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15. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Desronais la demande à son pere : celui-ci répond qu’il est vieux, infirme, fort peu riche ; qu’il a fait sortir sa fille du Couvent pour qu’elle le serve, & qu’il ne veut pas la faire passer avec son bien entre les mains d’un étranger. […] J’ai vu de la grandeur pauvre, & de la pauvreté riche ; de hautes dignités avec une basse flatterie ; beaucoup d’orgueil, point de mérite. […] De votre équipage fastueux & de vos riches habits ? […] Cette derniere est amoureuse du Chevalier : mais la tante ne trouve pas le Chevalier assez riche, & ne veut pas unir les amants.

16. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Or Nérin avoit donné à Jeanneton un beau & riche diamant, où sa tête & son nom étoient gravés à l’entour de l’enchassure. […] Pour l’homme, C’est, je crois, de la Sousse, ou Source qu’on le nomme : Je ne me suis pas fort arrêté sur le nom : Riche, à ce qu’on m’a dit ; mais des plus sensés, non ; Et l’on m’en a parlé comme d’un ridicule. […] Il tira de l’armoire une paire d’armes fort riches & fort légeres qui lui avoient autrefois servi en une magnifique réception que la ville avoit faite au Roi d’Espagne ; il en arma son idiote. […] Elle lui fit donc entendre, le mieux qu’elle put, de quelle façon ce gentilhomme la vouloit servir ; lui dit qu’il étoit aussi riche que son mari, &, si elle en vouloit voir les preuves, qu’elle lui apporteroit, de sa part, des pierreries de grand prix, & des hardes aussi riches qu’elle les pourroit souhaiter.

17. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Dans tout ce que j’ai lu de histoire littéraire et morale du xviie  siècle, je n’ai rencontré d’autres paroles attribuées à madame de Rambouillet que celles-ci : « Les esprits doux, et amateurs des belles lettres, ne trouvent jamais leur compte à la campagne26. » Aucune biographie, même la plus riche eu noms inconnus et dignes de l’être, n’a trouvé de quoi faire un article de qu’être lignes sur cette femme dont la maison fut si célèbre : preuve incontestable qu’elle n’a jamais fait parler d’elle. […] … Auguste suivait le conseil de la nature, qui veut que tout ce qui travaille se repose, qui entretient la durée par la modération, et menace la violence de fin… Ce repos, ces distractions sont des besoins de la vie humaine, quelque riche et suffisante à soi-même qu’elle puisse être d’ailleurs… Ce sont, à proprement parler, les voluptés de la raison et les délices de l’intelligence… Un grand philosophe28 n’a pas craint de dire que le repos et le divertissement n’étaient pas moins nécessaires à la vie que les repas et la nourriture… Mais il ne veut pas que les sages passent le temps comme le vulgaire.

18. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Mariée à l’âge de 17 ans avec un homme riche, spirituel et fort répandu ; belle, spirituelle elle-même et bien élevée, sa société fut bientôt recherchée. […] Née vers 1641, nièce de la femme du chancelier Le Tellier, cousine germaine du ministre Louvois, mariée fort jeune à un homme de robe devenu célèbre par des bons mots et des chansons, riche, spirituelle et gracieuse au plus haut degré, alliée et amie de madame de Sévigné, qui était son aînée de quatorze ans, amie de madame Scarron, elle réunit chez elle l’élite du monde poli, durant l’intervalle de 1660 à 1770.

19. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Plus de crédit, plus de fortune, plus de riches habits, plus de fêles somptueuses, et plus d’argent dans votre bourse, seigneur Don Juan. […] Chremyle est riche. […] Maîtresse habile et ménagère, elle est la fortune, elle est la force, elle est la gloire ; d’elle seule vient le charme du foyer domestique ; elle donne la puissance, le sang-froid, la bonté, l’élégance ; elle protège le riche contre le gueux, elle défend le mendiant contre le riche. […] Vous disiez tout à l’heure que Jupiter était riche : il est pauvre, et voilà pourquoi il est un Dieu ! […] Enfin, et ceci est la conclusion du Plutus : « riche ou pauvre, qu’importe ?

20. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [36, p. 64-67] »

Faites-la sortir, quoiqu’on die, De votre riche appartement, Où cette ingrate insolemment Attaque votre belle vie.

21. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Vittoria et Piombino sortent de dîner chez un riche gentilhomme qui leur a fait de magnifiques cadeaux. […] Il reconnaît que Silvia est d’une naissance honorable, qu’elle est fille d’un riche marchand milanais, et qu’il l’a aimée.

22. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Dans la première les sentiments avaient un caractère de généralité simple, pur, élevé ; ils sont devenus dans la seconde plus riches, plus profonds, plus intimes. […] C’est comme une galerie de la plus riche architecture, qui conduit le philosophe du temple de Melpomène au temple de Thalie. […] Le grand intérêt du drame romantique fut, il est vrai, dans les individus, dans le développement varié et profond de leur riche personnalité ; mais les individus ne cessèrent point de se mouvoir dans un cercle d’idées générales et de sentiments généraux. […] Enfin don Quichotte, ce héros si riche de son propre fonds, et si follement révolté contre l’ordre social de son époque, nous montre dans sa curieuse personne la synthèse de l’un et de l’autre. […] Il pouvait, en donnant à son drôle une imagination riche et une intelligence supérieure, l’affranchir de ses passions basses par le baptême de l’esprit, et élever sa personne à une hauteur infinie au-dessus du rôle injuste et faux joué par sa scélératesse.

23. (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)

Certes, le père Grandet est plus riche en sentiments, plus fouillé, plus vrai que ne l’est Harpagon et Fénelon a théoriquement raison quand il reproche à Molière d’avoir conservé, tout en l’atténuant, le trait de Plaute faisant demander par son avare à un valet de lui montrer sa troisième main. […] Jourdain, ce nouveau riche du xviie  siècle.

24. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [76, p. 115-117] »

Ce fut lui qui, étant invité à un grand repas par deux juifs fort riches, alla à midi chercher son frère Despréaux, et le pria de l’accompagner, l’assurant que ces Messieurs seraient charmés de le connaître.

25. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Lycas, riche pasteur,   M.  […] Filene, riche pasteur,   M.  […] Il était couvert de feuillée par-dehors, et par-dedans paré de riches tapisseries, que le sieur Du Metz, intendant des meubles de la Couronne, avait pris soin de faire disposer de la manière la plus belle et la plus convenable pour la décoration de ce lieu. […] « Le sujet est qu’un riche paysan, s’étant marié à la fille d’un gentilhomme de campagne, ne reçoit que du mépris de sa femme, aussi bien que de son beau-père et de sa belle-mère, qui ne l’avaient pris pour leur gendre qu’à cause de ses grands biens. […] Il représente l’avare sous différentes faces ; Harpagon ne veut paraître ni avare ni riche, quoiqu’il soit l’un et l’autre.

26. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Une autre viendra demain, riche, jeune et jolie, vous demander ce que je vous demande aujourd’hui ? […] — Il est riche, dit Gnaton le parasite. — Eh ! […] Il est riche ! […] C’est un gros être laid, éloquent et difforme, qui entre partout, quoi qu’on fasse, dans la riche maison et dans la mansarde ; elle tente les femmes riches par le changement, les filles pauvres par la vanité. […] En même temps, notre chevalier, qui a rencontré une petite brune très riche, se propose de l’enlever, pour peu qu’elle soit plus riche que la baronne.

27. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

A ce mot de province, les femmes me toiserent, pour examiner, à mon air, si je l’avois quittée depuis long-temps ; on me pria de raconter mon histoire, afin de voir, disoit-on, si elle prêtoit réellement au comique, & je le fis à-peu-près en ces termes : « Une demoiselle, jeune, riche, belle, & coquette sur-tout, comme on le verra dans la suite, écoutoit assez favorablement les vœux de plusieurs soupirants ; Damon, Clitandre & Sainval l’aimoient publiquement. Le dernier, plus riche, plus sage que les autres, avoit l’approbation du pere & de la mere, & soupoit tous les soirs chez eux.

28. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Il apprend qu’un homme de son voisinage est riche & bête, il s’empresse de faire connoissance avec lui, s’empare de son esprit par quelques bonnes œuvres affectées, l’engage à déshériter sa femme, sa fille, & se fait donner tout son bien : cependant comme il craint que le testament ne soit pas valable, il tâche d’épouser la veuve. Il ménage en même temps la tendresse d’une riche Marquise qui, pour lui donner la main & déshériter son fils unique, n’attend qu’un prétexte : alors Ariste captive l’amitié de ce fils, gagne sa confiance, & l’engage à se marier sans le consentement de sa mere.

29. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Dessonates ; un Docteur, & un riche Vénitien. […] Vous savez, Madame, qu’une comédie angloise fort irréguliere (comme le sont la plupart des drames d’une nation d’ailleurs si riche) m’a fourni les caracteres que j’ai peints, & qui sont presque étrangers à nos mœurs ».

30. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

On voit bien que c’est la riche Madeleine Béjard, la vraie mère, qui dote, quand c’est Marie Hervé, la fausse mère, qui donne. […] Les riches Poquelin purent respirer : le comédien ne s’appelait plus que Molière. […] Il tenait à la branche riche par je ne sais quel rameau, et descendait, par conséquent, de ceux qui n’avaient pas voulu reconnaître Molière. […] Les alliances qu’ils avaient faites ne les avaient pas, d’ailleurs, rapprochés de la branche riche. […] Mais sa tâche n’était pas là tout entière ; là n’étaient pas sa plus riche proie, ses plus abondantes moissons.

31. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Vous êtes un homme riche et puissant ; moi, je suis le plus pauvre des hommes. […] D’honnêtes et riches bourgeois, désespérant de devenir nobles de leur chef, voulaient du moins s’allier à des familles nobles : les uns donnaient leur fille à quelque gentilhomme obéré, qu’une grosse dot affranchissait de la poursuite de ses créanciers ; les autres, en plus petit nombre, épousaient eux-mêmes quelque fille de qualité, dont les parents recevaient, pour prix de cette mésalliance, de quoi rétablir leurs affaires délabrées. […] Si l’alliance d’un riche paysan et d’un gentillâtre campagnard n’est pas la satire directe de certaines unions ridiculement fameuses qui scandalisaient ou égayaient Paris et Saint-Germain, elle est du moins une espèce d’apologue dont il est facile de tirer la moralité et de faire l’application5. […] Tandis que la scène offrait en spectacle l’union d’une grande princesse de l’antique Thessalie avec un simple officier de fortune, une grande princesse du sang royal de France, Mademoiselle songeait en secret à réaliser cette fable, en donnant sa main et ses riches apanages à un cadet de Gascogne, à Péguillin, comte de Lauzun, qui comptait moins d’exploits guerriers que Sostrate, mais beaucoup plus de bonnes fortunes, et qui était aussi avantageux, que le héros grec se montre modeste.

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. Pieces intriguées par une chose inanimée. » pp. 199-203

Voilà le premier acte ; on m’avouera qu’il est riche.

33. (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -

.… J’avais un oncle complètement riche, et très avare ; espérance bien confortable pour les héritiers !

34. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258

Don Juan partage ses soins entre Dona Luisa & Dona Léonor ; il feint d’être amoureux de la premiere qui est très riche, parcequ’il veut arranger ses affaires en l’épousant ; il est réellement épris de l’autre dont il n’a vu que le portrait.

35. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Vous ne trouverez pas mauvais, monsieur, que je vous présente les trois meilleurs amis que j’aie au monde et les trois plus riches hommes de Paris. […] Au moins devrait-on sur cette matière établir une chambre des assurances en faveur de ces veuves riches et surannées, qui mettent tout leur bien à l’aventure sur la cape et l’épée d’un jeune homme.

36.

Poussons plus loin : nous verrons qu’Orgon n’est pas seulement riche, mais qu’il est gentilhomme. […] Ainsi Orgon est riche ; il est gentilhomme ; il est de la cour : pourquoi donc lui faire porter un |habit bourgeois, et non un habit de cour, comme à son frère ou à son fils ? […] Ainsi ce Molière, qui allait devenir si riche, avait commencé par la misère, comme Balzac ! […] Dans cette Italie, où, généralement, tout est intéressant, où la moindre bourgade est riche en œuvres d’art et en beautés naturelles, cette petite ville est d’une pénurie et d’une insignifiance uniques. […] Brouchoud, l’un des plus riches en signatures de comédiens est celui du mariage de Jean-Jacques de Hautefeuille avec Anne de la Chappe (Lyon, 1er février 1644).

37. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Certes il y a quelque chose dé beau dans ce mouvement universel et populaire, car ce ne sont pas seulement les riches cités qui se montrent reconnaissantes envers leurs concitoyens : de simples bourgs, de chétifs hameaux prennent l’initiative et réclament leurs parts de l’honneur national. […] Puis, lorsque son esprit errant de livre en livre, Manque enfin de pâture… alors il songe à vivre, Et la vie apparaît à son cœur de vingt ans Belle, riche, éternelle : il est maître du temps ! […] Au riche en l’égayant on arrache un peu d’or, Et le pauvre a sa part du modeste trésor.

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

« Vous verrez un homme du tiers état, riche de deux enfants & de force quarts d’écus. […] Buona Testa demande si Pantalon aime beaucoup sa fille, s’il est riche.

39. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

La fable seule est espagnole, le nombre des conquêtes de don Juan et le châtiment épouvantable de sa vie indigne ; mais l’homme est un fils de famille du dix-septième siècle, riche, égoïste, sans ombre de principes que son plaisir ; un de ces esprits forts du grand monde auxquels La Bruyère n’a pas craint de consacrer un chapitre entier, le plus solide de son œuvre. […] C’est le tableau de l’avarice, non pas chez le pauvre qui enfouit furtivement quelques pièces d’or sous son foyer sans feu107, mais chez le riche bourgeois, dans sa grande maison, où il pourrait vivre avec aise et honneur, entouré d’une heureuse et aimante famille, dont il devient la honte et presque la perte108.

40. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222

Un jeune Seigneur de Paroisse aime la fille de la Concierge de son château : il craint de ne pas lui plaire ; & pour éprouver son cœur, il feint de vouloir l’unir à un homme fort riche : c’est son valet qu’il charge de ce personnage.

41. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

S’ils étaient moins savants et moins raffinés que leurs rivaux, s’ils n’étaient pas aussi riches en inventions galantes ou burlesques, les comédiens français de la rue Mauconseil avaient pourtant leurs verves, comme disait Montaigne, et, dans leurs batelages, perçait parfois un génie comique qui promettait de dépasser la commedia dell’arte elle-même.

42. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Mais le cœur humain est si riche en inconséquences et en bizarreries ! […] Mais la source de comique la plus riche n’est pas dans la nature; elle est dans l’homme. […] Le Misanthrope lui-même, quoique si riche en aperçus et en peintures variées, n’atteint pas à l’ironie universelle d’Aristophane dans Les Oiseaux. […] Alceste et Hamlet sont deux créations presque également fortes et riches. […] Partisan décidé des mœurs antiques, il préfère aux démocrates les hommes de Marathon, et le pauvre qui travaille au parasite qu’engraisse la fortune des riches ou de l’état.

43. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

Francisque, qui a ouvert à mes recherches la riche collection théâtrale qu’il a formée, et dont il reste le zélé conservateur, depuis qu’elle appartient à la Société des Auteurs dramatiques ; j’ai trouvé dans cette collection, créée avec une intelligence et une persévérance si remarquables, des ouvrages que j’avais demandés vainement aux plus grandes bibliothèques de Paris.

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Je n’aime point la mort parcequ’elle est camuse, Et que sans regarder qui la veut ou refuse, L’indiscrete qu’elle est, grippe, veut-il ou non, Pauvre, riche, poltron, vaillant, mauvais & bon. […] Il faut à votre fille un mari qui lui soit propre ; & il vaut mieux pour elle un honnête homme riche & bien fait, qu’un gentilhomme gueux & mal bâti.

45. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

En 1848, Bazin emploie pour la première fois à cette question d’histoire littéraire, cette méthode ingénieuse, féconde, riche en surprises, de contrôle et de vérification par les faits de l’histoire générale ; M. […] Tout ce que nous pouvons dire, c’est que Jean Pocquelin, père de Molière, était de bonne, vieille et riche bourgeoisie. […] Il serait bien possible que ce fût là, sur cette terre classique de lu médecine, que Molière eût pressenti pour la première fois quelle riche, féconde, inépuisable matière les médecins et les apothicaires fourniraient un jour à sa raillerie. — La troupe demeure là près de cinq ou six mois. […] Dès cette époque, la troupe n’était pas seulement à l’abri du besoin  : elle était riche. […] La voici  : Artabaze, capitan, — Amidor, personnage extravagant, — Filidan, amoureux en idée, — Phalante, riche imaginaire, — Mélisse, amoureuse d’Alexandre le Grand, — Hespérie, qui croit que chacun l’aime, — Sestiane, amoureux de la comédie. — La scène ii de l’acte II, entre Hespérie et Mélisse, a donné sans doute à Molière l’idée de ses scènes entre Henriette, Armande et Bélise.

46. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Il avait des « goûts d’artiste », comme nous disons maintenant, l’amour des beaux ameublements, des œuvres d’art, d’un intérieur riche et un peu fastueux ; ces goûts étaient assez rares, à cette époque, dans la bourgeoisie. […] Il était glorieux, il était riche, il était bon ; il était « très bien auprès du maître ». […] Il est fils, probablement ; d’homme riche et il a fait certainement un mariage riche » De là son train qui est considérable. […] Si elle avait été riche elle n’eût pas épousé ce grand bourgeois colérique chargé de trente ans de plus qu’elle. […] C’est un bourgeois riche et né avec une certaine largeur d’âme qu’il n’y a aucune raison qu’il ait perdue.

47. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Sans doute il était très flatteur pour elle que Mgr de Bagni, nonce du Pape, « honorât » l’assemblée du jeudi de sa présence; que Mgr le prince de Conti, voulant « établir par toutes ses terres un bon ordre, »fit prier la Compagnie de lui procurer, par des gens à elle, « des mémoires assurés sur tout ce qui se passait » dans ses domaines; et qu’à la suite de cette enquête officieuse, le prince émerveillé souhaitât d’entrer dans une société dont la dévotion était si bien outillée ; qu’enfin M. le duc d’Orléans lui-même, Gaston, retiré à Blois, put être à peu près considéré comme membre de la Compagnie, tant « il en avait tout l’esprit... » L’estime de ces grands personnages n’allait pas sans grands inconvéniens, car toutes leurs démarches étaient signalées à la police, riche en espions, de Mazarin. […] Gazier, Mélanges de littérature et d’histoire (1904), à l’aide enfin des notices d’Eugène Despois et de Louis Moland sur Tartufe et sur Don Juan, dans le Molière de la collection des Grands Écrivains, notices dont la documentation si riche est toujours d’un usage précieux et où de pénétrantes appréciations, appuyées sur des faits précis, ont presque toujours devancé les nôtres. […] Et Arnauld, dans différens écrits, proclame avec toute la netteté désirable l’impossibilité pour le chrétien de se sauver sons cette bienfaisance dont Jésus a donné le précepte et l’exemple : « Comment pourrions-nous croire que tant de personnes riches qui n’ont aucun soin de partager avec les pauvres… sont remplies de charité (envers Dieu) lorsqu’ils approchent des mystères, après ces paroles de Jésus-Christ dans la bouche d’un apôtre : Si quelqu’un a des biens de ce monde et qu’il voie son frère en nécessité et lui ferme ses entrailles, comment est-ce que l’amour de Dieu demeure en lui ? 

48. (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334

J’ai dit ailleurs ce qu’il faut penser, en général, de ces prétendus emprunts dont la riche, mais vaniteuse Italie grossit ridiculement la dette réelle que notre littérature a contractée envers la sienne.

49. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351

Dans la scene X, il fait part à Pasquin des raisons qui l’ont rendu perfide à toutes ses maîtresses ; l’une met du blanc, l’autre n’a pas d’esprit, celle-ci n’est pas riche, une quatrieme ne peut souffrir l’odeur du tabac.

50. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289

Le voici à-peu-près : Un riche laboureur épousa la fille d’un gentilhomme.

51. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224

Ses filles trouvent des époux dans leurs amants, et Brizio, le frère avec qui il craignait d’être obligé de partager ses biens, se trouve être très riche et sans famille.

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134

Un de ses amis, nommé Sagarestion, qui est esclave chez un riche Athénien, entreprend de la lui procurer.

53. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Enfin la gourgandine est un riche corset, Entr’ouvert pardevant à l’aide d’un lacet : Et comme il rend la taille & moins belle & moins fine, On a cru lui devoir le nom de gourgandine.

54. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

Plus connu, pendant sa vie, que Corneille, mieux accueilli que Racine, plus riche que Boileau, plus aimé que La Fontaine, il a continué par sa mort une renommée littéraire dont il n’y a pas d’exemple en Europe.

55. (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13

Je ne vous blâme point, ma sœur, vous êtes riche, Il faut vous reposer vous et vos chers enfants, Vivre avec quelques morts, vous moquer des vivants, Et d’un bien superflu m’abandonner l’usage.

56. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Après avoir parlé du talent merveilleux de Molière et de la hâte apportée par lui à son travail, l’auteur de la Relation s’exprime ainsi à propos de la Bergerie-Bachique mêlée à Georges Dandin, « Il semble que ce soit deux comédies que l’on joue en mesme temps, dont l’une soit en prose et l’autre en vers; elles sont pourtant si bien unies à un mesme sujet qu’elles ne font qu’une mesme pièce et ne représentent qu’une seule action. » Il y avait donc ici fusion complète des deux œuvres ; l’ouverture était faite par quatre bergers, et quatre autres, jouant de la flûte, faisaient une danse « où ils obligent d’entrer avec eux un riche païsan qu’ils rencontrent, et qui, mal satisfait de son mariage, n’a l’esprit remply que de fâcheuses pensées : aussi l’on voit qu’il se relire bientôt de leur compagnie, où il n’a demeuré que par contrainte. » Evidemment, ici, Georges Dandin était en scène. […] « Le sujet est qu’un riche païsan, s’estant marié à la fille d’un gentilhomme de campagne, ne reçoit que du mépris de sa femme, aussi bien que de son beau-père et de sa belle-mère, qui ne l’avoient pris pour leur gendre qu’à cause de ses grands biens...

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Il est fort étonné d’en voir sortir Rodomont, qui lui fait croire qu’il ne s’y étoit caché que pour ne pas épouser une vieille, riche de cinquante mille écus. […] Guirot, riche paysan, Giliole sa femme, un bourgeois nommé Rossi, sont les héros de l’aventure. […] Au commencement, m’a-t-il dit, j’avois fait dessein d’épouser moi-même la fille de mon ami, car je prévoyois bien le malheur qui lui arriveroit, & je n’ignorois pas qu’une fille pauvre qui trouve un homme riche, devient plutôt l’esclave que la femme de son mari.

58. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

La première comprend le théâtre, et ses accompagnements ; la seconde contient le parterre, les corridors et loges qui font face au théâtre, et qui occupent le reste du salon de trois côtés, l’un qui regarde la cour, l’autre le jardin, et le troisième le corps du palais des Tuileries « La première partie, ou le théâtre, qui s’ouvre par une façade également riche et artiste, depuis son ouverture jusqu’à la muraille qui est du côté du pavillon, vers les vieilles Écuries, a de profondeur vingt-deux toises. […] Ce plafond a deux beautés aussi riches que surprenantes, par sa dorure et par sa dureté. […] Cet espace est bordé d’une balustrade par-devant, et de degrés en amphithéâtre tout à l’entour : des colonnes, posées sur le haut de ces degrés, soutiennent des galeries sur lesquelles, entre les colonnes, on a placé des balcons qui sont ornés, ainsi que le plafond, et tout ce qui paraît dans la salle, de tout ce que l’architecture, la sculpture, la peinture et la dorure ont de plus beau, de plus riche et de plus éclatant. » Cette salle ne servit qu’aux représentations que le roi fit faire de la tragi-comédie de Psyché, après lesquelles elle fut abandonnée jusqu’en 1716, qu’on l’a raccommoda pour les ballets qui y furent exécutés.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503

L’homme riche qui le parodie n’a que la manie de rimailler.

60. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

Chacun pouvait se faire un fonds plus ou moins riche de traits conformes à son caractère.

61. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

Mais quand elle voit le riche mobilier, la quantité de livres qui encombrent la chambre, quand elle voit le monceau de monnaie d’or qui a été laissé sur la cheminée par les clients sans doute, elle rougit de ses dix mocenighi.

62. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370

Nous savons que si Corneille est inégal, c’est qu’il est souvent sublime ; nous savons que si l’imagination de Molière n’est pas riche en fantaisies comme celle de Shakespeare, c’est qu’il peint la réalité comique plus fidèlement.

63. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117

Nos premiers Poëtes, bien différents des Anglois, cherchoient des difficultés pour se ménager le plaisir de les vaincre, en faisant des vers à rime couronnée : je n’en citerai qu’un exemple pris dans la tragédie du Mauvais Riche.

64. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

Cette riche moisson sera donc le butin D’un soudar cazanier, jureur, traître, mutin !

65. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397

Ici, Lélie, divisé d’intérêt avec Trufaldin qui ne veut lui céder l’esclave dont il est amoureux, qu’à beaux deniers comptants, & avec un rival assez riche pour faire cet achat, se trouve toujours dans des situations dont un homme prudent tireroit avantage, & qu’il tourne contre lui ; mais, qu’est-ce en comparaison de Tartufe surpris par Damis lorsqu’il fait la déclaration de son amour à Elmire ?

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