a été dressé ne sont pas bien choisis; mais au fond il repose sur le sentiment juste, quoique confus, d’une lacune regrettable dans les pièces de Molière. […] Il était difficile, et surtout à un étranger, d’être neuf en un sujet comme celui qu’a choisi M.

45. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336

Secondement un caractere de ce genre est plus facile à traiter qu’un caractere du moment, parcequ’étant presque toujours un vice du cœur, il est plus frappant ; il a jetté un plus grand nombre de branches & de racines qu’on peut lier au corps pour le rendre plus fort : un plus grand nombre de personnes peuvent en raisonner & vous communiquer leurs lumieres ; on a même un plus grand nombre d’originaux entre lesquels on peut choisir : indépendamment de cela les Auteurs qui nous ont précédés chez l’étranger ou dans notre patrie, n’ont pas manqué de voir un caractere qui a toujours existé, & de le traiter soit en grand, soit en détail.

46. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467

Pepin vient à ma rencontre ; il me reçoit près des lieux où les Rois François ont choisi leur sépulture ; il me conduit au Temple, le serment de l’hymen nous unit, je suis à lui.

47. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11

Peut-être Molière, entraîné par cette sympathie si vive en lui, ne s’appliqua-t-il pas assez à discerner, dans les mœurs dont le public était disposé à rire, le vrai du faux, l’exagération d’avec le naturel noble et choisi, et les affectations hypocrites d’avec un juste éloignement pour l’impudence du vice.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Un Envoyé du Roi entre, & dit : J’apporte de la part du Roi une corde, du poison, un poignard, & j’ai ordre de remettre ces présents à son gendre : il peut choisir de ces trois choses celle qu’il voudra ; & après sa mort je dois enfermer la Princesse sa femme, & faire une prison de son palais. […] Voilà trois présents que je vous envoie ; choisissez-en un.

49. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Le pere d’Isabelle & de Léonor a remis, en mourant, ses deux filles avec tout leur bien entre les mains de Sganarelle & d’Ariste, qui sont freres ; il leur a donné le pouvoir de les épouser ou de leur choisir des époux. […] Après avoir concerté dans sa tête la maniere dont elle devoit s’y prendre, elle choisit une heure commode pour aller au Couvent, demande à parler au Pere, & le prie de vouloir la confesser.

50. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

« Ce grand prince qui se connaît parfaitement à tout, et qui a de grandes .pensées jusque dans les petites choses, en donna l’ordre et le soin au sieur Gaspard Vigarani ; le lieu fut mal aisé à choisir ; et feu M. le Cardinal*, partant de Paris pour aller travailler à la paix sur la frontière, avait prétendu faire un théâtre de bois, dans la place qui est derrière son palais. […] « [*]Le Roi s’étant proposé de donner un divertissement à Madame, à son arrivée à la Cour, choisit les plus beaux endroits des ballets qui avaient été représentés devant lui depuis quelques années, et ordonna à Molière de composer une comédie qui enchaînât tous ces morceaux différents de musique et de danse. […] « [*]Le roi, qui ne veut que des choses extraordinaires dans tout ce qu’il entreprend, s’est proposé de donner à sa cour un divertissement qui fut composé de tous ceux que le théâtre peut fournir ; et pour embrasser cette vaste idée, et enchaîner ensemble tant de choses diverses, Sa Majesté, a choisi pour sujet deux princes qui, dans le champêtre séjour de la vallée de Tempé, où l’on doit célébrer la fête des jeux Pythiens, régalent à l’envi une jeune princesse et sa mère de toutes les galanteries dont ils se peuvent aviser. » [*]. […] Despréaux eût été choisi pour remplir la place de Cotin à l’Académie, et paraît en peine de quelle manière le successeur se serait tiré de l’éloge de fondation dû à son prédécesseur, suivant les statuts académiques.

51. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Rousseau, il y voit « trop ouvertement le dessein de déshonorer Molière, » et il oppose à Grimarest l’autorité de Mlle Poisson, d’après laquelle Molière était « complaisant et doux. » Grimarest n’avait pas d’aussi noirs desseins ; tout son livre témoigne, au contraire, d’intentions excellentes ; mais sa plume est lourde, l’art des nuances lui manque ; il peut dire vrai pour le fond des choses et ne pas bien choisir ses mots. […] J’aime la vie tranquille ; et la mienne est agitée par une infinité de détails communs et turbulents, sur lesquels je n’avais pas compté, et auxquels il faut absolument que je me donne tout entier malgré moi. » Un autre jour, consulté par un jeune homme qui voulait se faire comédien, il l’en détournait avec force : « Notre profession, disait-il, est la dernière ressource de ceux qui ne sauraient mieux faire, ou des libertins qui veulent se soustraire au travail. » Il lui remontrait donc que, monter sur le théâtre, ce serait « enfoncer le poignard dans le cœur de ses parents, » que lui-même « s’étoit toujours reproché d’avoir donné ce déplaisir à sa famille, » que, « si c’étoit à recommencer, il ne choisirait jamais cette profession, » car ses agréments sont trompeurs, elle n’est qu’un triste esclavage aux plaisirs des grands, le monde regarde les comédiens comme des gens perdus, etc. […] Quant à la seconde, elle ne fait que confirmer cette vérité d’expérience, que, très rarement, un homme mûr conseille à un jeune homme d’embrasser la profession qu’il a lui-même choisie ; et il y a bien des choses dans une habitude si générale : la confiance en ses propres forces, la défiance de celles d’autrui, cette amertume contre la destinée, si commune entre quarante et cinquante ans. […] Erreur qui est bien d’un comédien, Molière avait choisi pour se faire peindre celui de ses rôles où il était le plus contestable, mais qui, par son éclat extérieur, ses effets de costume et d’attitude, l’illustration du personnage, flattait le plus son amour-propre. […] Avant d’afficher une pièce nouvelle, il allait la lire dans des cercles choisis, comme Tartuffe chez Ninon de Lenclos, les Femmes savantes chez le cardinal de Retz, et la « location  » en profitait.

52. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

La femme a des devoirs à remplir dont le premier est de rester honnête, mais le meilleur moyen de fortifier en elle les sentiments de l’honneur est tout d’abord de la laisser librement choisir un époux et plus tard de lui accorder une certaine indépendance, par suite une responsabilité morale : Leur sexe aime à jouir d’un peu de liberté ; On le retient fort mal par tant d’austérité ; Et les soins défiants, les verrous et les grilles Ne font pas la vertu des femmes et des filles : C’est l’honneur qui les doit tenir dans le devoir. […] Cette force, ce sera l’opinion, l’opinion des honnêtes gens, dont Molière choisit les représentants à tous les degrés de l’échelle sociale. […] Argan, le malade imaginaire, préoccupé surtout de se choisir un gendre médecin, veut-il contraindre sa fille à épouser Thomas Diafoirus ou à s’enterrer dans un cloître, c’est Toinette qui lui fera la leçon ; car, dit-elle : « Quand un maître ne songe pas à ce qu’il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser » ; et cette familiarité, cette bonhomie avec laquelle Toinette rappelle Argan à lui-même, fait infiniment plus d’impression sur les auditeurs que les plus savants raisonnements du monde : Argan.

53. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

C’est, messieurs, ce caractère universel du théâtre de Molière et son intarissable popularité qui m’ont porté à le choisir pour sujet de nos premières études. […] Je suis créature et pauvre facture, De    simple    stature,    humble    viateur    ; Ce serait laidure et chose trop dure Laver en eau pure mon haut créateur. » Vous voyez, Messieurs, même en ces passages choisis, percer cette infirmité de langage, que des retouches successives n’ont pu faire disparaître, et qui est le côté faible de ces anciennes oeuvres dramatiques. […] Le marchand apporte tromperie, fausse mesure, avarice et usure ; l’ignorant choisit convoie Aise, chicheté, rusticité, rébellion; et enfin Sotte folle prend caquet, dépit, variation et faiblesse avec enragement.

54. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Corneille, entraîné par l’exemple de ceux qui avaient pris sa place, crut devoir s’y conformer, et tempérer le sujet plein d’horreur et d’effroi qu’il avait choisi par la passion de l’amour, qui en général est toujours du goût des spectateurs. […] Corneille l’aîné, fut la pièce choisie pour cet éclatant début : ces nouveaux acteurs ne déplurent point, et on fut surtout fort satisfait de l’agrément et du jeu des femmes ; les fameux comédiens qui faisaient alors si bien valoir l’Hôtel de Bourgogne étaient présents à cette représentation. […] « [*]Le 18 mai 1660, Molière donna pour la première fois Le Cocu imaginaire, qui eut beaucoup de succès ; cependant les petits auteurs comiques de ce temps-là, alarmés de la réputation que Molière commençait à se former, faisaient leur possible pour décrier sa pièce ; quelques personnes savantes et délicates répandaient aussi leur critique ; le titre de cet ouvrage, disaient-ils, n’est pas noble, et puisqu’il a pris toute cette pièce chez les étrangersa, il pouvait choisir un sujet qui lui fît plus d’honneur.

55. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198

Loin d’excuser un poëte qui manque à la vraisemblance dans ses avant-scenes, je le crois plus blâmable que celui qui la choque pendant l’action : il est bien plus le maître de ne pas choisir un sujet défectueux par lui-même, que d’en arranger à sa fantaisie les incidents, quand l’ouvrage est une fois en train.

56. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258

Mon opinion sur le pouvoir des sociétés choisies n’est pas fondée uniquement sur cette observation générale : elle l’est sur des faits positifs.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385

Mais Moliere voulant filer une petite intrigue, a choisi le caractere de la Comtesse pour en faire le principe de l’action : & quoiqu’il le fasse agir de préférence, il ne lui donne jamais assez de supériorité sur les autres pour qu’il puisse les rendre subalternes, & devenir principal.

58. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Cette simplicité dont on le loue n’est que dans le naturel des images qu’il choisit ou qu’il trouve pour représenter sa pensée, ou plutôt son émotion. […] Il vaut mieux montrer ici, par quelques traits choisis, à quelle noblesse s’élèvent, par intervalle, la pensée et le langage de La Fontaine.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Je ne prendrai point le dernier des Auteurs pour le faire jouter contre Moliere ; je choisirai celui qui, de l’aveu de tout le monde, marche le plus près de lui, & que tant de personnes, un peu trop faciles à la vérité, placent à ses côtés. […] Il semble que Regnard se soit étudié à choisir un fonds excellent, & à mettre son héros dans des situations qui promettent les moralités les plus essentielles, & tout cela pour tromper l’espérance du spectateur. […] Il ne donne pas la préférence à un Auteur avoué pour mauvais ; il choisit un Poëte célebre, que les plus grands Seigneurs se font un plaisir d’appeller leur ami, que la Cour récompense très bien, qui est l’un des Quarante.

60. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

Un Sot en écrivant fait tout avec plaisir : Il n’a point en ses vers l’embarras de choisir : Et toujours amoureux de ce qu’il vient d’écrire, Ravi d’étonnement, en soi-même il s’admire.

61. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Il a des valets qu’il a choisis soigneusement et qui sont pour lui de véritables complices. […] Il y en a une autre pourtant, toute différente, très nouvelle, un peu embarrassante pour ses partisans, qui voudraient bien les concilier toutes deux, accepter quelque chose de la nôtre, nous imposer quelque chose de la leur ; il n’y a pas moyen, il faut absolument choisir.

62. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

La premiere scene des Adelphes de Térence va nous fournir l’un & l’autre exemple ; voilà pourquoi je la choisis. […] Sosie ne sert à rien dans la piece, d’ailleurs son maître pouvoit se servir de lui sans lui confier son secret ; & Simon a un triple tort, celui d’aller bavarder avec un pauvre diable qui n’a que faire de ce qu’il lui apprend, celui de se choisir un confident qui ne lui sera d’aucune utilité, du moins aux yeux du spectateur, & celui de donner, par cette confidence importante, du relief & de la consistance à un personnage qu’on ne reverra plus.

63. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Dupuis feint de se laisser fléchir, il veut prendre jour pour le mariage ; on choisit le jeudi. […] Je choisirai pour exemple Gulphar.

64. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Le succès des Précieuses ridicules et l’audace de la critique de l’auteur à l’encontre de messieurs du Recueil des pièces choisies, firent naître des ennemis à Molière parmi ses confrères subalternes. […] Mais les vers de Boursault sont assez bien choisis. […] Ce fut alors qu’il choisit Tartufe ! […] M. de Pourceaugnac fut représenté pour la première fois le 6 octobre 1669, au château de Chambord, devant toute la cour ; cette société choisie trouva les aventures du Limousin fort de son goût, malgré la procession des seringues. […] Dans cette pièce, on voit deux femmes qui, ne pouvant plus arracher d’argent à leurs époux, choisissent chacune pour caissier le mari l’une de l’autre, et le paient d’espérances trompeuses.

65. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351

« Ayez la bonté, Madame, d’envoyer votre homme d’affaires chez celui que nous avons choisi pour arbitre.

66. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Sans doute Tartuffe n’a pas dû choisir exprès une famille qui rendait ses visées bien plus difficiles et plus audacieuses ; de plus, il n’a pas dû se proposer dès le premier jour de séduire la femme, d’épouser la fille, et de faire chasser et déshériter le fils. […] Mais, dira-t-on, pourquoi choisir précisément une religieuse ? […] Tromper toutes les femmes n’était que le fait du libertin ; mais choisir une religieuse pour la tromper est un raffinement d’esprit fort qui rentre dans le caractère général de don Juan. […] C’est comme dramatiques que Molière a choisi l’hypocrisie et l’impiété pour objet de ses peintures, ou plutôt c’est son génie qui les a rendues dramatiques, car, sans lui, ce ne seraient que de froides abstractions.

67. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Le titre de cet ouvrage, disaient-ils, n’est pas noble ; et puisqu’il a pris presque toute cette Pièce chez les Étrangers, il pouvait choisir un sujet qui lui fit plus d’honneur. […] On ne douta plus que Molière ne fût entièrement maître du Théâtre dans le genre qu’il avait choisi. […] Il en avait de choisis, à qui il ouvrait souvent son cœur. […] Et je vous avoue que si c’était à recommencer, je ne choisirais jamais cette profession. […] L’habile homme voulait qu’un Auteur comme Molière conduisît son sujet, et remplît noblement en suivant la nature, le caractère qu’il avait choisi à l’exemple de Térence.

68. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Ils avaient choisi, pour cette circonstance, Nicomède de Corneille, et ils s’en acquittèrent aux applaudissements de la cour. […] Il est vrai, mon oncle, qu’une oreille un peu délicate pâtit furieusement à entendre prononcer ces mots-là ; et le nom de Polyxène que ma cousine a choisi et celui d’Aminte que je me suis donné, ont une grâce dont il faut que vous demeuriez d’accord... […] La Beauté lui apparaît en songe et lui chante; Si l’amour vous soumet à ses lois inhumaines, Choisissez, en aimant, un objet plein d’appas : Portez au moins de belles chaînes. […] Choisit-on qui l’on veut aimer ? […] Mais quel admirable moment il choisit pour nous montrer Harpagon !

69. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Choisissons pour exemples quelques-uns de ces mots qui peuvent encore s’écrire. […] Elles lui disent au contraire que le mari qu’elles lui ont choisi l’adore : mais ce sont pour elles des phrases et des bouquets, rien de plus. […] Le rôle d’Alcmène n’était pas trop bien choisi pour cette frêle enfant de dix-huit ans. […] On a choisi Thiron pour représenter M.  […] S’est-on jamais occupé de choisir, pour jouer les deux rôles, deux femmes qui eussent la même taille et qui rendissent l’erreur vraisemblable ?

70. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

Mais il faut laisser encore une fois à ceux que Dieu à choisis pour combattre la comédie et les comédiens le soin d’en faire voir les dangers et les funestes effets, et renvoyer ceux qui voudront s’en instruire plus à fond aux traités qu’en ont écrit, je ne dis pas seulement M. le Prince de Conti, M. de Voysin, M. 

71. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

un Mousquetaire est assez bien choisi !

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