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130. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Chacun des spectateurs de ses pièces peut se reconnaître, ou reconnaître son voisin, dans ces personnages français. […] En effet, le romanesque demeure toujours à l’état d’anecdote  : il a fallu tout un ensemble de circonstances particulières pour former le sujet de don Bertrand de Cigarral ou de Don Japhet d’Arménie : et c’est même sur la singularité du cas que compte Thomas Corneille pour attacher le spectateur. […] Molière, dit le docte Baillet en 1686 dans ses Jugemens des savans, est un des plus dangereux ennemis que le siècle ou le monde ait suscités à l’Eglise, et il est d’autant plus redoutable qu’il fait encore après sa mort le même ravage dans le cœur de ses lecteurs qu’il avait fait de son vivant dans celui de ses spectateurs… La galanterie n’est pas la seule science qu’on apprend à l’école de Molière, on y apprend aussi les maximes les plus ordinaires du libertinage… » Quel était donc, entre 1660 et 1680, le fond de la pensée de nos « libertins »  ? […] Des vers, conçus et faits pour être « dits » sur le théâtre ne sauraient aller à leur but sans donner un peu de relâche à l’attention du spectateur et à la continuité du débit de l’acteur.

131. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

Nos premiers Peres crurent faire une œuvre pie en renouvellant sous les yeux du spectateur la Nativité de notre Seigneur 19.

132. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349

Un homme n’a jamais deux caracteres fortement prononcés : si vous les lui donnez, vous blessez la nature : si les deux caracteres ne sont pas à-peu-près de la même force, ils ne peuvent pas se contrarier, & le spectateur demande à propos de quoi vous avez inséré dans votre piece le second caractere.

133. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Ces défauts sont couverts par une variété qui tiennent le spectateur en haleine, et l’empêchent de trop réfléchir sur ce qui pourrait le blesser123.

134. (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76

Malgré l’hilarité qu’excite le misantrope, qui intéresse le spectateur, qui attire son estime : est-ce l’homme du monde ?

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