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97. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Madame Béverley entend la voix de son mari : elle sort avec une lanterne, le voit, le console : les ouvrages qu’elle faisoit jadis pour s’amuser, serviront, dit-elle, à faire vivre ce qu’elle aime.

98. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

L’Olive, à voix très basse. […] Laurent : il fit imiter jusqu’à l’habillement, la coeffure, le son de voix de Lerat ; & l’acteur qui le représentoit eut grand soin de répéter souvent : Entrez, Messieurs, voyez mon spectacle : toute la Cour a vu cela, toute la Ville a vu cela, cela n’est pas cher, cela se voit tout de suite : vous serez contents, très contents ; si vous n’êtes pas contents, on vous rendra votre argent ; mais vous serez contents, très contents.

99. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Je me suis traîné à la Muta di Portici, qui a le plus grand succès, malgré deux petits inconvénients, il n’y a pas de chanteuse et le Masaniello n’a pas de voix du tout. […] Si cependant l’administration de la Bibliothèque profite de ce précédent et décide que l’intérêt du service exige qu’il soit pourvu à la vacance, le département des Manuscrits a l’initiative pour la présentation du candidat : j’ai une voix dans cette initiative, mais de droit seulement et non pas de fait, mes justes déférences pour M. […] Il y a une troisième voix à concilier, dans le département des Manuscrits (je dis troisième sans conséquence hiérarchique) ; c’est celle de M. […] Mlle de Vienne a grande raison de grossir sa voix d’une manière comique en disant ce vers. […] 1 Quelques années auparavant, Stendhal, 20 mars 1810, écrivait (Journal, p. 159) : « Fleury n’a décidément plus de voix dans le Misanthrope ; mais, en revanche, Mars est parfaite dans les Fausses Confidences. » 66.

100. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Toute la Cour trouva ces vers très beaux, et, tous d’une voix, les donna à Benserade*, qui ne fit point de façon d’en recevoir les compliments, sans néanmoins se livrer avec trop d’imprudence. […] 90 Baron* prenant ces tons de douleur et de sentiment qu’il avait si fort à sa disposition, ses yeux se remplissaient de pleurs ; les sanglots lui coupaient la voix ; on sentait de la difficulté à se refuser à l’espèce nouvelle de cette fiction intéressante. […] À chaque mets exquis et recherché que le conteur faisait passer sur la table de l’Évêque, Louis XIV s’écriait : Le pauvre homme ; et chaque fois il assaisonnait ce mot d’un ton de voix différent, qui le rendait extrêmement plaisant. […] Son thème favori, la répétition théâtrale, fait entendre la voix de l’auteur, comme dans son roman, Tom Jones.

101. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

L’attention ne se commandait pas alors comme de nos jours par une presse aux cent voix. […] et chaque fois il prononçait ce mot d’un ton de voix plus accentué qui le rendait plus comique. […] L’envie, la malignité, ni la cabale, n’avaient de voix parmi eux. […] Aussi se tournant vers Despréaux : « Qu’est-ce que la raison avec un filet de voix, lui dit-il, contre une gueule comme celle-là ?  […] À Dieu ne plaise qu’émule de nos saints modernes nous allions mêler notre voix à leur concert quotidien de clameurs contre le philosophe genevois !

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