Le Baron le félicite sur un riche mariage qu’il va faire, à ce que dit toute la ville.
L’intendant du perfide est métamorphosé en Ministre : Eugénie se croit unie à son amant par des liens sacrés, devient enceinte, découvre que son hymen n’est que simulé, apprend que le Lord, cédant aux instances de son oncle, va faire un riche mariage : elle s’évanouit : son pere indigné veut s’aller jetter aux pieds du Roi.
Au premier plan, un riche et insolent libertin qui veut se donner, pour son argent, le passe-temps d’entendre un pauvre homme blasphémer ; d’une autre part, un valet intéressé qui engage l’homme en guenilles à gagner, à si bon marché, un beau louis d’or : « Va, va, jure un peu ; » puis un honnête mendiant qui, ayant au cœur la crainte de Dieu et le sentiment de sa dignité qu’on insulte, répond, sans déclamation, sans hésitation, simplement, fermement : « Non, monsieur, j’aime mieux mourir de faim. » Que fait alors le libertin ?
Elle est riche, comme son train de maison l’indique. […] Il est permis au riche d’étaler sa richesse, d’ouvrir ses salons et sa bourse, de répandre autour de soi l’or et les plaisirs ; c’est une bonne manière de faire la charité.
Ma sœur a de quoi plaire : Elle est riche en vertu. […] Vous le prendriez souvent pour tout ce qu’il n’est pas ; pour un stupide, car il n’écoute point & il parle encore moins ; pour un fou, car outre qu’il parle tout seul, il est sujet à de certaines grimaces, & à des mouvements de tête involontaires ; pour un homme fier & incivil, car vous le saluez, & il passe sans vous regarder, ou il vous regarde sans vous rendre le salut ; pour un inconsidéré, car il parle d’une banqueroute au milieu d’une famille où il y a cette tache ; d’exécution & d’échafaud devant un homme dont le pere y a monté ; de roture devant les roturiers qui sont riches, & qui se donnent pour nobles.