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99. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Mais il cesse d’être raisonnable, lorsque, dans son juste dépit contre le faux savoir et le faux esprit, il attaque l’esprit et le savoir véritables ; quand, révolté de voir des femmes qui abandonnent les travaux de leur sexe pour manier le télescope et l’astrolabe, il voudrait qu’elles ne touchassent même pas un livre ; quand, enfin, il regrette le temps où toute leur science se bornait à connaître un pourpoint d’avec un haut de chausses . […] On peut même douter que le projet de cette comédie ait été fait, comme il est dit en tête du prologue, pour délasser le roi de ses nobles travaux .

100. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Avide de plaisirs et de vie bruyante, Armande aurait voulu imposer ses goûts à son mari ; revenu de bien des choses, souffrant, écrasé de travail et de soucis, Molière aspirait à la vie de famille, intime et cachée. […] Il faut ajouter à l’honneur de l’un et de l’autre que, dans leur ménage, la mémoire de Molière fut entourée non-seulement de « respect, » mais de « vénération. » Ce sont les propres termes qu’employait en parlant du premier mari de sa mère, un fils né de leur mariage : en 1698, à peine âgé de vingt ans, ce jeune homme avait imaginé d’achever et de mettre en vers libres la Mélicerte de Molière, et c’est dans la préface de ce travail bien inutile qu’il s’exprimait de cette façon.

101. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Le travail scrupuleux de M.  […] On estime un grand nombre d’états qui n’ont d’autre objet que le plaisir ; pourquoi refuser de la considération à une profession laborieuse, dont le but est d’instruire les hommes en les délassant de leurs travaux ?

102. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Il y avoit long-temps qu’il se trouvoit fort incommodé, ce qu’on attribuoit au chagrin de son mauvais menage, & plus encore au grand travail qu’il faisoit.

103. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

L’attention que le spectateur est obligé d’avoir pour s’instruire de l’avant-scene, & retenir des faits auxquels il ne s’intéresse pas encore, est une espece de travail pour lui : il y consacre volontiers tout le temps que dure le premier acte ; mais ce temps une fois passé, il ne veut plus que recueillir le fruit de son application : toute nouvelle exposition le choque & le fatigue.

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