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93. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Tout cela est revêtu du style le plus bas & le plus ignoble que l’on puisse imaginer.

94. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

On jouit aussi par l’oreille : le style de Molière, exprimant ici des réalités toutes proches, est plus concret et plus pittoresque, en deux, ou trois passages, qu’il n’est d’habitude, — sans compter qu’il a trouvé le temps, pour une scène au moins, d’être délicat : ce débat sur la jalousie et l’amour est un épisode précieux, mais d’une préciosité charmante, et non ridicule. — La description de certain carrosse, « comblé de laquais et devant et derrière, » et tout le récit de la chasse remplissent la salle comme la voix d’un Regnard qui aurait des poumons plus puissans et un gosier plus sonore.

95. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Personne, mieux que lui, ne comprenait les grâces du style, les finesses du dialogue ; pour qu’il fût à l’aise dans un rôle, il fallait nécessairement que ce rôle fût écrit par une plume habile. […] Cette comédie de Boissy, L’Homme du jour, écrite avec peu de soin, ou, si vous l’aimez mieux, peu de style, mérite cependant de rester au théâtre comme un tableau assez fidèle de cette belle société qui n’est plus. […] Cette fois, ce qui arrive à toutes les suites, l’esprit a beaucoup baissé, l’imagination s’est affaiblie, le style surtout est réduit à rien. […] quel plat style, quelle méchante intrigue, et comment le xviie  siècle à son apogée a-t-il pu se complaire à la représentation d’une pareille œuvre, si insolemment jetée sur le même théâtre où les chefs-d’œuvre de Molière brillaient, chaque soir, dans l’éclat naïf de leur génie, de leur style et de leur nouveauté ? […] » Oui le grand secret du critique écouté, applaudi, envié, glorifié, le grand secret du style abondant, facile, ingénieux, des esprits clairs, féconds et toujours prêts, c’est l’abondance même de toutes les choses, grandes et petites, qu’un homme de lettres peut apprendre et retenir.

96. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24

Je n’en ai pas trouvé de meilleures pour bannir la monotonie & la sécheresse, compagnes inséparables de l’ennui, que de prendre premiérement le ton familier de la comédie, puisque je ne parlerai que d’elle : le style de la chose est le seul bon, en dépit de l’usage.

97. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Passons à la scene des Mœurs du Temps, & l’on verra que, différente par la marche, le style & le dialogue, elle est tout-à-fait ressemblante par le fond.

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