VII : Avant qu’un peu de terre, obtenu par prière, Pour Jamais sous la tombe eût enfermé Moliere, Mille de ses beaux traits, aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. […] On eut toutes les peines du monde à obtenir qu’il fût enterré en terre sainte, et il fallut un ordre du Roy. […] De Villiers247, acteur et poète comique, gentilhomme d’extraction, mort à une terre qu’il avoit acquise auprès de Paris.
Je me soucie, morbleu bien, ajouta-t-il, que la terre tourne, ou le soleil, que ce fou de Descartes ait raison, ou cet extravagant d’Aristote. […] Je n’ose lui rien confier, sans risquer d’être commis un moment après avec toute la terre. […] Le Religieux les pria qu’on le mît à terre. […] Le jour qu’on le porta en terre il s’amassa une foule incroyable de Peuple devant sa porte. […] Comme il passait dans la rue Montmartre on demanda à une femme, qui était celui que l’on portait en terre ?
Je me trompe peut-être, mais j’espère, à cette heure, qu’un vent rafraîchissant va souffler, et que, pour peu que les esprits s’apaisent, cette terre française est encore assez riche, généreuse et pleine de suc nourricier pour faire pousser et lever une génération, une moisson d’hommes, une légion nouvelle de penseurs. […] » Tous les esprits de la terre ne sont malheureusement pas des Saint-Évremond, et à côté des dévots il y a des despotes. […] Partout ailleurs il semble, en effet, que le génie de Molière soit retenu à terre, enchaîné par certaines préoccupations d’une sagesse bourgeoise, ennemi de l’idéal et se moquant de toute chimère, comme Sancho peut railler Don Quichotte. […] Il est mort, ce Grand Réformateur de tout le genre humain, ce Peintre des Mœurs, cet Introducteur des Plaisirs, des Ris et des Jeux, ce Frondeur des vices, ce redoutable Fléau de tous les turlupins ; et pour tout renfermer en un seul mot, ce Morne de la terre qui a si souvent diverti les dieux. […] Il est mort, ce grand homme, mais il est mort trop tôt pour lui, trop tôt pour les siens, trop tôt pour ses camarades, trop tôt pour les grands divertissements de son Prince, trop tôt pour les Libraires, Musiciens, Danseurs et Peintres, et trop tôt enfin pour toute la Terre.
Enfin on lui dit qu’Oronte en passant un jour dans la terre d’Albikrac y vit la sœur du Seigneur, eut une aventure avec elle, sous le nom de la Rapiere, & la laissa enceinte ; que le Baron indigné le reconnoîtra & le poursuivra en justice.
Je viens de me mettre au lait à une de mes terres.